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20000 Lieues sous les mers Part 2

Chapter 7 LA MéDITERRANéE EN QUARANTE-HUIT HEURES

Word Count: 3781    |    Released on: 06/12/2017

actus, de pins maritimes, embaumée du parfum des myrtes, encadrée de rudes montagnes, saturée d'un air pur et transparent, mais incessamment travaillée par les feux

même défaut, car l'énigmatique personnage ne parut pas une seule fois pendant cette traversée à grande vitesse. J'estime à six cents lieues environ le chemin que le Nautilus parcourut sous les flots

ots et ses brises lui rapportaient trop de souvenirs, sinon trop de regrets. Il n'avait plus ici cette liberté d'allures, cette indépendance

ervir du canot entra?né à raison de douze à treize mètres par seconde. Quitter le Nautilus dans ces conditions, c'e?t été sauter d'un train marchant avec cette rapidité, manoeuvre imprudente s'il en fut. D'

premiers plans qui passent comme un éclair. Cependant, Conseil et moi, nous p?mes observer quelques-uns de ces poissons méditerranéens, que la puissance de leurs nageoires maintena

ceux que la vitesse du Nautilus déroba à mes yeux. Qu'il me soit donc permis de les clas

de toutes les eaux, douces ou salées, habitant les fleuves, les lacs et les océans, vivant sous tous les climats, supportant toutes les températures, et dont la race, qui remonte aux époques géologiques de la terre, a conserve toute sa beauté des premiers jours. Des esturgeons magnifiques, longs de neuf à dix mètres, animaux de grande marche, heurtaient d'une queue puissante la vitre des panneaux, montrant leur dos bleuatre à petites taches brunes : ils ressemblent aux squales dont ils n'égalent pas la force, et se rencontrent dans toutes les mers ; au printemps, ils aiment à remonter les grands fleuves, à lutter contre les courants du Volga, du Danube, du P?, du Rhin, de la Loire, de l'Oder, et se nourrissent de harengs, de maquereaux, de saumons et de gades ; bien qu'ils appartiennent à la classe des cartilagineux, ils sont délicats ; on les mange frais, séchés, marinés ou salés, et, autrefois, on les portait triomphalement sur la table des Lucullus. Mais de ces divers habitants de la Méditerranée, ceux que je pus observer le plus utilement, lorsque le _Nautilus_ se rapprochait de la surface, appartenaient au soixante-troisième genre des poissons o

-lyres et les marins poissons-siffleurs, et dont le museau est orné de deux lames triangulaires et dentelées qui figurent l'instrument du vieil Homère, des trygles-hirondelles, nageant avec la rapidité de l'oiseau dont ils ont pris le nom, des holocentres-mérons, à tête rouge, dont la nageoire dorsale est garnie de filaments, des aloses agrémentées de taches noires, grises, brunes, bleues, jaunes, vertes, qui sont sensibles à la voix argentine des clochettes, et de splendides turbot

exocets, ni anchois, ni pagels, ni bogues, ni orphes, ni tous ces principaux représentants de l'ordre des pleuronectes, les limandes, les flez, les plies, les sol

ysétères, quelques dauphins du genre des globicéphales, spéciaux à la Méditerranée et dont la partie antérieure de la tête est zébrée de petites lignes claires,

udinalement. Je regrettai de ne pas avoir vu ce reptile, car, à la description que m'en fit Conseil, je crus reconna?tre

isant en branches infinies et terminées par la plus fine dentelle qu'eussent jamais filée les rivales d'Arachné. Je ne pus, malheureusement, pêcher cet admirable échantillon, et aucun

monte presque subitement. Là s'est formée une véritable crête sur laquelle il ne reste que dix-sept mètres d'eau, tandis que de chaque c?té la pr

rte de la Méditerranée, l'empla

server Conseil, c'est comme un isthme vé

de Libye, et les sondages de Smith ont prouvé que les continen

s volontiers

e existe entre Gibraltar et Ceuta, qui, aux temps

sée volcanique relevait un jour ces

guère proba

mène se produisait, ce serait facheux pour monsieur de L

ant. Les volcans, si nombreux aux premiers jours du monde, s'éteignent peu à peu, la chaleur interne s'affaiblit, la température des cou

ant, le

t, Conseil. Peut-il rendre

que j

roidi. Elle deviendra inhabitable et sera inhabitée comm

de siècles ?

entaines de mille

le temps d'achever notre voyage, si

ier le haut-fond que le Nautilus ras

rement connus sous le nom de concombres de mer et baignés dans les miroitements d'un spectre solaire, des comatules ambulantes, larges d'un mètre, et dont la pourpre rougissait les eaux, des euryales arborescentes de la plu

es articulés, et bien que la nomenclature en soit un peu aride, je ne veux

e, des pétoncles flammulés, des anomies que les Languedociens, dit-on, préfèrent aux hu?tres, des clovis si chers aux Marseillais, des praires doubles, blanches et grasses, quelques-uns de ces clams qui abondent sur les c?tes de l'Amérique du Nord et dont il se fait un débit si considérable à New York, des peignes operculaires de couleurs variées, des lithodonces enfoncées dans leurs trous et dont je go?tais fort le go?t poivré, des vénéricardes sillonnées dont la coquille à sommet bombé présentait des c?tes saillantes, des cynth

divisés en six classes, dont trois appartiennent au monde marin. C

, Conseil cite des amathies dont le front est armé de deux grandes pointes divergentes, l'inachus scorpion, qui - je ne sais pourquoi - symbolisait la sagesse chez les Grecs, des lambres-masséna, des lambres-spinimanes, probablement égarés sur ce haut-fond, car d'ordinaire ils vivent à de grandes profondeurs, des xhantes, des pilumnes, des rhomboldes, des calappiens granuleux - très faciles à digérer, fait observer Conseil - des corystes édentés, des ébalies, des cymopolies, des dorripes laineuses, etc. Parmi les macroures, subdivisés en cinq familles, les cuirassés, les f

cées. Et pour terminer l'étude des articulés marins, il aurait d? citer la classe des cyrrhopodes qui renferme les cyclopes, les argules, et la classe des annélides qu'il n'e?t pas manqué de diviser en tubicoles et en dorsibranches. Mais le Na

t les plus grandes profondeurs se trouvent par trois mille mètres. Le Nautilus, sous l'impulsion

rivages de la Provence, que de navires ont fait naufrage, que de batiments ont disparu ! La Méditerranée n'est qu'un lac, comparée aux vastes plaines liquides du Pacifique, mais c'est un lac capricieux, aux flots changeants, aujourd'hui pro

, les autres revêtues seulement d'une couche de rouille, des ancres, des canons, des boulets, des garnitures de fer, des branches d'hélice, des mor

i par l'eau. Ils avaient l'air d'être à l'ancre dans une immense rade foraine et d'attendre le moment du départ. Lorsque le Nautilus passait entre eux et les enveloppait de ses nappes é

aux flancs ouverts, sa cheminée courbée, ses roues dont il ne restait plus que la monture, son gouvernail séparé de l'étambot et retenu encore par une cha?ne de fer, son tableau d'arrière rongé par les sels marins, se présentait sous un aspect terrible ! Combien d'existences brisées dans son naufrage ! Combien de victimes entra?nées sous les flots ! Quelque matelot du bord avait-il survécu pour raconter ce terrible désastre, ou l

hélice au milieu de ces ruines. Le 18 février, vers trois heure

ence. En effet, la somme des eaux de la Méditerranée, incessamment accrue par les flots de l'Atlantique et par les fleuves qui s'y jettent, devrait élever chaque année le niveau de cette mer, car son évaporation est insuffisant

asse. Un instant je pus entrevoir les admirables ruines du temple d'Hercule enfoui, au dire de Pline et d'Avienu

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