20000 Lieues sous les mers Part 2
e vingt-cinq millions de milles carrés, longue de neuf mill
mbrassent un périmètre immense, arrosé par les plus grands fleuves du monde, le Saint-Laurent, le Mississipi, l'Amazone, la Plata, l'Orénoque, le Niger, le Sénégal, l'Elbe, la Loire, le Rhin, qui lui apportent les eaux des pays les plus civilisés et des con
i près de dix mille lieues en trois mois et demi, parcours supérieur à l'un des gran
large. Il revint à la surface des flots, et nos promenades
ninsule hispanique. Il ventait un assez fort coup de vent du sud. La mer était grosse, houleuse. Elle imprimait de violentes secousses de roulis au Nautilus. Il était pres
éoccupé, me suivit. Notre rapide passage à travers la Méditerranée ne lui avait pas
re fut fermée, il s'assit et
z rien à vous reprocher. Dans les conditions ou naviguait
ées, ses sourcils froncés, indiquaient che
! si le Nautilus, sorti du détroit de Gibraltar, avait mis le cap au sud, s'il nous e?t entra?nés vers ces régions à les continents manquent, je partagerais vos inquiét
fixement encore, et des
ur ce soir
u préparé à cette communication. J'aurais voulu rép
tiens. Ce soir, nous ne serons qu'à quelques milles de la c?te espagnole. La nuit est som
urs, le Canadien se leva,
ous voir. Conseil et moi, nous gagnerons l'escalier central. Vous, monsieur Aronnax, vous resterez dans la bibliothèque à deux pas de nous, attendant mon signal. Les avirons, le mat et la voile sont dans
st mauvais
illes avec un vent qui porte ne sont pas une affaire. Qui sait si demain nous ne serons pas à cent lieues au large ? Que les circonstances nous fa
e permettait pas. Que lui aurais-je dit, après tout ? Ned Land avait cent fois raison. C'était presque une circonstance, il en profitait. Pouvais-je revenir sur ma parole et assumer
que les réservoirs se remplissaient, et le Nau
études sous-marines ! Quitter ainsi cet océan, ? mon Atlantique ?, comme je me plaisais à le nommer, sans en avoir observé les dernières couches, sans lui avoir dérobé ces secrets que m'avaient révélés les mers des Indes et du Pacifique ! Mon roman me tombait des mains dès le premi
autilus nous rapprochait, en effet, ou nous éloignait de la c?te. Mais non. Le Nautilus se tenai
t se préparer à fuir. Mon bagage n'éta
doute je n'avais pas à me plaindre de lui, au contraire. Jamais hospitalité ne fut plus franche que la sienne. En le quittant, je ne pouvais être taxé d'ingratitude. Aucun serment ne nous liait à lui. C'était sur la forc
ence avant notre départ ? Je le désirais et je le craignais tout à la fois. J'écoutai si je ne l'entendrais pas ma
difiées. Je pensais, bien qu'il e?t pu dire, que le capitaine Nemo devait avoir conservé avec la terre quelques relations d'une certaine espèce. Ne quittait-il jamais le Nautilus ? Des semaines entières s'étaient souvent éco
u'infini dans l'étrange situation où nous sommes. J'éprouvais un malaise insupportable. Cette jour
agitation redoublait. Mon pouls battait avec violence. Je ne pouvais rester immobile. J'allais et venais, espérant calmer par le mouvement le trouble de mon esprit. L'idée de succomber dans notre téméraire entreprise était le moins p
la veille d'un éternel exil et qui part pour ne plus revenir. Ces merveilles de la nature, ces chefs-d'oeuvre de l'art, entre lesquels depuis tant de jours se concentrait ma vie, j'allais les abandonner pour jamais. J'
cette porte était entrebaillée. Je reculai involontairement. Si le capitaine Nemo était dans sa chambre, il pouvait me voir. Cependant, n'entendant au
a été qu'un perpétuel dévouement à une grande idée humaine, Kosciusko, le héros tombé au cri de Finis Polonioe, Botzaris, le Léonidas de la Grèce moderne, O'Connell, le défenseur de l'Irlande, Washington, le fondateur de l'Union améric
de son existence ? était-il le champion des peuples opprimés, le libérateur des races esclaves ? Avait-il figuré dans les dernières commotions
sur le timbre m'arracha à mes rêves. Je tressaillis comme si un oeil invisible e?
nord. Le loch indiquait une vitesse modérée, le manomètre, une profondeur de soi
issements de l'hélice troublaient seuls le silence profond qui régnait à bord. J'écoutais, je tendais l'oreille. Quelque éclat de voix ne m'apprendrait-il pas,
la porte du capitaine. Nul bruit. Je quittai ma chambre, et je rev
ffisante, même solitude. J'allai me poster près de la porte qui donna
sèrent tout à fait. Pourquoi ce changement dans les allures du Nautilus ? Cette ha
s troublé que par les
n inquiétude redoubla. Le signal du Canadien ne m'arrivait pas. J'avais envie de rejoindre Ned Land pour l'enga
s'ouvrit, et le capitaine Nemo parut.
d'un ton aimable, je vous cherchais. S
dans les conditions où je me trouvais, l'esprit tro
mo, vous avez entendu ma question
al, répo
ent pas. Alors, asseyez-vous, ajouta-t-il, et je vais
n, et, machinalement, je pris plac
histoire vous intéressera par un certain c?té, car elle rép
on interlocuteur voulait en venir, et me demandant s
votre roi Louis XIV, croyant qu'il suffisait d'un geste de potentat pour faire rentrer les Pyrénées sous terre, avait imposé le duc d'Anj
conclu à la Haye un traité d'alliance, dans le but d'arracher la couronne d'Espagne à Philippe V, p
toutefois que ses galions, chargés de l'or et de l'argent de l'Amérique, entrassent dans ses ports. Or, vers la fin de 1702, elle attendait un riche convoi que la
, ayant appris que la flotte anglaise croisait dans
ulurent être conduits dans un port espagnol, et, à défaut de Cadix, dans la baie
lesse d'obéir à cette injonction, et les
lait donc se hater de décharger les galions avant l'arrivée des flottes coalisées, et le temps n
a?nement des faits ? me d
ant encore à quel propos m'étai
es occidentales. Or, débarquer les lingots des galions au port de Vigo, c'était aller contre leur droit. Ils se plaignirent donc à Madrid, et ils obtinrent du faible
ral de Chateau-Renaud, malgré ses forces inférieures, se battit courageusement. Mais quand il vit que les richesses du convoi a
'avoue, je ne voyais pas encore en quo
? Lui de
ine Nemo, nous sommes dans cette baie de Vigo, et
de me remettre. J'obéis. Le salon était obscur, mais à travers les
paient à déblayer des tonneaux à demi pourris, des caisses éventrées, au milieu d'épaves encore noircies. De ces caisses, de ces barils, s'échappaient des lingots d'or et d'argent, des cascades de piast
agnol. Ici le capitaine Nemo venait encaisser, suivant ses besoins, les millions dont il lestait son Nautilus. C'était pour lui, pour lui seul que l'A
ur, me demanda-t-il en souriant, qu
ue à deux millions de tonnes l'argent q
qu'à ramasser ce que les hommes ont perdu, et non seulement dans cette baie de Vigo, mais encore sur mille théatre
us dire qu'en exploitant précisément cette baie de Vigo, vou
laque
s galions engloutis. Les actionnaires sont alléchés par l'appat d'un énorme bén
ndit le capitaine Nemo. Ils y é
egrettent par-dessus tout, d'ordinaire, c'est moins la perte de leur argent que celle de leurs folles espérances. Je les plains moins après tout
e regret que je sentis qu'il av
ur moi, selon vous, que je me donne la peine de recueillir ces trésors ? Qui vous dit que je n'en fais pas un bon usage ? Croyez-vous que j'ignore q
fussent les motifs qui l'avaient forcé à chercher l'indépendance sous les mers, avant tout il était resté un homme ! Son coe
ions expédiés par le capitaine Nemo, lorsque le Nau