La corde au cou
qu'il n'y avait pas de soins à lui donner. Les deux hommes qui l'avaient emporté avaient donc cru faire assez en le déposant sur un
décombres fumants du Valpinson, que leur premier mouvement fut d'accabler de quolibets o
, ivrognes et bassement jaloux, comme il s'en trouve au fond des campagnes aussi bien que dans les villes, s'
les premiers torts étaient venus du comte et que toujours son jeune voisin avait fini par céder. Pourquoi M. de Boiscoran
noble et qu'il est riche
et une femme donnèrent à entendre qu'on serait peut-être bien surpris s'ils racontaient tout ce qu'ils savaient. On les pressa de parler, et comme de raison, ils refusè
u'elle menait, que M. Séneschal, frémissant à l'id
encore? s
d'autres témoins! ré
térieur de la chambre, et après un
s témoins, monsie
aysans pour savoir qu'il était important de profiter de leur bonne volonté et qu'il n'en
comte, dit-il à M. de Claudieuse. (Et répondant à M. Sénesch
s de vingt-cinq ans, large d'épaules, avec une tête toute petite, un front très bas et de formidables oreilles d'un rou
mandé son nom, ses
? poursuivit M.
ir de fatuité qui fut si bien compri
it, j'étais en retard, je pris donc au plus court, par les marais. Je savais que par suite des pluies de ces jours pa
tails oiseux, pronon?
lus surpris que choq
ai aux étangs de la Seille. Ils étaient si gonflés que l'eau passait de plus de deux pouces par-dessus les pierres du déversoir. Je m
ien s?r que
Je ne l'étais pas moins que lui. ?Comment! c'est vous, notre monsieur!? lui dis-je. Il me répondit: ?Oui, j'ai quelqu'un à voir à Bréchy.? C'était bien possible; cependant je lui dis encore: ?Tout de même, vous prenez un dr?le de chemin!? Il se mit à rire. ?Je
pin-Daveline l'avait écr
monsieur de Boisco
grisatre, un veston de velours m
M. Daubigeon et même du docteur Seignebos. Une circonstance de la déposition de Ribot les frappait
. Galpin-Daveline au gars Ribot:
renom, qui habitait seul une masure à une demi-
e, autant ce bonhomme vêtu de haillons malpr
oir donn
posa-t-il, et je traversais les bois de
des fagots! fit s
, j'allais tout simplement coucher au fin fond du bois pour y être tout rendu au lever du soleil et chercher des champignons, des cèpes, que j'aurais été v
que vou
?t je vois passer monsieur de Boiscoran, que je reconnais très bien, malgré l'obscurité, et qui devait être très en colèr
-il un
st à cause de ce fusil qu'il m'avait fai
brave métayère, ma?tresse Courtois, dont la métairie
près un momen
rait si je voulais attendre, et je restai à souper avec lui. Vers dix heures, on me livra un sac que les gar?ons attachèrent sur mon ane, et je me mis en route. J'avais déjà fait plus de la moitié du chemin, et il devait être onze heures, quand, en arrivant au bois de Rochepommier, mon ane fait un faux pas, et le sac tombe. J'étais bien en p
ait l'accès à l'avide curiosité des paysans, le maire de
a toute confuse, et déjà peut-être
nul ne se présentait, il ferma sans fa?on la porte en ajoutant:) Alors
e d'instruction, était alors en p
meurait accoudé à la table devant laquelle il s'était assis pour écrire, le front
de sa morgue accoutumée, laissant tombe
esse de son esprit il e?t espéré un se
ui répo
e, M. Séneschal, le procureur de la République, et même le docteur Seignebos. Chacun d'e
s un moment
ribles... (Il s'animait. L'habitude professionnelle, plus forte que tout, reprenait le dessus:) Monsieur de Boiscoran, poursuivait-il, est venu ce soir au Valpinson. C'est désormais incontestable. Or, comment y est-il venu? En se cachant. Du chateau de Boiscoran au Valpinson, il y a deux chemins fréquentés, celui de Bréchy et celui qui tourne les étangs. Monsieur de Boiscoran prend-il l'un ou l'autre? Non. Pour venir, il coupe droit à travers les marais, au risque de s'embourber et d'être forcé de se mettre à l'eau jusqu'aux épaules. Pour retourner, il
gronda le docteur Seign
ntendit même pas l'interrup
é alors, et le Valpinson br?lait. Savons-nous quelque chose des dispositions d'esprit de monsieur de Boiscoran? Oui, encore. En venant, il a tout son sang-froid. Il est fort surpris de rencontrer Ribot, et cependant il lui explique sa présence en cet endroit presque dangereux, et aussi pourquoi il a un fusil sur l'épaule. Il a, prétend-il, quelqu'un à voir à Bréchy, et il se proposait de tirer des oiseaux d'eau. Est-ce admissible? Est-ce même vraisemblable? Cependant, examinons son attitude au retour. Il marchait très vite, dépose Gaudry; il semblait furieux e
ns, rendre compte de leurs agissements, et, en quelque sorte, demander conseil. Cependant, lorsqu'il s'agit d'une enquête, il n'est pas, à proprement parler, de règles fixes. Du moment où un juge d'i
ments. Entre la première question adressée à Cocoleu et le moment présent, il n'avait pas eu le te
res dépositions sont concluantes. Dites qu'elles vous paraissent telles. Pourquoi? Parce que les accusations de Cocoleu vous ont influencé. Est-ce que sans cela vous vous occuperiez de ce qu'a fait ou non monsieur de Boiscoran? Il s'est promené toute la soirée! N'est-ce pas son droit? Il a traversé les marais! Qui l'en empêchait? Il a passé les bois! Est-ce défendu? On l'a rencontré! N'est ce pas naturel? Mais non, un idiot l'accuse, tous ses gestes sont suspects. Il parle! C'est le sang-froid du scélérat endurci. Il se tait! Re
r de la République, docteur, vous
e, morbleu!
interrompu, et par M. d
truction. Mais, au-dessus des probabilités, je place un fait positif: le caractère de l'homme accusé.
es appro
sa personne, doué d'une santé admirable, immensément riche, estimé et recherché de tous! Enfin, il est un fait, qui est encore un secret de famille, mais que je puis vous dire et qui seul éc
lir la lumière des lampes. Dégagé des brumes matinales, le soleil frappait les vitres de ses gais rayons. Mais nul
taient présentées, et il était redevenu assez ma?tre de soi pour qu'il f?t difficile
v?tre, plaidait sa cause. Mais je suis le représentant de la loi; mais, au-dessus de mes affections, il y a mon devoir... Dépend-il de moi d'anéantir, si stupide, si absurde qu'elle paraisse, l'a
uggérés par ma femme ou par moi. Que ne puis-je me lever!... Du moins, messieurs, que monsieur de Boiscoran sache bien que j'ai déclaré répondre de lui comme
e par cette exaltation qui suit les grandes crises; mais, depuis un moment, elle s'était affaissée sur un escabeau, près du l
essa, pale, les traits gonflés, les y
des flammes, et j'aurais laissé échapper un moyen de découvrir le misérable assassin, le lache inc
it. Comment un homme qui a ce bonheur immense d'être aimé de Denise de Chandoré, qui com
son innocence! fit
du monde, le docteur fa
a logique des fem
as moins été soup?onné. Et, tel est l'esprit de notre pays, que ce soup?on fera ombre à sa vie entière. Dans vingt
ine, mais le procureur de
ous ces paysans, qui ont entendu la déclaration de Cocoleu et la déposition des témoins, si l'enquête était abandonnée? Ils diraient que monsieur de Boiscoran est coupable et que, si l'on ne le poursuit pas, c'est qu'il est noble et très riche. Sur mon honneur, je cro
s'il n'e?t vu personne? Si ce n'e?t été là qu'un pré
uve matérielle qui, mieux que tout, disculpe monsieur de Boiscoran. Est-ce que si, par impossible, il e?t eu dess
int manqué à dix p
, frappés à la porte
cria M. S
paysans parurent, effarés,
d'eux, de trouver que
rogea M. Gal
mais Pitard prétend que c'est
s'était haussé
coups de fusil autour de la maison, pour écarter les oiseaux qui
n la lui
. Fait singulier, elle avait été noircie par l'inflammation de la poudre, mais elle n'avait été ni déchirée, ni même faussée par
e m'a jamais appar
ale que sa femme se rapprocha de lui, l'interrogean
bien
'éloquence décisive de ce silence, que la comtess
it donc tout
l ne fit aucune remarque. Il prit des mains de M. de Claudieuse cette enveloppe métallique, qui pouvait devenir une pièce à conviction de la plus terrible importance, et durant plus d
débris de cartouche, m
te du vieux chateau, où l'on serre des ou
eur dont il avait été saisi en voyant bl
que l'assassin a tiré. De cette place, o
che ne tombe pas nécessairement à l'endroit d'où l'on fait feu.
docteur Seignebos lui-
Galpin-Daveline, lequel de vous
le quand nous l'avo
et votre domicile, pour que je puisse,
iraient, après force salutations, quand le galop d'u
é expédié à Sauveterre pour chercher de
écria-t-il, j'ai cru que
'était emparé des obje
le juge d'instruction, d'
ssi pressant de sauver la vie de l'assassiné. J'ai interrompu le pansement de monsieur de Claudieuse plus peut-ê