Les femmes d'artistes
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DE Me
consu
B..., chez sa t
là qui nous manque. Certes, j'ai été profondément touché en lisant le récit de cette première année de mariage si pénible pour vous. Vous avez payé bien cher la gloire d'épouser un artiste fameux, un de ces hommes chez qui la renommée, l'adulation développent un monstrueux égo?sme, et qui doivent vivre seuls sous peine de briser la frêle et timide existence qui tente de s'attacher à la leur... Ah! madame, depuis le commencement de ma carrière, combien ai-je vu de malheureuses épouses dans la triste position où vous vous trouvez! Ces artistes, qui vivent du public et rien que pour lui, n'apportent au foye
où vos principaux griefs se trouvent groupés et mis en lumiè
evée et qui nous adore.-Surnoms de Tata Bobosse, Fée Carabosse et autres, donnés à cette vénérable demoiselle, d
ame, de faire des visites de noces, d'envoyer
, maison transformée en h?tellerie.-Souscriptions continuelles pour des statues, des tombe
-Avoir dit tout haut, en parl
r.-Fureur aux moindres prétextes.-Bris de vaisselle et
ie de fait, une toute petite voie de fait devant témoins, notre affaire serait superbe. Mais ce n'est pas maintenant que vous avez mis cinquante lieues entre vous et votre mari que
ant vos ordres, votre dévo
ITB
devant témoins,
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etitbry,
n. N'est-ce pas indigne, injuste, barbare, criant?... Penser que, pour recouvrer sa liberté, ma pauvre petite est obligée d'aller tendre son cou au bourreau, de se livrer à toute la fureur du monstre, de l'exciter même... Mais n'importe, notre parti est pris. Il faut de
INFORTUNé
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E Me MA
le tribunal
e B***, homme de
d'une si jeune mariée. Vous avez voulu aller trop vite. Songez que c'est cette tante qui l'a élevée, qu'elle n'a pas d'autres parents qu'elle... Elle a son mari, me direz-vous... Eh! mon cher enfant, entre nous nous pouvons bien nous faire cet aveu, les maris ne sont pas aimables tous les jours. J'en connais un surtout qui, malgré son bon c?ur, est d'une nervosité, d'une violence! Je veux
viei
EST
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estang, av
s'est toujours mise entre ma femme et moi, roulant sa bosse à travers tous nos plaisirs, toutes nos fêtes, au théatre, aux expositions, dans le monde, à la campagne, partout. étonnez-vous après cela que j'aie mis une certaine précipitation à la congédier, à la renvoyer dans sa bonne ville de Moulins. Tenez! mon cher, on ne se doute pas du mal que ces vieilles filles, ignorantes de la vie et soup?onneuses, sont capables de faire dans un jeune ménage. Celle-là avait fourré dans la jolie petite tête de ma femme une provision d'idées fausses, arriérées, saugrenues, un sentimentalisme rococo du temps d'Ipsiboé, du jeune Florange: Ah! si ma dame me voyait!... Pour elle, j'étais un poate, ce poate qu'on voit aux frontispices de Renduel ou de Ladvocat, couronné de
I DE
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. à sa tant
bonsoir à la serrure, et, ce qui m'a bien surprise, s'est éloigné à pas de loup sans colère ni insistance... Ce matin, visite à Me Petitbry; qui m'a donné de longues instructions sur la fa?on dont je devais m'y prendre, l'heure, l'endroit, les témoins...-Ah! ma chère tante, à mesure que le moment approche, si tu savais com
DE
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ême à l
nger voisine du cabinet de travail. Dès le matin mes batteries étaient préparées: une heure de gammes, d'études au piano, les Cloches du monastère, les Rêveries de Rosellen, tous les morceaux qu'il déteste. Cela ne l'avait pas empêché de travailler, sans la moindre irritation. Au déjeuner, même patience. Un déjeuner exécrable, des restes, des plats sucrés qu'il ne peut pas souffri
z repris votre a
un peu plus sèches de ma part, il se leva de table et se retira chez lui. Je le suivis, toute tremblante. J'entendais mes amis s'installer, dans le petit salon, et Pierre qui allait, vena
a cage du lion. Cette pensée me vint: ?S'il allait me tuer!? Il n'avait pou
ange?? demandai-je de m
ranqui
yez... je ne
ours très
ne travaillez
jours tr
u contraire... Seulement, notre métier est de ceux où
o
n vers, toujours la même depuis deux ans. Savez-vous que c'est bien heureux que
Pas du tout. Il est venu me pr
Nous allons donc recommencer notre vie de gu
s, des hommes sérieux, influents, bien posés, tandis que lui... Encore s'il gagnait de l'argent. Mais non, monsieur travaillait pour la gloire. Et quelle gloire!... à Moulins, personne ne le connaissait; à Paris, on sifflait ses pièces. Ses livres ne se vendaient pas. Et patati. Et patata... La tête me tournait de toutes les méchantes paroles qui me venaient à mesure. Lui me regardait sans répondre, avec une colère
ame!
olent, si calme... Oh! ma foi, ma patience était à bout. Je levai la main et, vlan! je lui appliquai le plus bea
c'est une i
e pauvre gar?on en montr
ce qui m'a beaucoup soulagée... Maintenant, Henri est dans ma chambre. Il me veille, il me soigne et se mont
DE
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