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Lucrezia Floriani

Chapter 2 No.2

Word Count: 2737    |    Released on: 30/11/2017

ux fois nommée au chapitre précédent, s

e de mon héro?ne, que je ne vous ai pas assez fait conna?tre mon hér

ornes de contradictions, de diversités, de misères et de grandeurs, de logique et d'inconséquences, et vous voulez qu'un petit chapitre me suffise! Oh! non pas, je ne saurais m'en tirer

s de romans sont ainsi, et le mien est un être que je connais dans ma pensée, puisque, réel ou fictif, j'essaie de le peindre. Il a un caractère très-déterminé, et l'on ne peut pas appli

que le prince Karol de Roswald avait un carac

de sa constitution le rendait intéressant aux yeux des femmes; la culture abondante et facile de son esprit, l'originalité douce et flatteuse de sa conversation lui gagnaient l'attention des hommes éclairés. Quant à ceux d'une

nt; et, en ce qui les concernait, c'e?t été vrai. Mais comment eussent-ils deviné ce

peu infirme, parce que Karol ne s'en faisait point accroire sous ce rapport. Lorsque, s'asseyant doucement sur l'herbe, au milieu de leurs jeux, il leur disait avec un triste sourire: ?Amusez-vous, chers compagnons; je ne puis ni lutter, ni

rveux et impressionnable que réellement malade, se retirait dans sa chambre pour dérober aux yeux de sa mère son malaise, dont elle se tourmentait trop. Salvator Albani était donc devenu nécessaire au jeune prince. Il le sentait, et lorsqu'une ardente jeunesse le sollicitait de se distraire ailleurs, il sacrifiait ses plaisirs ou il les cachait avec une généreuse hypocrisie, se disant à lui-même que si Karol venait à ne plus l'aimer, il ne souffrirait plus ses soins, et tomberait dans une solitude volontaire et funeste. Ainsi Salvator aimait Karol pour le besoin que ce de

i nécessaire, et il avait été forcé de lui reconna?tre tant d'éminentes qualités de c?ur et d'esprit, qu'il lui fallut bien continuer a l'aimer; beaucoup moins, à la vérité, qu'auparavant, mais encore assez pour ne po

oi. Une longue et douloureuse maladie à laquelle elle succomba, contribua aussi à la rendre moins clairvoyante dans ses dernières années; et lorsque Karol la vit froide sur son

. C'était l'unique roman de sa vie, et nous en parlerons en temps et lieu. Il n'avait plus rien à aimer sur la terre que Salvator. Il l'aima; mais touj

urageux ami. Salvator avait besoin de plaisirs et de gaieté; pourtant il sacrifia tout à celui qu'on appelait devant lui son enfant gaté. Quand on lui disait cela, ?dites mon enfant chéri, répondait-il; mais tout choyé que Roswald ait

ndroit des choses humaines. Il était de ceux qui croient que la vertu est de s'abstenir du mal, et qui ne comprennent pas ce que l'évangile, qu'ils professent strictement d'ailleurs, a de plus sublime, cet amour du pécheur repentant qui fait éclater plus de joie au ciel que la persévérance de

uand il exprimait sa gratitude, c'était avec une émotion profonde qui payait l'amitié avec usure. Même dans sa douleur, qui semblait éternelle, et dont

e qu'il ne survivrait pas longtemps à sa mère. Il s'imaginait volontiers qu'il se sentait mourir chaque jour, et, dans cette pensée, il acceptait les soins de Salvator et lui cachait le peu de temps qu'il jugeait devo

and il voyait la souffrance attachée comme un chatiment aux vices des hommes, il remerciait le ciel de lui avoir donné la souffrance sans la chute, comme une épreuve qui devait le purifier de toute la souillure du péché originel. Il s'élan?ait alors en imagination vers l'autre vie, et se perdait dans des rêves mystérieux. Au fond de tout cela, il y avait la synthèse du dogme catholique; ma

orance; il avait meublé, pour ainsi dire, ce vide effrayant avec des idées romanesques; des anges, des étoiles, un vol sublime à travers l'espace, un lieu inconnu où son ame se reposerait à coté de celles de sa mère et de sa fiancée: voilà pour le paradis. Quant à l'enfer, il n'y pouvait pas croire; mais, ne voulant pas le nier, il n'y songeait pas. Il se sentait pur et p

nse et d'incomplet, de terrible et d'exquis, de tenace et de mobile dans cette organisation exceptionnelle. Si, pour l'aimer, il lui e?t fallu le conna?tre à fond, il y e?t renoncé bien vite: car il faut

e trouvèrent non loin d'un lac qui brillait au s

e son jeune ami une fatigue profonde. Nous faisons de trop longues journées, et n

est le plus beau spectacle que j'aie vu de ma

u'au prochain relais, ou bien ferons-nous un petit détour pou

, je n'en

ien! C'est désespérant

e cro

tu es f

plus que je ne

l'air y sera plus doux

statues antiques, le chignon traversé par de longues épingles d'argent, et des fleurs naturelles dans les cheveux. Les hommes venaient à cheval, à ane ou à pied. Toute la route était couverte de cette population enjouée, de

es filles, dans leurs carrioles enrubannées, ces yeux noirs, ces fichus flottants, ces parfums de fleurs, les feux du couchant sur tout cela, et les paroles hardies prononcées avec des voix fra?ches et retentissantes, le mettaient en belle humeur italienne. S'il e?t été seul, il ne lui e?t pas fallu beaucoup de temps pour prendre la bride d'un de ces petits chevaux, et pour se glisse

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