Lucrezia Floriani
e l'abus de la parole en public. Il y avait surtout, dans son accent, une franchise qui ne laissait jamais l'ombre du doute sur la sincérité du sentiment qu'elle exprimait, et dans sa diction, qu
rfaite et d'un sympathique irrésistible. Ce fut dans ce sens qu'il exer?a son ap
urrait lui dire pour atténuer l'effet un peu cruel de son premier regard. Mais, dans ces cas-là, on ne peut rien trouver d'assez délicat pour consoler une fem
vieillir, il faut être oisive et froide. L'amour et le travail ne permettent pa
tite fille qu'il connaissait et celle qu'il ne connaissait pas, et les porta dans la salle à manger. Karol, qui craignait d'être gênant, resta dans le salon. Mais ces deux pièces étaient contigu?s; la porte resta ouverte, et les murs de stuc étaient
nait plus pour tutoyer la Floriani), permets-moi de servir tes enfants et toi; voilà déjà que je les adore, ces marmots, comme autrefois, et même cett
s sont aussi bons et aimables et faciles à élever qu'ils sont frais et bien portants. Ah! tie
r dans le salon, jeta involontairement les yeux vers la salle à manger, et y
nourrice! s'écria S
nt pressé mon sein dans la coulisse, entre deux scènes. Je me souviens qu'une fois le public me rappelait avec tant de despotisme après la première pièce, que j'ai été forcée d
lvator en prenant le bambino des mains de la servante. C'est un vrai ch
ournée au grand air ont le sommeil dur. Il ne faut pas les priver d'une b
re, et je l'aime, cette idée-là. Tu l'étends jusqu'aux morts, et je me rappelle ce pa
e! Tu étais là... C'est
avais fait porter dans ta loge, où il
je venais de jouer devant le public. Mon c
changer, la pièce marchait, tu reparus sur le théa
de la scène je l'entendais crier et gémir dans ma loge.
es autres actrices, entra?nées par ton exemple, en firent autant, et moi-même, pour te plaire, j'eus ce courage, bien que les hommes en aient moins en pareil cas que les femmes. Eh bien! cela était bizarre et ressemblait à une folie; mais les choses de c?ur vont au c?ur. Sa femme, à qui tu assurais une pensi
loriani brillèrent comme des
telligente de sa mère, j'étais là aussi, moi, et je n'ai rien oublié. Cela s'est
faut pas non plus les oublier. Dieu nous défend d'éviter le malheur et la souffrance des autres; il faut toujours être tout prêt à y courir, et ne jamais croire
sa mère; et il l'embrassa si fort et de si grand c?ur, qu'il laissa un insta
a de souper avec grand appétit; mais toujours occupée de ses enfants, tout en parlant avec animation à Salvator
un sérieux de jugement et une fermeté d'opinions qui n'empêchaient pas une tolérance maternelle, étendue encore au delà du cercle de la famille. Elle avait un esprit net, profond et enjoué. Elle disait des choses plaisantes d'un air tranquille, et faisait rire sans rire elle-même. Elle avait pour système d'entretenir la bonne humeur, et de prendre le c?té plaisant des contrariétés, le c?té acceptable des souffrances, l
'avait autant souffert, e
rmi, dans la chambre de leur mère. Le beau Célio qui, en raison de ses douze ans, avait le privilége d
es cheveux roulés sans art et sans coquetterie autour de sa tête puissante, sa robe lache et sans luxe, sous laquelle on avait peine à deviner une statue d'impératrice romaine, sa paleur calme, marbrée par les baisers violents de ses marmots, ses yeux fatigués, mais sereins, ses beaux bras, dont les muscles ronds et
imaginé que tu avais vieilli et enlaidi. Jamais tu n'as été plus jeune, plus fra?che, plus suave, plus capable de rendre fou. Si tu veux que je le sois, tu n'as qu'un mot à dire, et
loriani avec la tranquille modestie que donne l'habitude de régn
baissant un peu la voix par instinct plus que par véritable prudence,
is tout entière à ma famille et à mes enfants. Ce sont là des cha
rompre? Mais l'amour, dis? Est-il vra
t trè
nt? Le père de C
. C'était Me
i; mais celui
l m'a quittée avan
t donc pas le
lvator
enfant s'appe
econnaissance de ce que tu n
me! Mais enfin, où est
itté l'anné
i, quitter
, ou mourir de chagrin sous le joug, ou vivre pour mes enfants en leur sacrifiant un homme qui ne pouv
liaison avec un de mes amis, un Fran?ais,
us nous sommes
nture a fa
t avec moi, je le priai de ne
i le père
tait facile: ma vie donne prise au rigorisme; aussi n'était-ce pas généreux. Je n'ai pu supporter ses querelles, ses reproches, ses emportements, qui mena?aient d'éclater bient?t devant mes enfants. J'ai fui, je me suis tenue cachée ici pendant quelque temps, et quand j'ai su qu'il ava
nant encore les mains, garde-moi ici pour ton
e garderai b
it un peu animé avec quelques verres de marasquin de Zara
la Floriani en lui donnant une petite
le pied de guerre,
lus mon ami comme autrefois, je te renverrai. Allons retrouver to
pression d'un cauchemar. L'effort involontaire qu'il avait fait pour pénétrer dans la pensée d'une existence si orageuse, si désordonnée, si mêlée de choses superbes et déplorables, avait brisé son ame. Il ne concevait
nt le jeune Célio, il lui demanda où était la chambre qu'on avait bien voulu lui destiner. L'enfant le conduisit à l'étage supérieur, dans un bel appartement où deux lits, d'une fra?cheur et d'un moelleux
qu'une influence brutale en e?t profondément troublé la source. Il résolut de se coucher et de s'endormir; mais il soupira et s'agita en