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Pauline

Chapter 5 No.5

Word Count: 3070    |    Released on: 30/11/2017

e projet et la tactique de Montgenays. Elle n'avait jamais été dupe de son indifférence simulée, et s'était toujours tenue en méfiance de lui, ce qui

'e?t pas d? croire Laurence accessible à ce petit sentiment; mais madame S..., au milieu de sa sagesse vraiment supérieure, avait de ces enfantillages de mère qui s'effraie hors de raison au moindre danger. Elle craignit le moment

e, de l'autre l'orgueil du triomphe remporté sur Laurence. Effrayée de ce qui lui était échappé, Pauline le confia à Montgenays, qui, plein de joie, s'imagina que madame S... avait été en ceci la confidente et l'écho du dépit de sa fille. Il crut toucher à son but, et, comme un joueur qui double son enjeu, il redoubla d'attentions et d'assiduités auprès de Pauline. Déjà il avait osé lui faire

Laurence lors de ses débuts, juger sévèrement le caractère et l'esprit de Montgenays. Il le déclara vulgaire entre tous les hommes vulgaires; et, comme Laurence défendait au moins les qualités de son coeur, Lavallée s'écria: - Quant à moi, je sais bien que je serai contredit ici par tout le monde, car tout le monde lui veut du bien. Et savez-vous pourquoi tout le monde l'aime? c'est qu'il n'est pas méchant. - Il me

prise. Elle vit alors son imprudence, et essaya de la réparer en blamant d'une manière générale le train du monde en ces sortes d'affaires. - C'est une chose bien triste à étudier dans ce pays, dit-elle, que l'indifférence avec laquelle on entend déchirer des gens auxquels on ne rougit pourtant pas, un instant après, de faire bon accueil et de serrer la main. Je suis une ignorante, moi, une provinciale sans usage; mais je ne peux m'habituer à cela... Voyons, monsieur Lavallée, c'est à vous de me donner raison; car me voici précisément dans un de ces mouvements de vertu brutale dont vous reprochez l'absence à M. Montgenays. - En pronon?ant ces derniers mots, Pauline s'effor?ait de sourire à Laurence pour atténuer l'effet de ce qu'elle avait dit, et elle y avait réussi po

re que tu ne l'aimes réellement. Je ne te dirai pas que cela m'afflige, car je crois Montgenays digne de ton estime; mais je ne sais pas s'il t'aime, et je voudrais en être s?re. Si cela était, il me semble qu'il aurait d? me le dire avant de te le faire entendre. Je suis ta mère, moi! La connaissance que j'ai du monde et de ses ab?mes me donne le droit et m'impose le devo

mmuniée rejetée à la porte du temple. Laurence aussi l'avait gatée comme on gate un enfant, par trop de tendresse et d'engouement na?f. Elle lui avait trop souvent répété dans ses lettres qu'elle était devant ses yeux comme un ange de lumière et de pureté dont la céleste image la préserverait de toute mauvaise pensée. Pauline s'était habituée à poser devant Lau

ys. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour s'assurer que madame S... avait deviné juste, et, trois jours après son premier soup?on, elle acquit la certitude qu'elle cherchait. Elle surprit Pauline et Montgenays au milieu d'un tête-à-tête fort animé, feignit de ne pas voir le trouble de Pauline, et, dès l

Pauline. Montgenays désirait pouvoir attribuer ce ton de reproche à un sentiment personnel. Il se composa un maintien impénétrable, et résolut d'être sur la défensive jusqu'à ce

ujours à cause de son amie, et sans qu'elle e?t seuleme

inutile peut-être pour s'étourdir sur un chagrin profond, pour se guérir d'une passion malheureuse... Un regard accablant de Laurence l'arrêta au moment où il allait se perdre et sauver Pauline. Il pensa que le moment n'était pas venu encore, et réserva son grand effet pour une crise plus favorable. Pressé par les sév

oup?onné fat et ne pouvait se résoudre à le croire lache. Elle voyait l'amour et la souffrance de Pauline, et désirait tellement son bonheur, qu'elle n'osait pas la préserver du danger en éloignant Montgenays. - Non, il ne m'adressait pas une impudente insinuation, disait-elle à sa mère, lorsqu'il m'a dit qu'un amour malheureux le tenait dans l'in

Demandez à Lavallée ce qu'il en pense; confiez-lui ce

leurs Lavallée a des prétentions exagérées: il déteste Montgenays; il ne saurait le juger avec impartialité. Voyez quel mal nous allons faire à Pauline si nous nous trompons! S'il est vrai que Montgenays l'aime (et pourquoi ne serait-ce pas? elle est si belle, si sage, si intelligente!) nous tuons son av

it madame S... Quant à moi, je

'un homme comme lui soit assez infame ou assez f

ta porte: ce sera le forcer à se déclarer. Sois s?re que, s'il l'aime, il sa

ire sur les défauts de l'ingrate ma?tresse et sur les qualités de l'amie généreuse. Aujourd'hui, si nous brusquons l'incertitude de ce pauvre Montgenays, si nous lui mettons le couteau sur la gorge et le marché à la main, il va, ne f?t-ce que par dépit, renoncer à Pauline, qui en mourra de chagrin peut-être, et retourner aux pieds d'une perfide qui brisera ou desséchera son coeur; au lieu que, si nous conduisons les ch

daient trop faciles et trop fréquents entre Pauline et Montgenays. Il fut convenu que Laurence emmènerait souvent son amie avec elle au théatre. O

caractères froids. Enfin Laurence imagina de demander à son amie, comme un service, qu'elle v?nt l'aider au théatre à s'habiller et à changer de costume dans sa loge. La femme de chambre était maladroite, disait-on; madame S... était souffrante et succombait à la fatigue de cette vie agitée; Laurence y succombait elle-même. Les tendres soins d'une amie pouvaient seuls adoucir les corvées journalières du métier. Pauline, forcée dans ses derniers retranchements, et poussée d'ailleurs par un reste d'amitié et de dévouement, céda, mais avec une répugnance

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