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Les quatre cavaliers de l'apocalypse

Chapter 8 L'INVASION

Word Count: 10928    |    Released on: 06/12/2017

nche. Lorsque celui-ci, que le bruit de la décharge avait fait accourir vers la ba

. Leur résistance va ê

tacher d'obtenir des solda

ses jumelles. Il ne pouvait voir la route: les bordures d'arbres la lui masquaient. Toutefois son imagination devinait sous le feuillage une activité occulte, de

s, glissaient sur le vert des prés. C'étaient les tra?nards qui se retiraient, convaincus de l'inutilité de la résistance. Sans doute le maire

te. Après quoi, un toit du village s'ouvrit comme un cratère et vomit des solives, des pans de murs, des meubles rompus. Tout l'intérieur de l'habitation s'échappait dans un jet de

ient à attirer le pointage des artilleurs. Marcel se disait qu'il était temps d'abandonner son périlleux observatoire, lorsqu'il vit flotter sur le cloc

au pied d'un arbre tous les fusils de chasse qui existaient au chateau, i

ncierge. Un feu de peloton. C'

ennemis ne tarderaient pas à arriver,

s et noiratres, qui haletait par la précipitation de la course et qui jetait autour d'elle des r

e montraient. Des morts! Des blessés! Du sang! Puis d'autres automobiles blindées avaient pris position sur la place, bient?t rejointes par des pelotons de cavaliers, des bataillons de fantassins, d'autres et d'autres soldats qui arrivaient sans cesse. Ces hommes paraissaien

interrompues par le bruit de plus

le, ordonna Mar

se referma plus. Désormais c'en

rrêtèrent aussi par un brusque serrement des freins. Des soldats mirent pied à terre, tous vêtus de gris verdatre et coiffés d'un casque à pointe que

les franc

it aux joues un tremblement. Marcel répondit qu'il n'avait pas vu de francs-tireurs; le chateau n

arda pas moins ses manières impérieuses. Il ordonna à Marcel de lui servir de guide, et quarante soldats se rangèrent pour leur faire escorte. Disposés sur deux files, ces soldats s'avan?aient à l'abri des arbres qui bordaient l'avenue, le fusil prêt à faire feu, regardant avec in

tepointes. Marcel protesta. Pourquoi ces dégats inutiles? En homme d'ordre, il souffrait de voir les lourdes bottes tacher de boue les tapis m?lleux, d'entendre les crosses des fusils heurter les meubles fragiles et renverser les bibelots rares. L'of

de loger le commandant de notre cor

pas moins à soutenir que des francs-tireurs avaient fait feu sur les uhlans d'avant-garde. Marcel crut devoir le détromper.

rs. Le Gouvernement fran?ais a distribué des armes et des effets militaires aux paysans, pour qu'ils nous assassinent. On a déjà fait cela en Belgique. Mais nous

nou?e et monstrueuse, comme si les seuls ennemis de l'Allemagne devaient périr

t les contours. De l'endroit où il se trouvait, il ne pouvait apercevoir que la pointe du clocher. Autour du coq de fer voltigeaient des vapeurs qui ressemblaient à une fine gaze, à de

avec lui dans une automobile, et, tandis que les soldats s'installa

, faisait jaillir des tourbillons noiratres. Dans l'affolement du désespoir, des femmes et des enfants fuyaient à travers la campagne avec des cris aigus. Les bêtes, chassées par le feu, s'étaient évadées des étables et se dispersaient dans une course fol

it les chemins, inondait les champs. La verdure de la végétation s'effa?ait sous le piétinement; les cl?tures tombaient, renversées; la poussière s'élevait en spirales derrière le rou

Les régiments d'infanterie qui naguère, à Berlin, reflétaient la lumière du soleil sur les métaux et les courroies vernies de leur équipement; les hussards de la mort, somptueux et sinistres; les cuirassiers blancs, semblables à des paladins du Saint-Graal; les artilleurs à la poitrine rayée de bandes

e d'un ennemi qui réussissait toujours à leur échapper. Dans cette chasse forcenée, les vivres de l'intendance arrivaient tard aux cantonnements, et les hommes ne pouvaient compter que sur ce qu'ils avaient dans leurs sacs. Marcel les vit alignés au bord du chemin,

ion, abreuvé de bière et accoutumé à considérer le vin comme une boisson dont les riches avaient le privilège, pouvait défoncer les tonneaux à coups de crosse et se baigner les pieds dans les flots du précieux liquide. Chaque bataillon laissa

s br?laient comme des fournaises, parmi d'autres maisons qui se tenaient encore debout, saccagées, éventrées, mais épargnées par l'incendie. Dans ces brasiers de poutres crépitantes on apercevait des chaises, des couchettes, des machines à coudre, des fourneaux de cuisi

asser la route; et alors, avec leurs fusils et avec leurs pieds, ils poussèrent les morts encore tièdes, qui, à chaque tour qu'ils faisaient sur eux-mêmes, répandaient une tra?née de sang. Dès q

était méthodiquement propagé par une troupe de soldats qui s'acquittaient de cette sinistre besogne comme d'une corvée ordinaire. Ils portaient des caisses et des cylindres de métal; un chef marchait

s, tra?naient derrière eux des bandages défaits, tandis que le sang ruisselait de leurs blessures mises à nu. Epuisés de fatigue, ils n'avaient pu suivre la retr

in à la visière, pour parler à celui qui se tenait un peu en avant des autres. Marcel regarda cet homme qui, de son c?té, l'examinait avec de petits yeux bleus et durs. Le regard insolent et scrutateur parcourut le chatelain de la t

s faire fusiller; mais il vous pardonne, parce qu'il sera votre h?te. Il a ordonné toutefois que vous assistiez au chatiment de ceux qui n'ont pas su prévenir

stafilade, et un haillon tricolore pendait sur sa poitrine, lambeau de l'écharpe municipale qu'il avait ceinte pour recevoir les envahisseurs. Le curé, redressant son corps petit et rond, s'effor?ait d'embrasser dans un pieux regard les victimes et les bourreaux, le ciel et la terre. Il paraissait grossi; sa ceinture noire, arrachée par la brutalité des soldats, laissait son ventre libre et sa soutane flottante; se

assister au supplice, saluaient le vieillard par cet outrage: ?A mort le curé!? Dans cette clameur de haine vibrait le fanatisme des guerres religieuses. La plupart des spectateurs étaient, soit

e rapprocher, et, avec une courtoisie solennelle, ils s'off

ire. C'est la place

r le curé. C'

moment tragique, c'était pour se rendre un mutuel

tous deux le besoin de dire quelques paroles, de

publique! c

rance! cri

elain qu'ils avaient

e de la croix, celui du chef du peloton, dont l'épée nue jeta un éclair

es s'allongèrent sur le dos ou sur le ventre dans une attitude de nageurs. Et ce fut à terre une palpitation de membres grouillants, de bras et de jambes que tordaient les spasmes de l'agonie, tandis qu'une main débile, sortant de l'abatis humain, s'effor?ait

it-il à Marcel avec un

nt en automobi

dance, donnait des ordres comme s'il e?t été le propriétaire occupé à surveiller le déménagement de sa maison. Déjà les étables étaient vides. Marcel vit sortir ses dernières vaches conduites à coups de baton par les patres casqués. Les plus co?teux reproducteurs, égorgés comme de simples bêtes de boucherie, pendaient en quartiers à des arbres de l'avenue. Dans les poulaillers et les colombiers il ne restait pas un oiseau. Les écuries étaient remplies de chevaux maigres qui se gavaient devant les rateliers combles,

Le commandant du corps d'armée, après avoir inspecté les travaux que les pontonniers exécutaient sur la rive de la Marne p

et s'y affala sur une chaise de la cuisine, les yeux fixés à

ur! Mon pau

il essayait de s'opposer à la spoliation du chateau en l'absence de son ma?tre. La présence même de leur fille Georgette évoqua dans la mémoire de Marcel l'image de Chichi, et il reporta sur elle quelque chose de la tendresse qu'il éprouvait pour sa pro

n dépit de la situation tragique on estomac criait famine, et la concierge lui servit sur le coin d'u

et à coups de hache. Beaucoup de meubles avaient disparu, ou cassés, ou enlevés par les soldats. L'officier d'intendance r?dait de pièce en pièce, y examinait chaque objet, dictait des instructions en allemand. Le commandant du corps

éparaient un g?te, soit dans les maisons encore debout, soit en plein air. Marcel entendit chanter des cantiques. Sous la scintillation des premières étoiles, les soldats se groupaient comme des orphéonistes, et leurs voix formaient un ch?ur solennel et doux, d'une religieuse gravité.

eil, il s'imagina qu'il n'avait sommeillé que quelques minutes. Le soleil colorait de teintes orangées les rideaux blancs de

i dès le point du jour, et bient?t les autres l'avaient suivi. Il ne demeurait au village qu'un bataillon. Le commandant du corps d'armée avai

t sur leurs épaules les plus beaux meubles des salons. Le chatelain eut la surprise de rester presque indifférent à ce

?a qu'un officier allemand, arrivé depuis u

s de cuir rouge, armé d'un sabre et d'un revolver, portant des jumelles et une carte géographique dans un étui suspendu

onnaiss

la les yeux dev

issez pas? Je suis Otto, le

endances du domaine; puis le jeune lieutenant aper?u à Berlin, pendant la visite faite aux Hartrott, et dont les parents répétaient à satiété ?qu'il serait peut-être un au

eu le désir de le revoir. Il n'avait pas oublié les jours passés à Villeblanche, lorsque les Hartrott y étaient venus en villégiature chez leurs parents de France. Les officiers qui occupaient les appartements l'avaient retenu à déjeuner, et, dans l

teau, comme cela convient à votre qualité. Mes camarades auront gr

dre de sévir avec une rigueur particulière contre les biens des absents. L'Allemagne tenait

elain p

lent les maisons et f

veu lui cou

me raconter la chose. J'estime, moi, que le chatiment a été mou: il fallait raser le village, tuer les femmes et les enfants.

in Jules, et il se félicita d'apprendre qu'ils étaient en s?reté dans le midi de la France. Ensuite, croyant sans dout

ises industrielles pour exploiter les pays conquis. Son frère le savant faisait sur les buts de la guerre des conférences où il déterminait théoriquement les pays que devrait s'annexer l'empire victorieux, tonnait contre les mauvais patriot

rs avaient ignoré l'existence de Marcel, l'observaient avec des yeux attentifs et presque re

ctangulaires de couleur plus foncée, qui trahissaient l'emplacement de meubles et de tableaux disparus. Mais pourquoi ces déchirures aux r

-vous? C'es

mise en parlant à un neveu. Non! ce n'est pas la guerre,

ur son vieil oncle des yeux flamboyants de colère, et

pu vous comprendre. Si vous vous permettiez encore de telles appréciations, vous risqueriez de recev

avec laquelle il aurait oublié la parenté, s'il avait re?u

. Il se faisait un plaisir de présenter Marcel à Son Excellence le général comte de Meinbourg, qui, en considérati

au premier coup d'?il, Marcel constata que deux riches services de vaisselle plate et un précieux service de porcelaine ancienne manquaient sur les tablettes. Le propriétaire n'en dut pas moins répondre par des saluts cérémonieux à l'accueil que lui firent les auteurs de ces rapines, et serrer la main que le

le comte en le faisant asseoir à sa droite. Vous

firent d'évidents efforts pour montrer par leurs paroles et par

de son verger; et pourtant il lui semblait qu'il était là pour la première fois, et il éprouvait le malaise de l'homme qui tout à coup se voit seul au milieu d'un attroupement hostile. Il considérait avec étonnement ces intrus assis aux places où il avait vu sa femme, ses enfants, les Lacour.

tes craniennes roses ou brunes, avec des oreilles qui ressortaient grotesquement, avec des machoires amaigries qui accusaient leur relief osseux. Quelques-uns avaient sur les lèvres des crocs relevés en pointe, à la mode impériale; mais la plupart étaient rasés ou n'avaient que de court

, il gardait encore, aux approches de la cinquantaine, une vigueur juvénile entretenue par les exercices physiques; mais il dissimulait sa rudesse d'homme combatif sous une nonchalance moll

elatifs à sa vie privée, l'avaient éloigné de la cour; mais, au dire du capitaine, ce n'était que des calomnies de journaux socialistes. Malgré tout, l'empereur, dont le comte avait été le co

tre à son aise, il lui adressa le premier la parole. Quand Marcel eut expliqué qu'il n'avait

s vu les

le tué beaucoup d

été assassiné le pr

ensa un instant qu'il était dans une maison d'aliénés. Des émeutes? L'assassinat du président? Il ne savait rien de tout cela. D'ai

onneuse à l'égard de ce sournois qui feignait d'ignorer des événements dont il avait nécessairement enten

le gouvernement, a assailli l'élysée et massacré Poincaré. L'armée a d? employer les mitrailleuses pour rétablir l'ordre. Tout

, comme ses déclarations étaient accueillies par des gestes de doute ironique, il garda le silence. Alors

aise foi. Par le fait, il y a quelques heures, le grand état-major m'a annoncé la retraite du gouvernement fran?ais à Bordeaux. Mais le soulèvement

nts célèbres, des femmes, du Champagne et de l'argent! Chacun aspirait à voir le plus t?t possible la Tour Eiffel et à entrer en vainqueur dans la capitale, pour se dédommager des privations et des fatigues d'une si rude cam

exprima une pla

t-il d'un ton dolent. L'hiver prochain, on d

uer que, après le triomphe, la représentation du ballet aurait lieu

la même chose, s

stant de médita

j'aime Paris. Quel malheur que les Fran?ai

veau dans une mélancol

a manche: c'était cet homme qui avait mis au pillage les appartements du chateau. L'intendant devina sans doute les pensées du

e méthode, on brise les résistances de l'ennemi et la paix est plus vite faite. Mais ne vous attristez pas de vos pertes: après la guerre, vous pourrez adress

l. Quelle était donc la mentalité de ces gens-là?

de son général. Marcel l'accompagna jusqu'à l'automobile. Lorsqu'ils furent arrivés à la porte du parc, le capitaine donna des ordres à un soldat, qui courut ch

nicht p

reundlich

ns des mots qu'il venait d'éc

rouve aucune bienveillance pour les envahisseurs. Si je me

?a la seconde ligne de l'inscription

t-il. Nous nous reverrons

chatelain à prendre une chaise et à s'asseoir, et ces messieurs, tout en causant, firent une grande consommation des liqueurs provenant des caves du chateau. Par les bruits qui arrivaient jusqu'à lui, Marcel devi

de tonnerre lointain, comme si un orage invisible se f?t décha?né par delà l'horizon. Le com

e bataille est engagée. Nous ne ta

rtirent vers le village, et Marcel resta seul avec le chef de bataillo

avoir fait conna?tre au chatelain qu'il commandait le batai

ité de la discipline qui les oblige à commettre sans scrupule les actions les plus atroces; mais, quand on vit avec eux dans l'intimité, on retrouve la bonne nature sous les dehors du barbare.? En temps de paix, Blumhardt avait sans doute été ob

Puisse Dieu chatier ceux qui ont

lque ville de province, autour du kiosque où des musiciens militaires jouaient des sonates de Beethoven; puis à la Bierbraurei, où, devant des piles de soucoupes, entre deux conversations d'affaires, il discutait avec ses amis sur des problèmes métaphysiques. C'était l'homme de la vieille Allemagne, un personnage d'Hermann et Dorothée. Sans doute il était possible que les gloires de l'empire eussent u

dt parla des siens, q

émotion. De mes trois gar?ons, les deux a?nés se destinent à être officie

a femme: une excellente ma?tresse de maison, une mère qui se sacrifiait pour le bonheur de son mari et de ses enfants. Ah! cette bonne Augusta! Ils étaient mariés depuis vingt a

voici son portrait et

Frau Kommandeur, d'une beauté austère et rigide, imitant l'attitude et la coiffure de l'impératrice; les Fr?uleine Kommandeur, toutes les cinq vêtues de blanc, les yeux levés au ciel comme si

nt, c'est une triste guerre! P

u'un sous-officier vint dire au chef de bataillon que M. le comte le demandait à l'instant même. Blumhardt se leva d

s, pour se perfectionner dans la pratique de cette langue, et il engagea tout de suite la conversation avec le chatelain. Il expliqua d'abord qu'il n'était qu'un universitaire métamo

ent ceux qui voyaient venir la catastrophe, et il était inévitable qu'elle s

s dans son avancement. Mais la Social-Démocratie était acceptée maintenant par l'empereur et flattée par les junkers les plus réactionnaires. L'union s'était faite partout. Les député

vec cet ennemi qui semblait d

N'est-ce pas le parti militariste qui a cherché et préparé l

t leurs raisons pour cela. Le Fran?ais eut beau répéter des arguments et des faits; ses paroles rebondirent sur la tête du

scur, et nous manquons des éléments qui nous permettraient de nous former une opinion s?re. Lorsque le conflit aura pris f

oir qui en était responsable? Mais, si l'empire était victorieux, comment serait-il possible qu

rs le chateau, cette guerre est triste. Que de morts! Nous serons vainqueu

pain aux cygnes qui évoluaient sur les eaux du fossé. On continuait à entendr

it le sous-officier. Ah! puisse notre prochaine entrée à Paris mettr

hommes qui lui tenaient sur la poitrine la pointe de leurs ba?onnettes. Son visage, marqué de taches de rousseur et déparé par un nez de travers, était d'une lividité de cire; sa chemise, sale de suie, était déchirée, et on y voyait les marques des grosses mains qui l'avaient mise en lambeaux; à l'une de ses tempes, le sang

obligés d'en sortir. Quand les Allemands avaient vu le jeune homme, ils l'avaient pris et maltraité. Ils croyaient que ce gar?on avait vingt

n'a pas plus de dix-huit ans... Il n'a même pas

e, de misère et de mort. Toutes confirmaient les paroles de la mère et joignaient leurs lamentations aux siennes; quelques-unes, contre toute vraisemblance, n'attribuaient même a

e désespoir qui l'appelait à l'aide, Marcel, persuadé que Blumhardt, après le courtois entretien qu'ils avaient eu ensemble, l'écouterait volontiers, se fit un devoir d'i

secrétaire de la mairie vien

Il est vrai que mon fils est robuste pour son age, mais

ême s'il les avait, serait-ce

qu'il exer?ait ses fonctions de chef, il n'attachait

n'est pas un crim

ire ni la mienne. Je suis homme de conscience, et, puisqu'il y

mte qui touchait de cet instrument, et un artiste ne pouvait être inutilement cruel. Introduits au salon, ils trouvèrent en effet le général assis devant un magnifique piano à queue, dont l'intendant aurait bien voul

nnier? demanda e

près du p

egarda le gar?on pendant une demi-minute, tout en fumant la cigarette turque qu'il venait d'allumer, puis m

passés, pronon?a-t-il

gens de sa personne une seconde nuit, mais qui, malgré l'invitation du comte, ne voulait pas non plus se réinstaller dans les appartements à c?té de l'intrus, avait commandé qu'on lui préparat un lit dans une mansarde, sous les combles. Or, depuis que

lon, malgré la raideur qu'il affectait d

entille, vo

il caressa les joues et pin?a le menton de la jouvencelle. A ce désagréable contact les yeux de Georgette s'emplirent de larmes. Ceux du commandant brillaient de plaisir. Marcel, qui l'observait, demeura perplexe. Comment était-il possible que cet homme, qui allait faire fusiller sans piti

ette. Tu vois bien que je ne suis

ulsion qu'il ne put se méprendre sur les sentiments de la jeune fille,

ne avec moi; ?a ne m'empêc

sions. Pour ne plus avoir de rapports avec les occupants du chateau, il ne quittait guère

l s'était félicité de vivre dans une époque où de telles horreurs étaient devenues impossibles. Mais non: en dépit des siècles écoulés, la guerre était toujours la même. Aujourd'hui encore, sous le casque à pointe, les soldats procédaient comme avaient procédé jadis les satrapes à la mitre bleue et à la barbe annelée. On fusillait l'adversaire, encore qu'il n'e?t pas pris les armes; on assassinait les blessés et les prisonniers; on acheminait vers l'Al

à déjeuner; mais il répondait qu'il n'avait pas faim, qu'il ne voulait pas descendre. Alors elle insistait, lui offra

aille, ils avaient brisé tous les meubles de la salle à manger; puis ils s'étaient mis à danser, quelques-uns à demi nus, imitant les dandinements et les g

ont plus les mêmes qu'à leur arrivée. Les soldats annoncent que leur régiment part demain

un chateau dont toutes les serrures avaient été méthodiquement brisées à tous les étages. Mais elle se souvint qu'à c?té de la mansarde occupée par le chatelain il y avait, dans l'angle des combles, un petit réduit dont ces sauvages avaient négligé d'abattre la porte; et, comme les soldats ne faisaient jamais l'inutile ascension du gren

sée, puis fut jetée bas d'un coup d'épaule. Et aussit?t après retentirent des cris féminins, des supplications, des sanglots désespérés. C

briga

ta contre un corps qui agonisait: c'était le concierge dont les yeux vitreux étaient démesurément ouverts et dont les lèvres se couvraient d'une écume sanglante, tandis qu'à c?té de sa main droite luisait un long couteau de cuisine. Et Marcel reconnut aussi le meurtrier: c'était

vés près du chef de bataillon, celui-ci chercha instinctivement les mots qui expliqueraient sa présence en ces lieux et le drame sanglant qui venait de s'accomplir. Une soudaine sonnerie de clairon, éclatant dans la

attaqué: voyez le couteau. Justice est faite. Vous entend

'éclairer des premières lueurs du jour. On entendait au loin le grondement continu du canon. Dans le parc du chateau et dans le village, d

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