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Une histoire d'Amour, George Sand and A. de Musset,

Chapter 8 No.8

Word Count: 7747    |    Released on: 06/12/2017

Sand. Entièrement repris par elle, repentant, généreux, séduisan

Il a fait sa religion du sentiment qui règne sur sa vie. La volonté n'existe plus en lui que pour l'amour. Son orgueil contrarié sans cesse dans le souhait unique de son coeur, y met une détresse constante. Impétueux, même imprudent, pour sa passion déva

Un long bonheur est-il possible? Le cruel passé, le passé

e, pardonner, pleurer, s'éga

'allons pas plus loin, laisse-moi partir. Je le voulais hier. C'était un éternel adieu résolu dans mon esprit. Rappelle-toi ton désespoir et tout ce que tu m'as dit pour me faire croire que je t'étais nécessaire, qu

tu n'es plus mon frère, dis-tu? Hélas! hélas! n'as-tu pas compris mes répugnances à reprendre ce lien fatal! Ne t'ai-je pas dit tout ce qui nous arrive! N'ai-je pas prévu que tu souffrirais de ce passé qui t'exaltait comme un beau poème, tant que je me refusais à toi, et qui ne te para?t plus qu'un cauchemar à présent que tu me ressaisis comme une proie? Voyons, laisse-moi donc partir. Nous allons être plus malheureux

ce mois d'octobre 1834, aucun

eul, Lui retrouvait soudain le désespoir. Et en même temps qu'elle lui envoyait ces reproches plaintifs, son pauvre amant lui demandait pardon.-Qu'a-t-il pu di

à te regarder en silence, à respecter tout ce qu'il y a de douleur dans ton coeur, quand ta douleur devrait être pour moi un enfant chéri, que je bercerais doucement. O George, George! écoute, ne pense pas au passé, non, non! Au nom du ciel, ne compare pas, ne réfléchis pas. Je t'aime comme on n'a jamais aimé. Oh, ma vie, attends, attends, je t'en supplie, ne me condamne pas. Laisse faire le temps. écris-moi plut?t de ne pas te revoir pendant huit jours, pendant un mois, que sais-je? A Dieu! Si je te perdais! Ma pauvre raison n'y tient pas. Mon enfant, punis-moi, je t'en prie. Je suis un fou misérable; je mérite ta colère. Bannis-moi de ta présence pendant un temps; tu n'es pas assez forte toi-même pour m'aimer encore. Et moi, et moi, je t'aime tant! Oh, que je souffre, amie! Quelle nuit je vais passer! Oh, dis-toi cela, a

cheval.... Comment donc faire pour te voir?? Il est chez sa mère. Papet ou Rollinat

net à Sophie. Ta soeur ne me conna?t pas; ta mère ferait semblant de ne pas me reconna?tre, et je passerais pour une garde. Laisse-moi te veiller cette nuit, je t'

tenait, néanmoins, à l'affection de son vieil ami. Le 28 octobre, G. Sand écrit à Alfred Tattet: ?J'apprends que j'ai été la cause indirecte et très involontaire d'un différend entr

deux amants. Gustave Planche recommen?ait les

8 novembre, ce b

sie

uriez tenu sur mon compte des propos d'une nature

si cela est vrai, afin de lui d

ous

ALFRED D

laquais

se contentait de son désaveu. Nous voilà informés que Musset ha

coutons les pauvres amants se lamenter s

? mon ame, tu seras heureuse! Oui, par Dieu, heureuse, pour moi. Eh oui, j'ai vingt-trois ans, et pourquoi les

iens, dès que tu pourras. Viens pour que je me mette à gen

ir! c

eur

contre moi, comme contre un joug. Hélas! mon enfant! nous nous aimons, voilà la seule chose s?re qu'il y ait entre nous. Le temps et l'absence ne nous ont pas empêchés et ne nous empêcheront pas de nous aimer. Mais notre vie est-elle possible ensemble? La mienne est-elle possible avec

oi, crois-tu pouvoir être heureux ailleurs? Oui, sans doute, tu as vingt ans et les plus belles femmes du monde, les meilleu

a patience et de l'indulgence pour quelques moments de peur et de tristesse que j'aurai encore sans doute. Cette patience-là

la folie. Je n'en aurai jamais la force. écris-moi un mot. Je donnera

st donc ainsi, je t'aime pourtant. Adieu, adieu, ma vie, mon bien

oi, ne te moque pa

cervelle ensemble à Franchart? Ce sera plus t?t fait!... Elle songe réellement à ramener Musset dans cette forêt de Fontainebleau où ils furent si heureux jadis. Une amie qu'elle a là-bas, Rosanne Bourgoin

ables victimes, Descendez le

e l0 novembre, il l'annonce à George Sand, ajoutant qu'il n'aura même pas le courage d'attendre son départ à e

us faisait quelques questions, si peut-être on allait vous voir pour vous demander à vous-même si vous ne m'avez pas vu, répondez purement que

re publiée par M. Cloua

re, l'en félicite et elle lui répond: ?Je ne vais pas mal, je me distrais et ne retournerai à Paris que guérie et fortifiée... Vous avez t

du 15 novembre, citée pa

lle n'a jamais aimé. Elle revient à Paris pour le voir. Il s'y refuse. Un désespoir violent

usset. Le poète touché va se rendre: ses amis le retiennent

se torturer fatigue son

née, de vous surtout qui êtes mon meilleur soutien. Je suis résignée moins que jamais. Je so

. Je sais qu'il est froid et colère en parlant de moi; je ne comprends pas seulement de quoi il m'accuse, à pr

t il rit de ce que je ne pars pas. Mais, mon Dieu, conseille

5 novembre, publiée par M. de

oix, un bon ami, qui fait son portrait pour la Revue137. Mai

rnal du grand peintre comme les passions

p malheureuse aussi, elle confie ses tourments à un journal intime. Elle nous y laissera le plus sincère de son ame. Son expérience d'écrivain et de psychologue lui a proposé cette

it déposé, en prit copie. Il est inédit. Mais P. de Musset s'en est servi dans Lui et Elle, chap. xv. Maint

ble.-Elle a posé chez Delacroix, qui lui a fait plaisir en lui vantant les croquis de l'album d'Alfred. Elle n'a pu résister au besoin de lui parler de sa douleur. Il lui a conseillé de ne pas avoir de courage: ?Laissez-v

d'aller casser le cordon de la sonnette d'Alfred jusqu'à c

e ne soit jamais avec cet affreux mot: dernière fois! Je souffrirai tant que tu voudras; mais laisse-moi quelquefois, ne f?t-ce qu'une fois par semaine, venir chercher une larme, un baiser, qui me fasse vivre et me donne du courage.-Mais tu ne peux pas! Ah! que tu es las de moi! Et que tu t'es vite guéri aussi, toi! Hélas, mon Dieu, j'ai de plus grands torts certainement que tu n'en eus à Venise, quand je me consolai. Mais tu ne m'aimais pas, et la raison égo?ste et méchante me disait: Tu fais bien! A présent, je suis encore coupable à tes yeux, mais je le suis dans

et la conserver. ?Mais ces hommes-là sont des chênes noueux dont l'écorce repousse, et toi, poète, belle fleur, j'ai voulu boi

lle le reprend au bout de trois jours pour consigner les pré

petit chrétien-là! J'ai vu Heine ce matin. Il m'a dit qu'on n'aimait qu'avec la tête et les sens, et que le coeur n'était que pour bien peu dans l'amour. J'ai vu Mme Allart à 2 heures, elle m'a dit qu'il fallait ruser avec les hommes et faire semblant de se facher pour les ramener. Il n'y a que Sainte-Beuve qui ne m'ait pas fait de mal et qui ne m'ait pas

auprès de qui elle alla se recueillir plusieurs fois après son mariage.-Est-ce cette ami

ne peut pas travailler. Son journal

i d'entre elles saura l'aimer comme Elle l'aime? Il dit maintenant, il pense peut-être qu'elle joue une comédie,-et elle en meurt. Où est le temps de ces lettres d'amour qu

ues dans les églises... Un de ces soirs, à Saint-Sulpice, une voix lui a crié: Confesse et meurs!-?Hélas! j'ai confessé le lendemain et je n'ai pas pu mourir.? Car on ne meurt pas, on souffre, o

e passage que nous avons

froide et méprisante raillerie? Et puis tout à-coup, ces larmes, cette douleur, cet amour ineffable qui revient? Tourment de ma vie! Amour funeste! Je donnerais tout ce que j'ai re?u pour un seu

ai jamais pensé un instant à ce que vous aviez souffert, à cause de cette maladie et à cause de moi, sans que ma poitrine se brisat en sanglot. Je vous trompais, et j'étais là entre deux hommes, l'un qui me disait: ?Reviens à moi, je réparerai mes torts, je t'

plusieurs jours. Et revenons à Sainte-Beuve.-Il est allé voir George Sand. Il a consenti à prier Musset de ne point aba

rement. J'espère que ses amis ne croiront pas voir dans cette résolution aucune intention offensante pour elle, ni aucun dessein de l'accuser en quoi que ce soit. S'il y a quelqu'un à accuser là dedans, c'est moi, qui, par une faiblesse bien mal raisonnée, ai pu consentir à des visites fort dangereuses san

se maintiendront: ?Vous feriez de moi un cruel si vous me laissiez croi

publiée par M. de Lovenj

édé. Elle va essayer de la résignation. El

(retour) I

cris que pour être s?re. Je n'ai plus même l'espoir de terminer doucement

faire espérer, c'est pire. Ne vous ennuyez pas trop de m

Watelet et de Marguerite Leconte, fait allusion à cette crise de son ame143. M

smopolis, p. 440).-Cette cinquième Lettre a paru dans la Revue des

de femme, qu'il agit par faiblesse, car le monde est entre eux. ?... Tu ne peux pas ?ter de devant tes yeux l'injure qui t'a été faite pa

eur.-?Ah! mon cher bon, s'écrie-t-elle, si tu pouvais être jaloux de moi, avec quel plaisir je renverrais tous ces gens-là!? Hélas! elle n'ambitionne pas encore l'amour, mais seulement l'estime de son cruel ami. Elle l'a dit à Buloz; c'est son idée fixe; elle sera résignée et patiente; elle se régénérera. Pour se r

'ai dans le coeur, et pour empêcher qu'il me tue. Oh! si je l'avais aujourd'hui. Hélas! que je suis pressée de l'avoir! Qu'elle me ferait de bien! Si j'avais quelques lignes de toi de temps en temps! Un mot, la permission de t'envoyer de temps en temps une petite image de 4 sous, achetée sur les quais, des cigarettes faites par moi, un oi

nt d?né ensemble. Le poète lui a vanté sa ma?tresse du moment. Elle a compris toute la bassesse de la jalousie, et sa naturelle bonté, aidée par son org

e par où passa son coeur. Le fant?me du suicide hanta réellement cette ame désemparée qui vivait les douleurs de ses fictions romantiques. Mais sa tendr

e fant?me de mes nuits br?lantes? Ange de mort, amour funeste, ? mon destin, sous la figure d'un enfant blond et délicat! Oh! que je t'aime encore, ass

can gronde au dedans de moi et que je vais éclater comme un cr

l'enfant mort, pour me ranimer. Vous ne me toucherez plus la main, comme Jésus à la fille de Ja?re, en disant: ?Petite fille, lève-toi.? Adieu mes cheveux blonds! Adieu mes blanches épaules! Adieu tout ce que j'aimais, to

ation! Quelle femme profondément

uleur, quel mal elle a fait pour conna?tre ce chatiment, ?cet amour de lionne?.-?Pourquoi mon sang s'est-il changé en feu et pourquoi ai-je, comme au moment de mourir, des embrassements plus fougueux que ceux des hommes?... Tu veux donc que je me tue; tu me dis que tu me le défends, et cependant que deviendrai-je loin de toi, si cette flamme continue à me ronger

que devient l'amour! Ils ont causé sans embarras, en bonne amitié. Sandeau s'est disculpé d'avoir trempé dans les potins de Planche, de

e par minute, depuis 11 heures du matin jusqu'à minuit. Quelle journée! Chaque coup de sonnette me faisait bondir... Tu m'aimes encore avec les sens et plus que jamais ainsi. Et moi aussi, je n'ai jamais aimé personne et je n

nt espéré. Sans doute aussi son amour cédait-il à l'excè

lui a fallu quelques jours pour se reprendre; mais le réveil a été assez doux. Elle a retrouvé ses fidèles amis. Alfred lui a écrit affectueusement, ?se repentant beaucoup de ses violences. Son coeur est si bon dans tout cela!?-?Je ne désire plus le revoir, ajoute-t-elle, cela me fait trop de ma

Revue de Paris du 1

ctoire de l'amour. Se souvenant d'Alfred Tattet avant tous,-son ennemi pour avoir été trop l'ami du repos de Musset,-elle lui écrit le 14 janvier 1835: ?Monsieur, il y a des opérations chirurgicales fort bien fait

re publiée par M. Cloua

n les payant à celui-ci sans avoir réellement pu les vendre, George Sand écrivait encore à Tattet qui était resté l'ami du Vénitien, pour le prier de se charger de ses tableaux. Mais le ton de cett

re publiée par M. Cloua

é d'avance la condamnation de cette poursuite obstinée du bonheur. Au retour de Venise, versant son amertume résignée dans la plus to

et effrayée qui presse sur les dalles insensibles son coeur et son visage. Elle aurait pu m'aimer et nous éti

amille? Quelles vaines paroles, quelle misérable folie ont passé comme un

e badine pas avec l'amo

répond à ces stances douloureuses, par s

n passer... Adieu. Reste, pars, seulement ne dis pas que je ne souffre pas... Mon seul am

es lettres de l'un et de l'autre. Musset en

t'ai écrit sans réfléchir, et si je t'ai parlé dure

la malle-poste de Strasbourg. Ils se renvoient chacun les objets qui appartiennent à l'autre, ?les ori

ment épuisé. Leur amour lui est apparu comme la réalisation tragique de Lélia. Sténio, c'est lui, mais

x rêve, avec l'accent même, la

is que j'étais tout jeune, parce que j'avais vécu sans mon coeur, et que je me disais toujours: ?Je m'en servirai en temps et lieu.? Mais j'avais traversé un si triste pays, que mon coeur ne pouvait plus se desserrer sans souffrir, tant il avait souffert pour se serrer autant, ce qui fait que mes bras étaient allongés et tout maigres, et je t'ai laissée tomber. Tu ne m'en as pas voulu, tu m'as dit que c'était parce que tu étais trop lourde, et tu t'es retournée la face contre terre. Mais tu me faisais signe de la main pour me dire de continuer sans toi, et que la montagne était proche. Mais tu es devenue pale comme une hyacinthe, et le tertre vert s'est roulé sur toi, et je n'ai plus vu qu'une petite éminence où poussait de l'herbe. Je me suis mis à pleurer sur ta tombe, et alors je me suis senti la force d'un mil

is tant pleuré, et moi si peu! Tu meurs muette sur mon coeur, mais je ne retournerai point à la vie, quand tu n'y seras plus. J'aimerai les fleurs de ta tombe comme je t'a

ignée. Une fois encore, après d'autres orages, Musse

ar, toccar la mano d'un

arler, serrer la main d'

mère, j'en saigne encore. Je te plains, je te pardonne tout, mais il faut nous quitter, j'y deviendrais méchante... Plus tu perds le droit d'être jaloux, plus tu le de

de décembre. Elle est épuisée à son tour, et la lassitude ramène la ra

oujours. Son retour à Nohant décidé, elle écrit à Boucoiran de ?l'aider à partir?. Il s'agit de ?tromper l'inquiétude d'Alfred?, d'arriver chez

e plus voir ni recevoir la personne que j'ai vue ce matin si affligée. Je vous ai mal conseillé en voulant vous rapprocher trop vite. é

6 mars, publiée par M. de Lov

la vérité. Il écrivit encore à Boucoiran pour s'en assurer de lui-même, mais bien décidé c

u 7 mars, publiée par M. Cl

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