Horace
la beauté et aux bonnes manières de Laure: c'étai
souvent en la regardant, la terre entière
ondis-je; la beauté est par e
s vous vendent leurs regards pour un verre d'eau sucrée; c'est à vous ?ter la soif pour toujours. Mais celle-ci est, au milieu des hommages grossiers qui l'environne
gueil de suivre la même route que ces na?fs admirateurs. Il ne voulait pas être confondu dans ce cortège: il lui fallait, disait-il, emporter la place d'assaut au nez des assiégeants. Il médita ses moyens, et jeta un soir une lettre passi
s nous donnames rendez-vous le soir au café Poisson. La dame n'était pas à son comptoir: Arsène remplissait à lui seul les fonctions de ma?tre et de valet, et il était si affairé, qu'à toutes nos questions il ne répondit qu'un ?je ne sais pas?
s vices si peu enracinés, qu'il lui suffit d'avoir subi ses examens et repassé le seuil du toit paternel, pour devenir calme, positif, rangé; trop positif la plupart du temps, car les vices de l'étudiant sont ceux de la société tout entière, d'une société où l'adolescence est livrée à une éducation à la fois superficielle et pédantesque, qui développe en ell
hommes que Paris voit sans cesse se renouveler, comme des aliments hétérogènes, dans le vaste estomac du quartier latin! Il y a autant de classes d'étudiants qu'il y a de classes rivales et diverses dans la bourgeoisie. Ha?ssez la bourgeoisie encro?tée qui, ma?tresse de toutes les forces de l'état, en fait un misérable trafic; mais ne condamnez pas la jeune bourgeoisie qu
révolution fran?aise ont encore un foyer de vie autre que le foyer populaire, c'est dans l'ame de cette jeune bourgeoisie qu'il faut aller le chercher. C'est un feu qui la saisit et la consume rapidement, j'en conviens. Quelques années de
dacieuses on a élevées ou soutenues dans les sociétés politiques, et puis on s'étonne d'avoir souhaité l'égalité dans toutes ses conséquences, d'avoir aimé le peuple sans frayeur, d'avoir voté la loi de fraternité sans amendement. Et au bout de peu d'années, c'est-à-dire quand on est é
esse, car elle a été ce que la jeunesse, prise en masse et mise en contact avec elle-même, est et sera toujours, enthous
l est possible qu'il soit mieux informé des moeurs des étudiants que je ne puis l'être relativement à ce qu'elles sont aujourd'hui;
y avait aussi un très-grand nombre de jeunes gens actifs et intelligents, dont les moeurs étaient chastes, les amours romanesques, et la vie empreinte d'une sorte d'élégance et de poésie, au sein de la médiocrité et même de la misère. Il est vrai que ces jeunes gens avaient beaucoup d'amour-propre, qu'ils perdaient beaucoup de temps, qu'ils s'amusaient à tout autre chose qu'à leurs études, qu'ils dépensaient plus d'argent qu'un dévouement vertueux à la famille ne l'e?t permis; enfin, qu'ils faisaient de l
it, pour son bonheur, un intarissable sujet de plaisanteries comiques de sa part. Quoique laide, sa figure était agréable, sa personne pleine d'originalité comme son esprit. Il était aussi généreux qu'il était brave, et ce n'était pas peu dire. Ses instincts de combativité, comme nous disions e
de sa position. Vous eussiez pu rire de lui; mais vous eussiez été forcé de l'aimer. Il était si bon, si na?f dans ses convictions, si dévoué à ses amis! Il était censé carabin, mais il n'était réellement et ne
commence à s'habiller comme tout le monde. Mais un certain nombre de jeunes gens reste attaché à ces habitudes de flanerie, de billard, d'interminables fumeries à l'estaminet, ou de promenade par bandes bruyantes au jardin du Luxembourg. En un mot, ceux-là font, de la récréation que les autres se permettent sobrement, le fond et l'habitude de la vie. Il est tout naturel que leurs manières, leurs idées, et jusqu'à leurs traits, au lieu de se former, restent dans une sorte d'enfance vagabonde et débraillée, dans laquelle il faut se garder de les encourager, quoiqu'elle ait certainement ses douceurs et même sa poésie. Ceux-là se trouvent toujours naturellement tout portés aux émeutes. Les plus jeunes y vont pou
noir autour. Désignés encore à la police, et attaqués dans la rue par les mouchards, ils adoptèrent le chapeau gris; mais ils n'en furent pas moins traqués et maltraités. On a beaucoup déclamé contre leur conduite
eu changea de couleur, le nom de bousingot devint un outrage; car il n'y eut sorte de moqueries amères et injustes dont on ne s'effor?at de le couvrir. Mais les vrais bousingots ne s
arges bords, à sa barbe de chèvre, à ses longs cheveux plats, à son énorme cravate rouge sur laquelle tranchaient les énormes revers blancs de son gilet à la Marat. Il portait généralement un habit bleu à longues basques et à boutons de métal, un pantalon à larges carreaux gris et noirs, et un lourd baton de cormier qu'il appelait son frère Jean, par souvenir du baton de la croix dont le frère Jean des Entommeures fit, selon Rabelais, un si horrificqu