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La comtesse de Rudolstadt

Chapter 2 No.2

Word Count: 4904    |    Released on: 30/11/2017

entaires, le roi entrait sans frapper dans la loge de la Por

parents protestants. La princesse Amélie, ayant refusé obstinément de se marier, avait été dotée par lui de l'abbaye de Quedlimbur

es accidents-là? dans votre profession, ce serait un grave inconvénient. Est-ce une contrariété que vous avez eue? êtes-vous si mala

Il y a un désordre très-grand dans la circulation, et toutes l

'Hoffmann, que diable! Je craignais que ce ne f?t une scène de comédie, je me trompais. Cette fille est fort malade. Elle n'est ni méchante, ni ca

comédienne, répondit P

la! En êtes-

ecte infiniment; je la

on théatre va devenir une école de vertu! Allons, la voilà qui r

na en regardant d'un air effaré le

erveau, dit le roi; vous n'avez pa

porino, blessé de la manière brutale dont le roi s'ex

es des assassins, vous autres! laissez-la tranquille; donnez-lui de l'air. Porporino, ne la laissez pas saigner; cela peut tuer, voyez-vous! Ces messieurs-là ne doutent de rien. Je vous la confie. Ramenez-la dans votre voitu

nt d'autre chose, et alla se mettre à souper avec Voltaire, L

radoxe. Tout le monde conna?t le caractère à la fois terrible et séduisant de cet homme à faces multiples, organisation compliquée et remplie de contras

ilieu de ces chers amis qu'il n'aimait pas, et de ces admirables beaux-esprits qu'il n'admirait guère, Frédéric

jours, je v

de son vieux palais, tandis que ses convives, le croyant tout près, mesurent leurs paroles et n'osent rien se dire qu'il ne puisse entendre. Au reste, ils se méfiaient tellement

s dix ans de règne environ, Frédéric, encore jeune, n'avait pas dépouillé entièrement l'affabilité populaire du prince royal, du philosophe hardi de Remusberg. Ceux qui le connaissaient n'avaient garde de s'y fier. Voltaire, le plus gaté de tous et le dernier venu, commen?ait à s'en inquiéter et à voir le tyran percer sous le bon prince, le Denys sous le Marc-Aurèle. Mais La Mettrie, soit candeur inou?e, soit calcul profond, soit insouciance audacieuse, traitait le roi avec aussi peu de fa?ons que le roi avait prétendu vouloir l'être. Il ?tait sa cravate, sa perruque, voire ses souliers dans ses appartements, s'étendait sur les sofas, avait son franc parler avec lui, le contredisait ouvertement, se pronon?ait

'une impudence vra

ajoutait

'il ne fait en face; au lieu que tous les autres, qui sont à mes pieds, que ne disent-ils pas et que ne pensent-ils pas, quand je tourne le dos

commen?ait à se fatiguer et à se dégo?ter étrangement lui-même, le cynique La Mettrie allait son train, s'amusait pour son compte, était aussi à l'aise avec Frédéric qu'avec le premier venu, et ne se trouvait pas dans la nécessité de maudire et de renverser une idole à laquelle il n'avait jamais r

nt, et sceptique comme un vieillard. Ayant passé toute sa jeunesse avec les actrices, tour à tour trompeur et trompé, toujours amoureux fou de la dernière, il avait fini par épouser en secret mademoiselle Cochois, premier sujet de la Comédie-Fran?aise à Berlin, personne fort laide, mais fort intelligente, et qu'il s'était plu à instruire. Frédéric ignorait encore cett

un Fran?ais d'origine, nommé Guichard, militaire énergique et tacticien savant, du rest

s de Frédéric pendant son alibi, et nous avons déjà dit qu'au lieu de se sentir soulagés de la secrète gêne qui les opprimait, ils se trouvèrent plus mal à l'aise,

du roi: ?Parbleu! s'écria-t-il, je trouve le ma?tre de la maison fort mal appris de nous laisser ainsi

tre indiscret jusque dans la chamb

re monté et à cheval de faire faire une man?uvre aux f

t Quintus Icilius, qui ne pouvait pas s'ha

it Voltaire en commen?ant

dans une arrière-cour avec un page pour toute escorte. Il avait revêtu son grand inco

peu escroc, courtisan effronté, nourri, encha?né, méprise, raillé, et fort mal salarié par son ma?tre, qui pourtant ne pouvait se passer de lui, parce qu'un monarque absolu a toujours besoin d'avoir sous la main un homme capable de faire les plus mauvaises choses, tout en y trouvant le dédommagement de ses humiliations et la nécessité de son existence. Poelnitz était en outre, à cette époque, le directeur des théatres de Sa Majesté, une sorte d'intendant suprême de ses menus plaisirs. On l'appelait déjà le vieux Poelnitz, et on l'ap

r venir nous raconter ensuite son aventure. Nous l'aurions fait damner à son retour

aurions dit cela demain seulement, et nous auri

ier? deman

Saint-Germain qui es

curieux de savoir si c'es

e. Il cache si bien son jeu, que pers

s si fou, cela!

s jours à souper du Saint-Germain et de ses aventures d'avant le déluge. Cela m'amusera. Voyons! où peut être notre cher monarqu

e je vous le di

let d'indignation, que vous n'allez pas répondre aux

connais que la loi: ?Il n y a pas de roi quand on soupe.? Vous ne voyez donc pas que ce pauvre roi s'ennuie, et vous ne voulez pas l'aider, mauvais serviteur et ma

! dit Quintus en se levan

e ceux qui ne veulent pas m'ent

miennes, di

aussi, dit Alg

z, Sa Majesté est chez

illez belle! s'é

in, que je ne puis traduire pa

pas beaucoup non plus; et Voltaire improvisa quatre vers pour comparer Frédéric à Jules-César;

le d'honneur que le ro

ens, à qui tout cela déplaisait au fond, parce qu'il n'étai

pondit sans

êtes chez mademoiselle Cochois, cela ne nous scandalise point. Pourq

ntraire, dit Algarotti; et si cel

gausseuse, ajouta Voltaire, dira

demanda le roi en paraissant brusquem

and avec la Porporina de Venise,

ible sur ses convives, qui tous palir

in avait prédit, ce soir, à l'Opéra, qu'à l'heure où Saturne pas

oi en s'asseyant avec la plus grande tranquillité, et en tendan

ée de personne. La Mettrie e?t bien osé revenir à la charge s'il y e?t songé; mais la légèreté de son esprit suivit la nouvelle route que Frédéric lui ouvrait; et c'est ainsi que Frédéric dominait souvent La Mettrie lui-même. Il le traitait comme un enfant que l'on voit prêt à briser une glace ou à sauter par une fenêtre, et à qui l'on montre un jouet pour le distraire et le détourner de sa fantaisie. Chacun fit son commentaire sur le fameux comte de Saint-Germain; chacun raconta son anecdote. Poelnitz prétendit l'avoir vu en France, il y avait vingt ans. Et je l'ai revu ce matin, ajouta-t-il, aussi peu vieilli que si je l'avais quitté

ien, dit le roi, que cela

du matin au soir, pour postuler des bénéfices et des pla

est la quantité d'appréciations tout à fait neuves et ingénieuses au moyen desquelles il explique des événements restés à l'état de problèmes fort obscurs dans l'histoire. Sur quelque sujet et sur quelque époque

arotti, il faut que ce soit un homme prodigieuse

humain. Reste à savoir si cette belle organisation a été faussée par le travers de vouloir jouer un r?le bizarre, en s'attribuant une existence éternelle et la mémoire de

pas parler aisément des choses merveilleuses dont il croit avoir été témoin. Il sait qu'on l'a traité de rêveur et

rez pas d'envie de le voir et de l'ent

cela? reprit le roi. Le spectacle d

ie, d'accord; mais

d au merveilleux, et qui croit déjà à l'existence éternelle de M. de Saint-Germain! Au reste, cela

ut ce qui peut donner la mort, je soutiens que c'est raison et sagesse. De quoi diable aura-t-

urge, dit

it La Mettrie; messire Pantagruel devra

r que les imaginations superstitieuses, qui abondent autour de nous, rêvassent à l'instant cent contes ridicules qui auraient bient?t fait l

e veux pas d'une raison qui me force à faire le brave quand j'ai peur, le sto?que quand je souffre, le résigné quand je suis en colère... Foin d'une pareille raison! ce n'est pas la mienne, c'est un monstre, une chimère de l'invention de ces vieux radoteurs de l'antiquité que vous admirez

bien, dit d'Argens, même de croire à la pie

erait si agréable et j

uettes, et en regardant le roi d'un air expressif, que son règne arriv

ille à cette sorte d'insinuation; ce monsieur Saint-Germain donne

m'est d'avis qu'un peu de son secret ne vous ferait pas de peine non plus, sire Gargantu

iller d'importance, car nous savons qu'avec ce beau secret-là on emporte plus d'argent d'un pays qu'on n'y en laisse. Eh! Messieurs, ne

cus, dit La Mettrie; que l

tés à Poelnitz, s'il les

La Mettrie à Frédéric, et il vo

eq

s! Eh bien, je vais vous

ne histoire est d'être

rtit en personne dans sa voiture, à midi sonnant, par toutes les portes de Berlin à la fois. Oh! cela est attesté par plus de vingt mille personnes. Les gardiens de toutes les portes l'ont vu,

ait au sérieux les progrès de sa chère raison, et la superstition, qui donnait

ivez, et que vous secouez sur le monde la vive lumière de votre flambeau! On vous a banni, persécuté, combattu de toute

agliostro tout autant que les bonnes femmes des carrefours? apprenez qu

st de madame de K

nommée! répondit La

nt! grommela Quintus Icilius, qui ét

... Elle a besoin d'une le?on, qu'elle prenne garde à elle! Elle renverse la cervelle de toutes nos dames, et on dit même qu'elle a r

mettent à votre rechigneuse déesse Raison. Les femmes sont au monde pour s'amuser et pour nous amuser. Pardieu! le jour où elles ne seron

vec sa soror Amalia

esse de Quedlimburg, qui donne dans la ma

d'une voix de tonnerre, et en frap

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