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La comtesse de Rudolstadt

Chapter 8 No.8

Word Count: 4611    |    Released on: 30/11/2017

cesse en écartant les bougies pour mieux voir la na

par des recruteurs au service du roi votre frère, et flattés de la riante espérance

t'e?t pris pour son page, et Dieu sait quels ravages tu eusses faits dans le c?ur de nos belles dames. Mais que parles-tu d'Haydn? Je connais c

le. A la lisière d'un petit bois où nos ravisseurs s'arrêtèrent pour déjeuner, nous primes la fuite; on nous poursuivit, nous cour?mes comme des lièvres, et no

n mariage d'amour, de Kleist! c'est, au reste, la seule chose honnête et sag

e quoi enfin il avait mis en fuite les brigands, et délivré un malheureux déserteur qu'ils emmenaient pieds et poings liés dans leur carriole, il fallut qu'elle recommen?at, qu'elle expliquat les moindres circonstances, et qu'elle rapportat les paroles les plus indifférentes. La joie et l'attendrissement de la princesse furent au comble lorsqu'ell

Passaw, avait voulu se prévaloir un peu trop de la protection qu'il lui avait accordée, et qu'elle s'était

aisait danser les paysans pour avoir de quoi d?ner, elle était arrivée, un soir, à un joli prieuré,

ur: mais un événement bizarre me fit prolonger un peu mon séjour chez cet aimable h?te. Une voyageuse, qui courait la poste, fut prise des douleurs de l'enfantement à la porte du prieuré, et y accoucha d'une petite fille qu'elle abandonna le lendemain matin et que je persuadai au bon chanoine d'adopter à ma place. Elle fut nommée Angèle, du nom de son père Anzoleto; et madame Cor

re parler de cette femme extraordinaire, à la vertu de laquelle on ne voulait point croire à Berlin,

e baron de Trenck, chez l'ambassadeur de Venise, et rapporta minutieusement qu'en recevant les adieux de cet aimable jeune homme elle était convenue avec lui d'un moyen de s'entendre, si la persécution du roi de Prusse venait à en faire na?tre la nécessité. Elle parla du cahier de musique dont l

orpora, et de quelle manière elle avait rencontré le roi de Prusse, sous l'habit d'un simple officier et sous le nom du baron de Kreutz, au c

e volontiers, m'a confié que dernièrement à souper Sa Majesté avait déclaré à ses convives q

t de sa femme et de son enfant, que la misère et le chagrin avaient tués à la suite de son second enlèvement. Heureusement cet homme n'avait pas oublié que j'avais contribué aussi à son salut, et que j'avais donné quelques secours à sa femme. Il se laissa convaincre et ?ter le fusil des mains. Le roi, caché dans un pavillon voisin, entendit tout, ainsi qu'il me l'a dit depuis, et, de crainte que

chère Rudolstadt, je crois que je sais très-bien le reste de ton histoire jusqu'à la mort du comte Albert. à Prague, tu as rencontré son oncle le baron, qui t'a a

e débuter à Vienne, trompée par lui sur les dispositions d'Albert, dont il avait supprimé les dernières lettres, et que je croyais guéri de son fatal amour, je

dit la princesse;

pour le lui dire: mais le Porpora, qui traitait cet amour de chimère et de folie, avait surpris et br?lé ma lettre. Je retrouvai Albert dévoré par une rapide consomption; je lui donnai ma foi, et ne pus lui rendre la vie. Je l'ai vu sur son lit de parade, vêtu comme un seigneur des anciens jours, beau dans les bras de la mort, et le front serein comme celui de l'ange du pardon; mais je n'ai pu l'accompagner jusqu'à sa dernière demeure. Je l'ai laissé dans la chapelle ardente du chateau des Géants, sous la g

u trait de ta vie, et c'est de quoi Supperville m'a informée avec admiration. Pour ne pas affliger la vieille chanoinesse et ne pas te départir de ton désintéressement romanesque, tu as renoncé à t

oilà arrivée au point où il voulait. Je ne crois point que j'en sois plus heureuse, ni que j'en vaille mieux. Depuis que je n'aime plus et que je ne me sens plus capable d'aimer, je ne sens plus le feu de l'inspiration ni les émotions du théatre. Ce

se à te fournir de rayons et de lumière! Mais, chère Consuelo, tu as encore bien des choses à me dire, et ce ne sont pas celles qui m'intéressent le moins. J'attends de ta sincérité que tu m'apprennes positivement en quels termes tu es avec mon frère, et je la provoquerai par la mienne. Croyant que tu étais sa ma?tresse, et me flattant que tu pourrais obtenir

due inclination du roi notre ma?tre pour sa triste et tremblante sujette. Jusque-là je n'avais jamais vu de possible entre lui et moi qu'une causerie enjouée, bienveillante de sa part, respectueuse de la mie

cte devant ses amis, depuis quelques jours, d'être moins amoureux de toi que de qui ce soit. Tout cela prouve qu'il est en train de le devenir. Je le connais bien, moi; je

dame; je ferai comme se

ttrais les recruteurs encore une fois à tes trousses plut?t que de te voir partir. Allons, nous chercherons un

vie monotone et sombre. Je vous les dirai tels qu'ils so

ie, comme tout à l'heure. Il n'est pas minuit, et

eprit son réci

e, ou si le roi avait devancé notre arrivée par un de ces ordres dont la rapidité tient du prodige, pour interdire au Porpora l'entrée de ses états. Cette pensée, peut-être coupable, m'était venue d'abord; car je me souvenais de la légèreté brusque et de la sincérité fronde

e; c'est à propos de Trenck que

e souvenir. Mais il est certain que, malgré mes prières et le

e Salomon du Nord hait et persécute quiconque doute de l'infaillibilité de ses jugements; surtout quand son arrêt n'est qu'une feinte gros

re de mon ma?tre qui m'annonce la réception d'un opéra de lui au théatre impérial de Vienne. Après mille traverses, il est donc enfin arrivé à son but, et la pièce va être mise à

eux-tu

isposée de manière à ce que j'y fusse logée absolument seule. J'y trouvai des domestiques à mes ordres et un souper tout préparé. J'ai su que M. de Poelnitz avait re?u l'ordre de tout disposer pour mon arrivée. J'y étais à peine installée, lorsqu'on me fit demander de la part du baron de Kreutz si j'étais visible. Je m'empressai de le recevoir, impatiente que j'étais de me plaindre à lui de l'accueil fait au Porpora, et de lui en demander la réparation. Je feignis donc de ne pas savoir que le baron de Kreutz était Frédéric II. Je pouvais l'ignorer. Le déserteur Karl, en me confiant son projet de l'assassiner, comme officier supérieur prussien, ne me l'avait pas nommé, et je ne l'avais appris que de la bouche du comte Hoditz, après que le roi eut quitté Roswald. Il entra d'un air riant et affable que je ne lui avais pas vu sous son incognito. Sous son pseudonyme, et en pays étranger, il était un peu gêné.

jouter l'ironie à ce que j'ai déjà souffert, répondis-je,

iel que je ne vous eusse jamais connu!-?Je n'en puis dire autant, reprit-il avec douceur; car sans vous, je serais peut-être resté dans quelque fossé du parc de Roswald. Le succès des batailles n'est point une égide contre la balle d'un assassin, et je n'oublierai jamais que si le destin de la Prusse est

suite de l'air calme d'un juge qui ne veut pas se prononcer à la légère: ?J'examinerai tout cela, et vous en rendrai bon compte; je serais fort surpris que mes gens eussent cherché noise, sans motif, à un voyageur e

prenez un air moins sombre, et racontez-moi comme

rable pour nous deux dans mon empressement à vous remercier, cela donnerait lieu à une idée très-fausse des relations d'esprit et d'amitié que je désire avoir avec vous. On vous croirait avide de ce que, dans le langage des cours, on appelle la faveur du ma?tre. Vous seriez un objet de méfiance pour les uns, et de jalousie pour les autres. Le moindre inconvénient serait de vous attirer une nuée de solliciteurs qui voudraient faire de vous le canal de leurs sottes demandes; et comme vous auriez sans doute le bon esprit de ne pas vouloir jouer ce r?le, vous seriez en butte à leur obsession ou à leur inimitié.-?Je promets à Votre Majesté, répondis-je, d'agir comme elle vient de me l'ordonner

me cajolait et flattait mon amour-propre, pour m'empêcher de raconter cette scène de Roswald, qui pouvait produire, dans quelques esprits, une impression contraire à sa politique. Il me sembla aussi qu'il craignait le ridicule d'avoir été bon et reconnaissant envers moi. Et puis, tout à coup, en moins d'une seconde, je me rappelai le terrible régime militaire de la Prusse, dont le baron Trenck m'avait informée minutieusement; la férocité des recruteurs, les malheurs de Karl, la

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