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La comtesse de Rudolstadt

Chapter 10 No.10

Word Count: 5224    |    Released on: 30/11/2017

Parmi tant de gens d'esprit et de talent que mon frère se vante d'avoir attiré

portée à la retraite et à la solitude, j'aurais pu trouver d

d'Argens, t

i elle s'ap

raison. Eh bien, c'est

aine des soins et des le?ons de M. le marquis, et qu'elle rega

es plus illustres de la Saxe, et celui de d'Argens n'est qu'une mince gentilhommeri

e toutes les femmes de théatre celle pour qui j'éprouvais le plus de sympathie, et j'ai été invitée souvent par elle et par son mari à aller les voir dans le

qui lui a préféré le fils du grand chancelier, et le roi craint pour toi

gle qui fit, par monts et par vaux, l'éducation de Benda. Il s'appelait Loebel, et Benda n'en parle qu'avec admiration, bien qu'il soit mort sur une botte de paille, ou peut-être même dans un fossé. Avant de s'adonner au violon, M. Franz Benda avait une voix superbe, et faisait du chant sa profession. Le chagrin et l'ennui la lui firent perdre à Dresde. Dans l'air pur de la vagabonde liberté, il acquit un autre talent, son génie prit un nouvel essor; et c'est de ce conservatoire ambulant qu'est sorti le magnifique virtuose dont Sa Majesté ne dédaigne pas le concours dans sa

ra un sentiment plus tendre? Ce ne serait pas la

t n'est plus, je l'aime, je ne pense qu'à lui, je ne puis aimer que lui. Je crois bien, pour le coup, que c'est la première fois que l'amour est né de la mort, et c'est pourtant ce qu

?ois bien et que j'éprouve aussi; car j'aime un absent que je ne reverrai peut-être jamais: n'est-ce pas à peu

certai

le, un esprit fier et indépendant, l'ennemi du despotisme, l'esclave insoumis et mena?ant de mon frère le ty

cela comme un

envie de le pr

, Ma

ile, ma chère; que

un obstacle invincible à mon

tacle ces jours passés? On a dit que le roi, jaloux de la fa?on dont il te regardait, l'av

e cela ne m'arrive que trop souvent ici, mes yeux se portent au hasard vers les loges du premier rang qui avoisinent la scène; et tout à coup, dans celle de M. Golowkin, je vois une figure pale se dessiner dans le fond et se pencher inse

u as des visions,

et rencontrai, à l'entrée du cabinet de curiosités, M. Stoss, avec qui je m'arrêtai à causer. Eh bien, je revis cette même figure d'Albert, et je

toss la

it un certain Trismégiste que Votre Altes

grondeur et frondeur comme tous les gens de son espèce. Je me souviens qu'une fois, en me tirant mon horoscope, il me reprocha à br?le-pourpoint d'avoir divorcé avec M. de Kleist, parce que M. de Kleist était ruiné. Il m'en faisait un grand crime. Je voulus m'en défendre, et comme il le prenait un peu haut avec moi, je commen?ais à me facher, lorsqu'il me prédit avec véhém

se qui, par instants, reprenait comme malgré elle

Mais enfin qu'est-ce donc que ce Trismégiste? et

ressée. Quant à présent, sache que le devin Trismégiste est un homme dont je fais gr

mble d'y penser, je voudrais m'assurer de sang-froid s'il re

r de tout ce qui semble surnaturel. C'est Trismégiste que Cagliostro t'a montré; car Trismégiste a des relations avec Cagliostro, et s'est trouvé ici l'an dernier en même temps que lui. C'est Trismégiste que tu as vu au théatre dans la loge du comte Golowkin; car Trismégiste demeure

par Votre Altesse des sommes qu'il n'a certainement pas dépensées pour cela. Votre Altesse en

est-ce pas, de Kleist? Comment concilies-tu tant de

On craint les sorciers, mais on les déteste. C'e

t on ne peut pas se passer des sorciers

vidité cette discussion bizarre, d'où savez-vou

t si sa physionomie répondait à son imagination extraordinaire. Supperville rêva quelques instants, et finit par me répondre: ?Tenez, Madame, il me sera facile de vous en donner une juste idée; car vous avez parmi vos joujoux un orignal qui ressemblerait effroya

ai donc plus peur de moi-même!... Eh bien pourtant, voyez ce que c'est que le c?ur humain! ajouta-t-elle après un instant de rêverie; je crois que je regrette ma peur et ma faiblesse. Dans mon extravagance, je m'étais presque persuadé qu'Albert n'était pas mort, et qu'un jour, après m'avoir fa

quant à moi, je n'espérais pas que Trenck sortirait des cachot

blance, elles n'étaient pas toutes impossibles. Par exemple, une léthargie..... Albert y était sujet... Mais je ne veux point rappeler ces

t qu'il fait, en apparence du moins, le métier de devin. D'ailleurs il n'est pas si semblable au comte de Rudolstadt que tu te le persuades. Supperville, qui est un tro

oir ce Trismégiste! dit C

est parti pour Varsovie le jour même où tu l'as vu dans ce palais. Il ne rest

reprit Consuelo, absorbée

se haussa

je le prendrais peut-être pour Trenck, et Dieu sait ce qui en arriverait. Trismégiste est un pauvre sorcier de ne point profiter de toutes ces méprises! Voyons, Porporina, ne me regardez pas d'un air effaré et consterné, ma toute belle. Reprenez vos esprits. Comment

émoire de son malheur; et la mort du baron Frédéric, frère de Christian et de la chanoinesse, qui s'est tué à la chasse, en roulant de la fatale montagne de Schreckenstein, au fond d'un ravin. J'ai répondu à la chanoinesse comme je le devais. Je n'ai pas osé lui of

nu au chateau des Géants, sans t'envoyer de billet de faire part,

impossible, et je suis folle de vouloir en douter,? répondit C

ais caractère; le ton railleur et léger avec lequel elle parlait de choses

ous a raconté des histoires à porter le diable en terre; de Kleist n'a pas cessé de palir et de trembler, je crois qu'e

larme de sympathie coulait sur sa joue, tandis que le sourire d'ironie contractait encore ses lèvres. Elle baisa la mai

blicité. On avait beau cacher la bizarrerie du comte Albert, toute la province a bient?t réussi à la conna?tre, et il y avait longtemps qu'on en avait parlé à la petite cour de Bareith, lorsque Supperville fut appelé pour soigner ton pauvre époux. Il y a maintenant dans

t ne se découvre pas dans ce monde; car jusqu'ici on n'a pas pu savoir le nom et l'

vieille Bohême est le pays aux aventures mystérieuses: mai

demande pardon de vous avoir fatiguée de cette longue hi

e de Kleist, que le son lugubre de l

on. Ma belle Porporina, c'est vous autres reines de théatre qui êtes reines du monde par le fait, comme nous le sommes par le droit, et votre lot est le meilleur. Il n'est point de tête couronnée que vous ne puissiez nous enlever quand il vous en prend fantaisie, et j

seule? dit madame de Kleist,

t pourtant cour plénière dans le chateau depuis quelques nuits, à ce qu'on assure. Viens, vi

nt madame de Kleist, qui était en effet très-peu rassurée. Co

de la témérité à traverser cette partie du chateau dans ce moment-ci. Que vous co?terait-il

ne serais pas fachée de la rencontr

Consuelo en doublant le pas pou

nacés. Voilà pourquoi tu me vois si tranquille. Ma belle-s?ur, la reine de Prusse (la plus pauvre tête qui ait jamais porté couronne!), n'en dort pas, à ce qu'on assure, et va coucher tous les soirs à Charlottenburg; mais, comme elle respecte infiniment la balayeuse, ainsi que la reine ma mère, qui n

elle-ci la retint de force en remplissant l'espace sonore de ses éclats de rire apres et rauques, plus lugubres encore que la bise qui sifflait dans les profondeurs de ce vaste local. Le froid faisait grelotte

e voix entrecoupée et avec un peu de dépit; si elle avait vu et entendu co

oncer maintenant celle du roi mon auguste frère, je suis fort aise qu'elle vienne pour moi.

st, dont les dents se serraient tellement, qu'elle pronon?ait avec peine.

trois héro?nes, parvenues presque à la grande cage d'escalier qui s'ouvrait au fond de la galerie, entendirent distinctement le bruit sec d'un balai qui fra

un instant, puis ell

porina, il ne faut pas qu'on te voie dans ma compagnie. Quant à toi, de Kleist, tu peux te trouver mal si cela t'amuse. Je t'av

lui permit de tenir le flambeau à sa place; et madame de Kleist, aussi effrayée de rester s

e ligne qu'elle, plus résolument peut-être, quoiqu'elle ne fit aucune bravade. Ces pas étranges, qui de seconde en seconde, se rapprochaient de leurs talons, résonnaient dans les ténèbres comme ceux d'une vieille femme chaussée de mules, et claquaient sur les dalles, tandis que le balai faisait toujours son office et se heurtait lourdement à la muraille, tant?t à droite, tant?t à gauche. Ce court trajet parut bien long à Consuelo. Si quelque chose peut vaincre le courage des esprits vraiment fermes et sains, c'est un danger qui ne peut être ni prévu ni compris. Elle ne se piqua point d'une audace inutile, et ne détourna pas la tête une seule fois. La princesse prétendit ensuite l'avoir fait inutilement dans les ténèbres; personne ne pouvait démentir ni constater le fait. Consuelo se souvint seulement qu'elle n'avait pas ralenti sa marche, qu'elle ne lui avait pas adressé un mot durant cette retraite forcée, et qu'en rentrant un peu précipitamment dans son appartement, elle avait faill

e ne voudrais pour rien au monde qu'on te v?t sortir de chez moi. Il faut donc que tu te retires seule, et dès à présent, car on est fort matinal dans cette chienne d'h?tellerie. Voyons, de Kleist, c

e que Consuelo pourrait éprouver en faisant seule ce trajet, retrouva toute sa lucidité pour lui expliquer le chemin qu'elle avait à prendre et le signal qu'elle a

fit sans mauvaise rencontre, et même sans frayeur. Cette fois elle s'était armée de volonté; elle sentait qu'elle remplissait un devoir envers la malheureuse Amélie, et, dans ces cas-là, elle était toujours courageuse et forte. Enfin, elle parvint à sortir du palais par la petite porte mystérieuse dont madame de Kleist lui avait remis la clef, et qui donn

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