La guerre et la paix, Tome III
t le rapport du prince Koutouzow, écrit le jour de la bataille de Tatarinovo. Il lui annon?ait que les Russes n'avaient pas reculé d'une semelle, que les pertes de l'ennemi
triomphait, et la joie d'un jour de fête régna sans partage toute la matinée. On croyait à une victoire complète; plusieurs ne parlai
ait surtout de ce que la nouvelle en était arrivée le jour de la fête de l'Empereur. C'était comme la réussite d'une délicate surprise, Koutouzow annon?ait également les pertes qu'on avait subies, et citait entre autres Kouta?ssow, Toutchkow et Bagration, mais là aussi l'impression de tristesse se concentra sur
nce Basile, en se drapant dans son orgueil de prophète. Ne vous ai-
épandre dans les hautes sphères: la comtesse Hélène venait de mourir subitement de sa mystérieuse maladie. On racontait officiellement que la comtesse était morte des suites de son angine; mais, dans l'intimité, on s'étendait sur de certains détails: le médecin de la reine d'Espagne lui aurait ordonné, disait-on, un certain remède qui, pris à faibles doses, devait amener le résultat désiré; mais Hélène, tourmentée par les soup?ons du vieux comte et le silence de son mari, cet affreux Pierre, avait avalé une quantité double de la dro
le prince Basile affirmait, à ceux qui lui faisaient des visites de condoléance à l'occasion de la mort de sa fille, qu'on ne pouvait s'attendre à rien autre de la part de ce vieillard impotent et aveugle: ?Je me suis toujours étonné, disait-il, en oubliant prob
qu'à la grand'route de Riazan. Il prétend abandonner Moscou avec douleur. Sire, cet acte décide du sort de la capitale et de celui de Votre empire. La Russie tressaillira d'indignation en appren
lkonsky et lui dicta le rescri
u la douloureuse nouvelle que vous avez abandonné Notre capitale. Vous pouvez aisément vous figurer l'effet qu'elle a produit sur Moi, et votre silence augmente Ma stupeur! Le géné