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La tombe de fer

Chapter 5 No.5

Word Count: 4691    |    Released on: 30/11/2017

avait souvent décrit. Mous courions, nous dansions, nous sautions, et nous nous amusions avec un plaisir et une béatitude inexprimables. Rose me disait mille douces

succulents et de si appétissantes friandises, que nos boudins gras de la kermesse et les meilleu

s un cadeau en échange de mes figurines. Quel pouvait être ce cadeau? il m'était impossible de faire une supposition probable. Je pensais bien à un

mode mes habits du dimanche. Elle eut peine à me faire comprendre que je ne devais aller au chateau qu'après midi, et que j'avais encore une demi-journée à attendre. Je restai longtemps assis dans un coin de la chambre, l'oeil fixé sur l'aiguille de l'horloge. Après que j'eu

de l'église, et je regardai avec dépit l'aiguille paresseuse du cadran, jusqu'à ce qu

es et mes soeurs restaient silencieux et me considéraient d'un regard peu amical. L'épaisse bouillie paraissait leur être moins agréable encore que d'habitude, et plus d'une fois ils laissèrent retomber la cuiller dans leur assiette avec découragement, lorsque mon père parla

savon, et mouilla mes cheveux pour mieux les faire friser. Cela dura longtemps avant que ma toilette f?t achevée, car je devais ê

yer mes pieds aux paillassons que je verrais devant les portes; je devais ?ter ma casquette et saluer, me moucher dans le mouchoir qu'elle avait mis dans la poche de mon pantalon; je ne pouvais pas crier ni faire de gestes, et,

e donna le baiser d'adieu, et que, frémissant

oyais personne.-Qu'elle était belle la perspective qui se déployait devant mes yeux étonnés! Une large pelouse, pareille à une prairie s'étendait de tous c?tés jusqu'au pied des grands arbres. Au milieu du gazon vert coulait une eau claire que j'aurais prise pour le même ruisseau qui passait à c?té

rs empourprées, entouraient tout le jardin comme une immense guirlande et parfumaient l'air de l'odeur la plus délicieuse.-Partout où je promenais mes regards, le long des se

coeur battait dans ma poitrine, et assurément je n'eusse pas osé aller plus loin; mais une porte s'ouvrit tout à coup, e

pas bien à toi, Léon. Nous avons déjà com

sage que ces parole

; sois gai. Ah! comme nous allons tout à l'heure jouer et courir dans le beau jardin, n'est

le. Me souvenant des le?ons de ma mère, j'essuyais mes pieds à tous les paillasso

u donc aux pieds? Fi

ent. J'?tai ma casquette et je le saluai avec un respect craintif; mais lui, s

taient assis autour d'une table. Je restai debout sur le seuil de la porte, ma casquette à

et m'obligea à m'y asseoir. La tête me tournait;

ette blanche devant la poitrine, de fa?o

ucoup de mon embarras et riaient tout bas. La compatissante petite

ore lorsque je baisai ma main pour remercier le domestique

ue j'avais peine à reprendre haleine. La soupe fumait devant moi dans mon assiette et chacun

à l'amabilité de ses paroles encourageantes je m'enhardis un peu. Elle veillait comme une bonne petite mère sur son gauche protégé. Elle fit couper ma viande par le domestique, me nomma les plats, et me dit quel go?t ils avaient, me montra comment je devais tenir ma fourchette e

lointain infini, tout cela m'écrasait par sa grandeur et son éclat. Une chose surtout excitait mon admiration, et attirait irrésistiblement mon regard. C'était une grande statue blanche qui se trouvait à ma gauche, sur un grand piédestal, contre le mur. Je ne pouvais me rendre compte d

e la statue que mes yeux cherchaient dans cette oeuvre d'art. J'étais étonné qu'on p?t imiter si bien, par le bois ou la pierre, le corps et la figure de l'homme, qu'ils semblaient vivre; car plus d'une fois j'avais baissé la tête en frissonnant, craignant que ce dieu inconn

vit le dessert, Rose me dit qu'on allait apporter du vin doux qui me plairait bien. Tandis qu'elle parlait encore, le domestique s'approcha d

rme à feu; et, comme Rose cachait sa figure dans ses mains en

r mes pieds; un cri de frayeur sortit d

e! R

joie. Vous l'avez entendu, n'est-ce pas, papa? Il a prononcé mon no

était échappé avec force du goulot de la bouteille, et que, par plaisanterie, elle avait fait semblant d'être effrayée.

ssayer encore une fois de répéter le nom de sa fille; mais il fut obligé de reconna?tre, lorsque j'eus fait plusieurs efforts

que des gens muets depuis leur enfance avaient recouvré la parole sous le coup de quelque terrible événement. Pareille chose pourrait arriver au fils de ma

rent tomber dans de profondes réflexions, d'où je ne fus tiré que lorsq

nt qu'elle s'approchait de moi, elle le tira de son enveloppe, puis elle le mit dans ma main. C'était une espèce de couteau fermé; mais il b

rant successivement les différente

petit. Voici une lime ... et une scie, et une vrille, et un ciseau ... le tout solidement fait en acier anglais, fin et bien trempé, comme dit mon père. C'est maintenant que tu pourras tailler des statuettes, n'est-ce pas?... Je l'ai choisi moi-même, Léon

e je ne pouvais retenir. Mes yeux parlaient sans doute en ce moment un langage bien expressif, car tous ceu

je m'en servais en imagination. Quelle richesse! Des outils de toute espèce! tout un atelier! Comme désormais je pourrais tailler des figures du

et par l'admiration, que je n'ente

tourneras à la maison, sinon, il te ferait oublier de jouer. Allez ensemble au jardin maintenant, courez et sautez tant que vous pourr

filets de soie verte, qui étaient pendus à c?té de l'escalier; elle m

tout seul avec Rose, la timidité, qui pesait sur mon coe

rès les papillons sans pouvoir en attraper un seul; mais que, moi

r du bosquet de seringats et voltiger sur la pelouse. Je poussai un cri,

e à manier le filet, soit que les petites bêtes épouvantées eussent l'adresse de nous éviter, il y avait plus d'un quart d'

enaient part à notre joie et battaient des mains chaque fois que R

ance, comme si nous eussions trouvé un trésor. Rose courut vers ses parents, qui riaient

e continuait à s'amuser de si bon coeur; mais la jeune fille n'eut pas la patience d'a

lons, trois papillons, qu

aque fois, nous les apportions à M. Pavelyn, qui feignait de

mait ses ailes au soleil sur le tronc d'un arbre. C'était un

ec tant de rapidité, que je ne pouvais presque pas la suivre. Elle avait pris elle-même la resplendissante petite bête; il l

amusante chasse. M. et madame Pavelyn é

e bosquet de seringats, Rose en poursuivant un papillo

Rose qui tombe par-dessus l'appui brisé du pont et qui s'enfonce dans l'eau en poussant un cri de détresse!-Ma langue se déchire; le sang jaillit hors de ma

ecours, du secour

it à travers le jardin, jusque

sis les habillements de Rose, je prends sa tête entre mes deux mains, et je la soulève au-dessus de l'eau. Cet effort me fait enfoncer dans la vase, l'eau pénètre dans ma poitrine par le nez et par la bouche, avec l'air que j'aspire; je suffoque, et je sens mes forces m'abandonner. Alors descend en moi la certitude q

ent que plus tard ce

autour d'eux pour savoir ce qui était arrivé. Pendant que l'on nous cherchait devant et derrière le chateau, et qu'on appelait Rose à grands cris, un des domestiques s'approcha du po

évanouie dans les bras de son mari, avec un cri de terreur mortelle; M, Pavelyn la co

respiré aussi longtemps que j'avais pu lui tenir la tête deho

ppela avoir senti quelque chose sous l'eau et avoir été obligé de déchirer le tablier de Rose pour la dégager d'un objet qui semblait la retenir. Il descend

avre de son enfant noyée; là, un père au désespoir, rappelant par ses baisers le sentiment et la vie dans le corps inert

fermer la grille et de ne parler à personne dans le village de ce qui venait d'arriver. Puis il avait fait porter sa fille près de sa femme évanouie, afin de pouvoir les soigner toute

frictionner et à me rouler par terre; mais, malgré

moi, me prit les deux mains, et essaya de me rappeler à la vie. Rose, qui avait repris tout à fait connaissance, lui avait raconté que j'avais sauté dans l'étang et soulevé sa tête au-dessus de l'eau pour l'emp

s pour ramener la respiration et le pouls, qui avait cessé de battre. Il réussit enfin après de longs efforts. Je commen?ai à faire quelques mouvements, et j'ouvris les yeux. Mais je n'entendais ni ne voyais, et, quoique l'on p?t dire à mon oreille, ou quelques signes qu

En me voyant en vie, ils eurent la force de surmonter leur angoisse,

dans une couverture de laine, m'emporta à la

saisi d'une fièvre qui mena?a mes jours pour la seconde fois. Le docteur craignait que la chaleu

ofond sommeil. Le docteur déclara que le plus grand danger était passé, et il crut pouvoir affirmer que l'accide

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