icon 0
icon TOP UP
rightIcon
icon Reading History
rightIcon
icon Log out
rightIcon
icon Get the APP
rightIcon

Leone Leoni

Chapter 4 No.4

Word Count: 2077    |    Released on: 30/11/2017

ssez près du balcon, où il était avec les jeunes gens les plus élégants et les plus riches. Ce fut ma mère qui me le fit remarquer. Elle était sans cesse à

rieur sous un habit simple ne lui e?t inspiré que du dédain. Il fallait que son futur gendre e?t de certaines manchettes, une cravate irréprochable,

ns ou les autres. Je m'en remettais aveuglément au choix

essentir la destinée aux ames br?lantes. Je le regardai un instant pour obéir à ma mère, et je ne l'aurais pas regardé une seconde fois, si elle ne m'y e?t forcée par ses exclamations continuelles et par la curiosité qu'elle témoigna de savoir so

aussit?t les yeux sur lui. Elle m'en parla dès le soir même, et me recommanda d'être jolie le lendemain. Je souris et m'endormis exactement à la même heure que les autres soirs, sans que la pensée de Leoni accélérat d'une seconde les battements de mon coe

fut en pure perle: Leoni ne paraissait pas, et ma mère crut qu'il était déjà parti de Bruxelles. Incapab

'est un joli gar?on, ajouta-t-il, de haute naissance, et très à la mode à Paris et à Londres; mais je dois vous confesser qu

a mère, cela e

ch, c'est selon. Qua

ation lui suffit. Elle ne s'inquiéta plus

s autour de moi, jusqu'à ce que, guidé par les indications de son ami, il me découvrit dans la foule et s'approcha pour me mieux voir. Je compris en ce moment que mon r?le de fille

me sembla que j'étais raillée et dédaignée, et j'en eus du dépit contre ma mère. Cela ne m'était jamais arrivé, et elle s'étonna de l'

l'inviter à valser. Cet incident inespéré lui rendit la gaieté; elle

t plus de bon sens que le reste de la famille; mais elle n'était pas exemple du penchant à la vanité, qui est recueil de tous les parvenus. Quoiqu'elle fit au bal une fort triste figure, elle ne se plaignait jamais de l'obligation de nous y accompagner; c'était pour elle l'occasion de montrer dans ses vieux jours de fort belles robes qu'elle n'

é. Le babillage expansif de ma mère l'avait instruite de ses intentions sur Leoni, et le visage à la fois aimable, fier et moqueur du Vénitien lui révéla

ue d'envie; mais notre beauté nous avait jusque-là préservées du dédain des hommes, et je pensai que Leoni était le plus insolent qui e?t jamais existé. Il me fit horreur, et quand, après avoir ramené ma mère à sa place, il m'invita pour la contredanse suivante, je le refusai fièrement. Sa figure exprima un tel étonne

ser et que Leoni m'inviterait de nouveau; mais je m'obstinai à rester à ma place. Au bout d'une heure, nous entend?mes à diverses reprises, dans le bourdonnement vague du bal, le nom de

cela, reprit une autre p

me, le voilà qui danse; vo

adeurs à ma mère avec la facilité d'un homme du grand monde, et puis essaya de me faire dire quelque chose en m'adressant d

n et déclara que Leoni était un impertinent et un mauvais sujet. Ma mère, qui

ntre la morgue dont elle l'accusait; je ne pouvais plus me sentir offensée par ses manières ou ses paroles; sa figure même avait perdu cette arrière-pensée de sarcasme qui m'avait choquée d'abord. Son regard prenait de jour en jour une douceur et une tendresse inconcevables. Il ne semblait occupé que de moi seule; et, sacrifiant son go?t pour les cartes, il passait les nuits entières à faire danser ma mère et moi, ou à causer avec nous. Bient?t il fut invité à venir chez nous. Je redoutais un peu cette visite; ma tante me prédisait qu'il trouverait dans notre intérieur mille sujets de raillerie dont il ferait semblant de ne pas s'apercevoir, mais qui lui fourniraient à rire avec ses amis. Il vint, et, pour surcro?t de malheur, mon père, qui se trouvait sur le seuil de sa boutique, le fit entrer par là dans la maison. Cette maison, qui no

Claim Your Bonus at the APP

Open