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Leone Leoni

Chapter 7 No.7

Word Count: 2384    |    Released on: 30/11/2017

ant ses forces, il se jeta à mes pieds.-Juliette, me di

ie? m'écriai-je avec égarement en

continua-t-il avec angoisse

mon ame! m'écriai-je en pleurant;

ux des hommes; tu es la seule femme que j'aie jamais aimée, Juliette; et au momen

e pouvez-vous parler? ne pouvez-vou

sur ma vie entière, et je ne pourrai jamais te le révéler. Pour m'aimer, pour me suivr

e pas ta femme? Tu n'auras qu'un mot à dire; et quelle que soit ma douleu

e; tu me suivras? tu quitteras tout pour moi?... Eh bien! si tu m'

, Leoni? Sommes-nous

s marier, répondit-il d'

si tu ne veux pas fuir avec moi, continua-t-il, je

-Mais que nous arrive-t-il donc? lui dis-je; est-ce un rêve? Qui peut nous empêc

moureux de vous, et qui veut

vine: tu es ruiné! les papiers que tu attends n'apporteront que de mauvaises nouvelles. Henryet le sait, il te menace d'avertir mes parents. Sa conduite est infame; mais ne crains rien, mes parents sont bons, ils m'adorent; je me jetterai à leurs pieds, je les menacerai de me faire religieuse; tu les supplieras encore comme hier, et tu les vaincras, sois-en s?

e? Comprends-tu les grandes choses, les immenses dévouements? Voyons, voyons! Juliette, es-tu une femme aimable et jolie que je vais quitter avec regret, ou es-tu un ange que Dieu m'a donné pour me sauver du désespoir? Sens-tu ce qu'il y a de beau, de sublime à se sacrifier pour ce qu'on aime?

discours. Grace, grace pour ma pauvre mère, pour mon p

Tu poses la douleur de tes parents, et tu ne daignes p

nvoquai Dieu, j'écoutai les sanglots de

is-moi tout ce que tu voudras, il faudra bien que je t'ob

s soyons partis, ou la fuite deviendra impossible. Il y a un oeil de vautour qui pl

nne, dit que tue as été un peu indisposée; mais ne te laisse pas emmener. Danse s'il le faut. Surtout, si Henryet te parle, sois prudente, ne l'irrite pas; songe que pendant une heure encore mon sort est dans ses mains. D

s par la fièvre, j'étais comme ivre.-Allons, allons, me dit-il. Il me poussa dans le bal et disparut. Ma mère me ch

danser, elle était tranquille; elle recommen?ait à s'amuser pour son compte. Ma tante, au lieu de me questionner sur mon absence, me gronda. J'aimais mieux cela, je n'avais pas besoin de répondre et de mentir. Un

de moi n'était pas une vision; si je n'étais pas plut?t couchée dans un lit, avec la fièvre, que lancée comme une folle au milieu d'une valse avec un être qui me faisait horreur. Et puis je me rappelai que Leoni allait venir me chercher. Je regardai ma mère, qui, légère et joyeuse, semblait voler au travers du cercle des valseurs. Je me dis que cela était impossible, que je ne pouvais pas quitter ma mère ainsi. Je m'aper?us que Henryet me pressait dans ses bras, et que ses yeux dévoraient mon visage incliné vers le sien. Je faillis crier et m'enfuir. Je me souvins des paroles de Leoni: Mon sort est encore dans ses mains pendant une heure. Je me résignai. Nous nous arrêtames un instant. Il me parla. Je n'entendis pas et je répondis en souriant avec égarement. Alors je sentis le fr?lement d'une étoffe contre mes bras et mes épaules nues. Je n'eus pas besoin de me retourner, je reconnus la respiration à peine saisissable de Leoni. Je demandai à revenir à ma place. Au bout d'un instant, Leoni, en

duisit à l'habitation. Elle me sembla déserte et mal tenue. Néanmoins on m'ouvrit une chambre assez convenable. En un instant on alluma du feu, on me prépara un lit, et une femme vint pour me déshabiller. Je tombai dans une sorte d'imbécillité. La chaleur du foyer me ranima un peu, et je m'aper?us que j'étais en robe de nuit et les cheveux épars auprès de Leoni; mais il n'y faisait pas attention; il était occupé à serrer dans un coffre le riche costume, les perles et les diamants dont nous étions encore couverts un instant auparavant. Ces joyaux dont Leoni était paré appartenaient pour la plupart à mon père. Ma mère, voulant que la richesse de son costume ne f?t pas au-dessous du n?tre, les avait tirés de la boutique et les lui avait prêtés sans rien dire. Quand je vis toutes ces richesses entassées dans un coffre, j'eus une honte mortelle de l'espèce de

ment dont il faisait vibrer toutes les cordes à son gré. S'il était rêveur, je devenais mélancolique; s'il était gai, j'oubliais tous mes chagrins et tous mes remords pour s

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