Nouvelles lettres d'un voyageur
DES
CTOR
es chansons,
nd a la G
race ava
t le beau domaine de la poésie, sont concédées par la loi divine a qui sait les voir et les aimer. C'est comme cela que le po?te est riche. Mais, moi, je suis devenu pauvre, et je n'ai plus à moi qu'une chose inféconde, le chagrin, champ aride, domaine du silence. J'ai perd
ur ce qui est resté debout, parce que le néant de la vie vous appara?t terrible, parce qu'on en vient à se dire: ?Pourquoi aimer, s'il faut se quitter tout à l'heure? Qu'est-ce que le dévouement, la tendresse, les soins, s'ils ne peuvent retenir près de nous ceux qu
l'avais découvert, à quelques peintres et à quelques naturalistes qui s'y étaient aventurés sur ma parole et ne m'en savaient pas mauvais gré. Eux et moi, nous le possédions par les yeux et par le coeur, ce qui est la seule possession des choses belles et pures. Moi, j'avais un trésor de vie, l'espoir! l'espoir de faire vivre ceux qui devaient me fer
us dans un écrin de prédilection. Il n'a plus rien, le voyageur! il ne veut pas qu'on l'appelle po?te, il ne voit plus que du brouillard, il n'a plus de prairies embaumées dans ses visions, il n'a plus de chants d'oiseaux dans les oreilles, le soleil ne lui parle plus, l
ussi leur fardeau bien lourd? Oui, amis, oui, enfants, je marcherai, je marche; je vis dans mon milieu sombre et muet comme si rien n'était changé. Et, au fait, il n'y a rien de changé que moi; la v
e qui murmurait dans mon cerveau des paroles de renouvellement et de confiance. Elle s'est tue; reviendra-t-elle? et, s
Mais après? quand le devoir est accompli, quand on a pressé les mains amies, quand on a dissipé les tendres inquiétudes, quand on reprend sa route sur le sol ébranlé, quand on s'est remis au travail, au métier, au devoir; quand tout est dit enfin sur notre infortune et qu'il n'est plus délicat d'accepter la pitié des bons coeurs, est-ce donc fini? Non, c'est l
ir montée, mais les gammes s'encha?nent et montent toujours, La voix humaine ne peut dépasser une certaine tonalité; mais, par la pensée, elle entre facilement dans les tonalités impossibles, et, d'octave en octave, l'audition imaginaire, mais mathématique, esc
Et, quand nous avons souhaité le bonsoir au vivant qui ferme la porte et descend l'escalie
bonheur. Ce n'est pas la faute de l'univers! Les personnalités puissantes souffrent moins que les autres. Elles traversent les crises avec une vaillance
profondeur des choses cachées sous le silence et l'ombre. Ce mutisme intérieur des coeurs brisés, cette surdité subite de l'esprit fermé à tous les renouvellements du dehors, vous ne les connaissez pas. Cela est heureux pour nous, car votre voix est un événement dans nos destinées, et, quand nous n'entendons plus celle de la nature, vous parlez pour elle et vous nous forcez d'écouter
es profondeurs, éclaire les ab?mes et relève énergiquement la puissance intellectuelle. Par elle, celui-ci, qui croit au néant, se dévoue à tripler les forces de son être pour marquer son passage en ce monde. Par e
s, mais vous n'en êtes pas moins la proie de l'émotion qu'elle suscite. C'est ce cheval fantastique qui de son vol puissant sépare les nuées et embrasse les horizons. Le po?te l'appelle monstrueux et divin. Il est l'un et l'autre, mais qu'
rand! c'est beau!? il a vaincu! Il a prouvé Dieu, même sans parler de lui, car, à propos d'un brin d'herbe, il a fait palpiter en vous l'immortalité, il a fait jaillir de vous c
irmer tout. C'est le voyant qui regarde par-dessus toutes nos montagnes. Qui osera lui dire qu'il se trompe, s'il a fait passer en vou
'ignore, ou le renouvelle quand elle le trouve épuisé par la fatigue et la tristesse. Chantez, chantez, po?te de ce siècle! Jamais vous n
r du rire!
eux apa
ui s'en fachent ne sont pas les vrais tristes; ce ne sont que des gens chagrins qui ne veulent pas que le po?te joue avec le feu sacré. Les tristes, famille d'amis en deuil, veulent
cette heure, et je ne sais où se sont réfugiés les oiseaux. Rien ne chante plus dans ce coin qui abrita et charma votre enfance. Au dehors, dans les vallons mystérieux qu'on trouve encore non loin de Paris, la gelée a mordu les ramées. Il n'y a plus d'autres chansons des bois que le grésillement des feuilles tombées que le vent balaie. Dans les rues, il n'y a pas de chansons non plus. Ce beau quartier latin que je traverse chaque soir est devenu vas
était ému et disait de temps en temps je ne sais quel mot triste et doux. Les enfants étaient gais, eux, franchement gais, en lan?ant sur l'eau des flottilles en miniature. La jeunesse se promenait sagement, presque gravement, et je m'inquiétais de cette gravité. Parlait-on de vous? sentait-on passer sur c
t serions-nous artistes et po?tes, quand les coryphées de nos villes sont des prêtres ou des soldats, quand la bénédiction des cathédrales ressemble à un tocsin d'alarme, et quand les joies publiques s'expriment par les brutales explosions de la poudre? Du bruit, quelque chose qui, de la part de Dieu ou des hommes, ressemble à la menace d'un Dies irae. Pourquoi le brutal courrou
es l'harmonie de vos vers qui nous rappelle celle des bois, des eaux, des brises, et tout ce qui célèbre et bénit dignement l'auteur du vrai. Ce sera là notre chanson des rues, ce
qui n'aura jamais l'aspect d'une église, quoi qu'on fasse, était beau de sérénité avec ses grands murs froids et sa coupole perdue dans les hautes régions. Je sentis ma tristesse s'agrandir et s'élever. Ce colosse d'architecture n'est rien, en somme, qu'un tombeau voté aux grands homme
emps est court, le temps est relatif, le temps n'existe pas; et, pensant à la flamme immortelle que Dieu a mise en nous, dans
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ulcre, no
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