Confession de Minuit / Roman
ffaire Sureau marque l
sulté, pour moi, de la perte de ma place. Je pense plut?t à la détresse morale dans
e peut plus s'évader. Il s'est fait une déchirure dans les nuages
événements qui sont arrivés par la suite. Remarquez en passant qu'appeler événements des
du matin. Il n'était pas dix heures et demie quand je me trouvai dan
Il faut que je vous explique tout, que je vous raconte tout.
ouvenirs Absolument personnels. A part cela, ma mère m'a raconté quatre ou cinq cents fois certaines histoires de mon père, en sorte que ces histoires font partie int
e-Fer. Trois pièces et une cuisine, au quatrième étage. J'ai
enir comme une image de l'être: on ne conna?t que ?a, et o
lle fait très bien marcher la maison. Ma mère est une femme admirable, l
, ce que je leur reproche le plus, ce n'est pas le mal qu'ils font; c'est de ne pas s'arranger pour qu'une fois de temps en temps on ait le besoin impérieux de se prosterner devant l'un d'eux, de lui embrasser les pieds, de lui jurer fidélité, de
des raisons que je reste seul à conna?tre, je vous prie de le croire; pour des raisons que ne sauraient imaginer ni Oudin, ni M. Jacob, ni même Lanoue.
gourmandé jadis. C'est vexant pour un homme qui approche de la trentaine. A dire juste, ma mère est de caractère un peu
e que je pensais en sortant
ssaisir, à rassembler mes idées qui tiraient dans tous l
é à la porte.... On m'a flanqué à la porte... à la porte du bureau?. Il m'est difficile de soustraire mes pensées a
re d'annoncer cette nouvelle à ma mère et que cette nouvelle était
fait pour m'accouder au p
é pour me faire éprouver mieux ma fièvre et mon agitation. Une minute de pause suffit à me bien mon
u de chose pour me rendre heureux. Le grave est qu'il en
s planches élastiques dont l'image ondulait dans l'eau. A les regarder, je pris d'abord un réel plaisir. Et puis je me vis moi-même avan?ant sur la planche é
alloir annoncer à ma mère la désastreus
adroit, plus habile, pour ne pas décourager la pauvre femme, d'aller et venir dans le logement, comme à mon ordinaire, et de jeter tout à coup ces mots, sur un ton plein d'insouciance: ?A propos! Tu sais que j'ai perdu ma situation?. J'envisageais aussi la possibilité d'une entrée tumultueuse; je lacherais avec violence un propos dans ce genre: ?C'est ignoble! C'est abominable! Ils m'ont fait perdre ma situation?. J'
tefois, je m'irritais prodigieusement à l'idée qu'il me faudrait ensuite donner des explications, expos
mais elle est d'humeur simple, c'est une ame sans détour. Je ne pouvais pas lui dire
, votre humanité? Voilà un homme, un homme comme vous et moi; il y a, entre nous deux, une telle barrière que je ne peux même pas appliquer le bout de mon doigt sur sa peau sans prend
le qui m'avait m?, dans cette circonstance, c'est une de ces idées que tous les hommes connaissent, une idée saugrenue
cié par une mesure générale de réduction du personnel, ou que les intrigues jalouses de mes camarades avaient déterminé mon renvoi, voilà une id
antes. En arrivant au pont d'Austerlitz, j'étais résolu
n plein air qui rechargent leurs appareils sous les cottes de leur femme en guise de chambre noire, enfin toutes sortes de distractions pour les yeux. Le pont fait un peu le gros dos, comme s'il était agréablement chatouillé par les tramways et les fardiers qui lui courent sur
ne me fit aucun bien. Mes soucis étaient trop cu
ira mieux dans l'allée des platanes?; car, cette grande allée qui mont
grille du jardin. L'allée m'avait laissé filer avec une indifférence évidente, sans plus s'occuper de moi que d'un étranger, sans me faire le moi
tilité chez les choses. Mauvais signe, monsieur, quand l
compris donc que j'étais en avance et que, si je poursuivais ma route, mon arrivée à la maison, en plein
tonnant que le monde familier ne me f?t pas secourable, puisque je bouleversais tout, puisque je dénon?ais le pacte,
du Pot-de-Fer. Je passai ce temps à louvoyer autour du jardin botani
oire; mais la certitude que ma mère allait me demande
digne, comme un homme qui a souffert une grande injustice. Car, somme toute, je suis la victime d
nt, elle va se plaindre, me questionner, me parler argent. Oh! ?a, non! Voilà
une aptitude pour ce hideux métier de rond-de-cuir. Pourquoi maman m'a-t-elle poussé à prendre une place chez Mo?tier, d'abord, chez Socque et Sureau ensuite? J'étais fait pour la chimie. Tout ce qui arrive devait fatalement arriver. Pourquoi ne m'a-t-elle pas laissé suivre ma voie? Nous so
ù se poser. J'arrivais graduellement à cette conclusion que ma mère était la seule personne responsable de mon infortune. C'était elle qui m'avait laissé passer l'age des bourses scolaires sans m'aiguiller dans la bonne direction. C'était elle qui m'avai
ris de boisson. En fait, j'étais ivre, ivre d'amertume et de colère. Pourtant, l'essentiel était acquis: j'avais prépar
sont. Maintenant, imaginez l'espèce de forcené que j'étais au moment où j'entendis sonner midi et demi e