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Confession de Minuit / Roman

Chapter 6 No.6

Word Count: 2612    |    Released on: 04/12/2017

Lanoue a toujours fait partie de ma vie. Il ne fut pas de ceux avec qui, vers la douzième année, je jurai d'entretenir d'éternels liens d'amitié. Ceux-là, je ne sai

e pour lui me semble une pure, une vigilante amitié; mais c'est sans do

comme des faiblesses les penchants les plus spontanés. Et puis, Lanoue ne sait pas qu'il est mon seul ami. Je lui ai toujours laissé croire que je

u'il aimait, qu'il aime toujours. Il en a un enfant,

anoue. Je fis, en deux minutes, le plus clair de me

u bureau? Vous

épon

lus au bureau.

s je répondis d'un air enjoué, distant, distrait, de l'air, enfin

la chambre des Lanoue une manière de salon, et je rega

Sa figure exprimait un bonheur si calme qu'il ressemblait à l'absence, au vide, au néant, elle exprimait un bonheur habituel, enfin, quelque

t toutefois et grondait à chaque instant, pour un entêtement fugace du bébé, pour une goutte d

de bonheur par année. Je pensais avec une secrète passion: ?De quelle importance est cette goutte d'eau? On pourra

t tout ce qu'il faut pour être heureux et ils font figure de momies; leur contentement est empaillé. Moi, je suis un misérable, un mauvais fils, un employé congédié et je me sens, aujourd'hui, plein jusqu'aux ye

yphon. Je me mis à faire mille folies dont chac

seul, était à mon niveau, de plain-pied avec ma rage heureuse. Il poussait des cris per?

ent dire: ?C'est vrai! nous sommes heureux; alors pourquoi ne sommes-nous pas gais? Pourquoi

criais. Moi, j'éta

me dit

es d?ner

présentai pourtant des ob

tout de suite, une sueur f

je ne pourrais pas porter seul. Mais Lanoue se reprit à insister et

t tendu de mes exaltations. Heureusement, la maille

suite, ? merveille! Il passa sans hésiter d'une existence

emence de ga?té que j'avais apportée dans la maison germait maintenan

es trois boutei

the aj

'est le moment d'ouvrir la

t durer, s'adjoindre des arguments digestifs. Il est rare qu'elle les reconnaisse pour cause essentielle, mais elle cherche en eux des confirmations, des renforcements, des conclusions. Peut-être n'y a-t-il pas là de quoi être honteux. C'est bien nat

es batisses basses, des usines, des ateliers, un agrégat incohérent de maisons anguleuses. Le soleil couchant envoyait à travers ce

depuis des mois, en vue d'une grande occasion. La bo?te fut ouverte et l'oiseau app

supputais avidement le renfort que ce

moi. Je les avais tirés, hissés. Nous nous agitions sur la même marche

nos souvenirs, de longues racines qui retournaient sucer toute

revenaient pêle-mêle avec les autres et nous prêtaient à rire. Parmi les parfums des mets et des boissons, notre besoin de

ule de personnages falots, déformés par vingt ans de récits. C'étaient des souvenirs usés jusqu'à la corde. Il n'en est pas de meilleurs. Quand Lanoue paraissait vouloir omettre

jours à cette joviale exhumation. Elle s'en plaignait e

imples qui entretenaient une flamme Chale

?cheur, quand, sans la moindre raison apparente, sans la moi

s un peu moins heureux qu'à la minute précédente. Voi

er qu'il s'arrêtera. Et puis vient un moment où l'eau hésite. Alors, c'est fini! C'est fini. A compter de cette défaillance, on voit l'eau céder, on la voit se retirer, fuir honteusement. El

joie s'en allait, que j'allais

leur ascension. Je les regardais s'élever, comme un voyageu

profitables qu'aux autres; elles me parurent, à moi, grossières, déshonorantes. Les aliments perd

m'aper?us avec désespoir qu'il se complaisait à des niaiseries, à des balourdises, au

. C'était bien inutile: la solitude s'élargissait autour de moi, ténébreuse, impénétrable, mortelle. J'

à moi-même ainsi qu'à un animal que l'on saigne à blanc et qui voi

crifice fut consommé. Je fus dés

é la joie; je m'étais endetté, ruiné pour longtemps. Je commen?ai de me reprocher ma stupide joie de l'après

rien. Ils continuaient tout seul

aineux. C'était bien leur faute si j'avais perdu, dispersé, dilapidé ma fortune intérieure. Ils m'avaient aidé dans mes fo

ore et tachaient à me garder. Je me roidissais pour me dépêtre

parti de mon départ, ce qui redoubla ma rancune.

ent. Les divers épisodes de ma journée commen?aient à me remonte

ieu je me précipitai dans

e, libre d'être malheureux à mon gré. La rue m'emporta, comme un noyé au fi

our à la maison, ma fureur et la bonté de ma mère. A compter de ce point, je n'avais pas assez de violence et de froide méchanceté pour juger mon étourderie, ma

une suffocante odeur de poussière et de crottin torréfié. Chaque réverbère saisissait mon o

à les réunir en faisceau. Je fis d'inou?s efforts pour être malheureux avec précision. Cela aussi m'étai

est grêle et enfoui au plus profond de la batisse, mais p

vert de sueur, étourdi par l'haleine des

ivement, sans réveiller ma mère. L'idée de me retrouver en fa

naire, laissé, sur le buffet, une petite lampe allumée. Je la soufflai pour ne p

fondeurs du ciel parisien agonisait sur le cuivre de la petite Lampe juive qui pend dans l'angle des murailles.

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