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Le Journal d'une Femme de Chambre

Chapter 3 No.3

Word Count: 5290    |    Released on: 04/12/2017

epte

che, je suis al

pas honneur... Il n'importe. Quand on est malheureuse-et, dans le métier, on l'est beaucoup plus qu'à son tour-il n'y a encore que ?a pour endormir vos peines... que ?a... et l'amour... Oui, mais l'amour, c'est un autre genre de consolation... Aussi, même dans les maisons impies, je ne manquais jamais la messe. D'abord, la messe, c'est une sortie, une distraction, du temp

i rendent la marche agréable, et moins lourdes, les tristesses... Je ne sais pourquoi,

s qui sentent si bon... Moi, j'aime les épines blanches... Elles me rappellent des choses, quand j'étais petite fille... A part ?a, la campagne est comme toutes les campagnes... elle n'a rien d'épatant. C'est une vallée très la

mieux à l'ame. Même au milieu des plus riches, des plus grasses campagnes normandes, j'ai la nostalgie de la lande, et de cette mer

on voit bien qu'elles n'ont point servi à Paris... Elles me regardent avec curiosité, une curiosité défiante et sympathique, à la fois... Elles détaillent, en les enviant, mon chapeau, ma robe collante, ma petite jaquette beige et mon parapluie roulé dans son fourreau de soie verte. Ma toilette de dame les étonne, et surtout, je crois, la fa?on coquette et pimpante que j'

'entends qu'elles se dise

nouvelle d

un immense ventre sur des jambes écartées en tréteau, sans doute pour le mieux caler,

rieuré?... Vous vous appelez Célestine?... Vou

n ne m'amuse, sur ce corps pansu, sur cette outre ambulante, comme ce chapeau mousq

con

uis chez M. Mauger... à c?té de chez vous... un a

ademois

s deux propriétés... Il est toujours dans le jardin, en t

ffle de la gorge comme une bête fourbue... A chaque respiration, sa poitrin

ue le monde souffre aujour

lements et des hoque

onseil, de n'importe quoi... ne vous gênez pas... J'aime les jeunesses, moi... On prendra

nd haleine, et d'une voix plus

rait plus prudent... Un bon conseil que je vous donne... Mme Lanlaire lit les lettres... toutes les lettres... M

ue et roule, comme un vieux bateau sur une forte mer, Mlle Rose semble,

. Lanlaire... Les jolies, les laides, les jeunes, les vieilles... et, à chaque coup, un enfant!... Ah! on la conna?t, la maison, allez... Et tout le monde vous dira ce que je vous dis... On est mal nourri... on n'a pas de liberté... on est accab

a souffrance. La méchanceté a raison de son asthme... Et le débinage de la maison va son train, mêlé aux affaires intimes du pays. Bien que je sache déjà tout cela, les histoires de Rose s

ccompagnant d'un: ?Pour s?r!? énergique, chacune des révélation

n'a pas d'administration... ?a n'entend rien aux affaires de ménage... ?a aime à être soigné, dorloté... son linge bien tenu... ses manies respectées... de bons petits pla

ignement de ses yeux achèvent de me révéler sa sit

core des idées... Et puis, il y a tout de même de l'ouvrag

ant... Mais on est tranquille, au moins, et on a de l'avenir... N'empêche qu'il n'est pas difficile, pou

en vieux bois pourri, avec de hauts pignons branlants et des étages ventrus qui avancent les uns sur les autres, comme dans l'ancien temps... Les gens qui passent sont vilains, vilains, et je n'ai pas aper?u un seul beau gar?on... L'industrie du pays est le ch

tristesse morne du lieu.

, sur le pas de sa porte,

s allée à la messe de sept heures... Vous n'êtes pas

e et dit du mal de tout le monde... une vraie peste, quoi!... Puis elle recommence,

pitaine n'a p

s sans le sou, des tra?ne-misère... et qui le grugeaient... et qui le volaient... fallait voir ?a!... C'était une abomination... Aussi, vous pensez si j'y ai mis bon ordre... si j'ai nettoyé l

ion ironique que, d'aille

elle Rose, qu'il vous met

nt, elle

s chez lui par dévouement... Mais il conna?t la vie... il sait ceux qui l'aiment, qui le soignent avec désintéressement, qui le dorlotent... Il ne faudrait pas croire qu'il est aussi bête qu

ologie du capitaine, n

... Il n'y a là que de pauvres êtres qui viennent demander à Dieu quelque chose contre quelqu'un... Il m'est impossible de me recueillir et je sens descendre en moi et sur moi comme un grand froid... C'est peut-être qu'il n'y a même pas un orgue dans cette église?... Est-ce dr?le? Je ne puis pas prier sans orgue... Un chant d'orgue, ?a m'emplit la poitrine, puis l'estomac... ?a me rend toute chose... comme en amour. Si j'entendais toujours des voix d'orgue, je crois bien que je ne pécherais jamais... Ici, à la place de l'

u lieu de s'exalter, comme aux messes de Paris, tous mes sens offensés protestent à la fois... Pour me distraire, je suis attentivement les mouvements du prêtre qui officie. Ah bien, merci! C'est une espèce de grand gaillard, tout jeune, de physionomie vulgaire, couleur de brique rose. Avec ses cheveux ébouriffés, sa machoire de proie, ses

me lui pour confesser les femmes... M. le curé est un saint homme, bien

se remet en prière, la têt

à un charretier qu'à un prêtre... Moi, il me faut de la délicatesse, de la poésie... de l'au-delà

mots mystérieux, elle m'explique qu'il faut être bien avec el

nt voir des parties de crane, au sommet duquel se hérisse dr?lement, et pareil à un petit balai, un chignon. Au moindre mouvement, sa poitrine, sous le corsage de drap bru

amène la nouvelle femme

son regard s'attache à ma taille, à mon ventre, avec

demoiselle est une belle fille... Made

me Gouin, j'arr

oup les Parisiennes... elles savent ce que c'est que de vivre... Moi aussi j'ai servi à Paris, quand j'étais

on

l y a longtemps... Mais entrez

'arrière-boutique où se trouvent déjà réunies,

siège... Ce n'est pas parce que l'on ne me prend plus rien, au chateau... mais je puis

des gestes pareils et de pareilles grimac

uin po

tout le temps et crient, comme des putois, qu'on les vole, qu'o

es domestiq

s peuvent aller

nt plus particulièrement à

m'zelle Rose?... Dieu merci, on n

lle de fiel concentré, de rancunes et de mépris... Et l'énorme chapeau mousquetaire, par

près un

s gens-là... Chaque fois que j

de rat, un front fleuri de boutons et des ye

u'on les a q

e sorte de puits formé par des murs que ronge la lèpre des mousses... Une odeur de saumure, de légumes fermentés, de harengs saurs, persiste autour de nous, imprègne nos vêtements... C'est intolérable... Alors, chacune de ces créatures, tassées sur leur chaise comme des paquets de linge sale, s'acharne à raconter une vilenie, un scandale, un crime... Lachement, j'essaie de sourire avec elles, d'applaudir avec elles, mais j'éprouve quelque chose d'i

on... Ces femmes me sont odieuses; je les déteste, et je me dis tout bas que je n'ai rien de commun avec elles... L'éducation, le frottement avec les gens chics, l'habitude

and succès... Elle raconte avec des yeux pap

Rodeau... la femme du notaire... Ah!

outais...

énonce, en

rés... je l'ai toujours pensé

nnés, tous les cous tendus ver

parti, soi-disant à la camp

e de M. Rodeau, elle ouvre, en

-macs dans son étude... à preuve que j'ai fait retirer par le capitaine des fonds qu'il y a

elle redonne à son réc

e... sous prétexte de la balayer... Un dr?le de balayage, mes enfants!... Elle était quasiment toute nue, avec des yeux dr?les, comme une chienne en chasse. Elle le fait venir près d'elle... l'embrasse... le caresse... et, disant qu'elle va lui chercher ses

ge vivement la petite noiraude, dont

. Mais, devenant sévère

se dire à des

vent cette réponse. Rose continu

. Ne pas respecter l'enfance... faut-il en avoir du vice dans le sang!... Para?t qu'en rentrant chez lui... il tremblait..

valanche de mots orduriers... Rose attend

Moi, je lui ai conseillé, vous pensez b

... ah! p

tes les semaines chez les Rodeau, est intervenu... Enfin, elle a peur... quoi!... Ah! si c'était moi... Certes, j'ai de la religion..

... ah! p

ccasion comme

taire claque comme un

Sans doute qu'elle fournit le notaire... Adroit

ien accepter un petit verre de cassis avec ce

e retire une bouteille et des verres que Rose dispose sur la table, les ye

cière me dit, aim

vos ma?tres ne prennent rien chez

us et toutes y passent ou y reviennent. C'est étonnant ce qu'en quelques minutes on peut déshonorer de gens, en province... Elle me reconduit ainsi jusqu'à la grille du Prieuré... Là, elle ne peut pas se décider à me quitter... parle encore... parle sans cesse, cherche à m'envelopper, à m'étourdir de son amitié et de

rouges; la rivière à travers la plaine, jaune et verte, luit ?à et là en courbes argentées... Et quelques nuages décorent le ciel de leurs fresques légères et charmantes... Mais je n'éprouve aucun plaisi

d la main et la serre, affectueusement, dans s

ouin, c'est une femme bien aimable... et

ncore... et avec

quelque chose... on va la trouver... Ni vu, ni connu... On peut se fier

egard attaché sur moi, avec un

, ma petite, n'oubliez pas de venir chez nous, quand vous pourrez... Et allez, souve

, s'éloigne, longe, énorme, le mur puis la haie... et b

crois qu'il va me parler; il ne me parle pas... Il me regarde seulement d'

, ce matin, mo

ne sais quoi en

sois permis de marcher da

t pourquoi ne m'adresse-t-il jamais la parole?... Et po

pas contente... Elle me re

prie de ne pas rester

irritée, énervée... mais, heureusement, je

e que vou

dis r

la bonne de M. Mauger... C'est une très mauvaise connaissance pou

rie, en

e parlerai à qui je veux... je verrai qui me

ue je rapportais de la messe, de l'épicière et de Rose... Rose et l'épicière ont raison; la mercière aussi a raison... elles ont toutes raison... Et je me promets de voir Rose, de la v

chameau!...

j'avais eu le courage de lui jeter, de l

bres, le bureau de Monsieur, toutes les armoires, tous les placards, tous les buffets sont fermés à clé... Qu'e

le... Quel joli livre!... Et qu'il est bien écrit!... C'est dr?le, tout de même... j'aime bien enten

entation provocante... Il froissait le papier, en roulant de bons yeux, comiques et doux... Même quand il est en colère, les yeux de Mon

e une femme coup

stère dans sa robe de soie noire, le front plissé, le

ause de moi que Mad

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