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Le Journal d'une Femme de Chambre

Chapter 8 No.8

Word Count: 4122    |    Released on: 04/12/2017

oct

ne m'y parle que de lui... S'il faut l'en croire, il para?t que Jean est devenu un personnage d'importance. Cela se voit, cela se sent à cet air protecteur et un peu méprisant que, dès le début de sa lettre, il prend a

bre Parole, parmi les listes d'une souscription pour le colonel Henry... C'est Coppée qui l'a inscrit d'office... Coppée encore, qui l'a nommé membre d'honneur de la Patrie Fran?aise... une ligue épatante... Tous les domestiques des grandes maisons en sont... Il y a aussi des comtes, des marquis et des ducs... En venant déjeuner, hier, le général Mercier a dit à Jean: ?Eh bien, mon brave Jean?? Mon brave Jean!... Jules Guérin, dans l'Anti-juif, a écrit, sous ce titre: ?Encore une victime des Youpins!? ceci: ?Notre vaillant camarade antisémite, M. Jean... etc...? Enfin, M. Forain, qui ne quitte plus la maison, a fait poser Jean pour un dessin, qui doit symboliser l'ame de la patrie... M. Forain trouve que Jean a ?la gueule de ?a!?... C'est étonnant ce qu'il re?oit en ce moment d'accolades illustres, de sérieux pourboires, de distinctions honorifiques, extrêmement flatteuses. Et si, comme tout le fait croire, le général Mercier se décide à faire citer Jean, dans le futur procès Zola pour un faux témoignage... que l'état-major réglera ces jours-ci... rien ne manquerait plus à sa gloire... Le faux témoignage est ce qu'il y a de plus chic, de mieux porté, cette année, dans la haute société... être choisi comme faux témoin, cela équivaut, en plus d'une gloire certaine et rapide, à gagner le gro

la chambre que je connais si bien, s'embrassant, se caressant... et courant, ensemble, comme nous faisions si gentiment, les bals publics et les théatres... Je le vois, lui, en pardessus mastic, au retour des courses, ayant perdu son argent, et disant à l'autre, comme il me l'a dit, tant de fois, à m

mon séjour à Houlgate, auprès du pauvre M. Georges... De ce séjour, il m'est resté je ne sais quelle inquiétude... je ne sais quel angoissant besoin de m'élever, sans pouvoir y atteindre, jusqu'à des idées et des formes inétreignables... Je crois bien que cette trop brusque et trop courte entrevision d'un monde, qu'il e?t mieux valu que je ne connusse point, ne pouvant le conna?tre mieux, m'a été très funeste... Ah! qu'elles sont décevantes ces routes vers l'inconnu!... L'on va, l'on va, et c'est toujours la même chose... Voyez cet horizon poud

ices honteux, sans avoir pu acquérir les moyens de les satisfaire... et les sentiments vils, les laches peurs, les criminels appétits, sans le décor, et, par conséquent, sans l'excuse de la richesse... L'ame toute salie, il traverse cet honnête monde bourgeois et rien que d'avoir respiré l'odeur mortelle qui monte de ces putrides cloaques, il perd, à jamais, la sécurité de son esprit, et jusqu'à la forme même de son moi... Au fond de tous ces souvenirs, parmi ce peuple de fig

notonie, cette immobilité dans la vie qui me sont le plus pénibles à supporter... Je vo

mes rigueurs; mais ses rancunes ne sont pas dangereuses... Après le déjeuner, armé, guêtré, il part pour la chasse, rentre à la nuit, ne me demande plus de l'aider à retirer ses bottes, et se couche à neuf heures... Il est toujours pataud, comique et vague... Il engraiss

ue à glisser mes pas, à ?marcher en l'air?, comme dit Joseph... Souvent, dans ces couloirs sombres, le long de ces

ramène. Là, du moins, on se retrouve, toutes ensemble... On potine, on rigole, on fait du bruit, en sirotant des petits verres de mêlé-cassis...Il y a là

... me dit l'épicière d'un ton

t donc m

ien... Dans deux jours,

e, avec des yeux qui confir

en!... C'est une f

fille, horriblement violée... Il para?t que c'est la fille d'un cantonnier... On l'appelait dans le pays, la petite Claire... Elle était un peu innocente, mais douce et gentille... et elle

ues de doigts étrangleurs... Ses parties, ses pauvres petites parties, n'étaient qu'une plaie affreusement tuméfiée, comme si elles eussent été forcées-une comparaison de Rose-par le manche trop gros d'une cognée de b?c

e l'amour... On raconte un tas de choses... on se rappelle que la petite Claire était toute la journée, dans la forêt... Au printemps, elle y cueillait des jonquilles, des muguets, des anémones, dont elle faisait, pour les dames de la ville, de gentils b

t, judic

été de la disparition de la petite?... C

non moins judicie

... il n'avait pas besoin d'emmener

se int

bien louche,

onna?t de terribles secrets, elle poursuit d'une vo

ien... je ne veux ri

notre curiosité en su

écrie-t-on de toutes parts, le

erais pas étonné

mes hale

lez mon idée, achève-t-elle, avec une e

vent... J'affirme que monsieur Lanlaire e

Ah! le pauvre homme... il

plus de haine

ureau?... Et la petite à Valentin?... Et la petit

e chose... Ce n'est

le les petites filles qui consentent à se laisser violer?... mon Dieu! passe encore... Qu'il les tue?... ?a n'est guère croyable

ue si, moi... Puisque

euse, finit par déclar

it jamais... Pour la petite Jésureau... c'est une fame

'autre, la revue de tous les gens du pays qui auraient pu faire le coup... Il se trouve qu'il y en a des tas... tous ceux-là qu'elles d

pucins qui n'avaient pas bon air, avec leurs sales barbes, et

'ind

... De saintes ames du bon

lons, ayant soup?onné tout le

le dis, moi...

lamboyer aux lambris de sapin le portrait de Drumont... Pour lui donner plus de majesté, sans doute, Joseph l'a récemment orné d'une couronne de laurier-sauce. En face, le portrait du pape dispara?t, pres

Joseph, sans un autre

trouvé dans la forêt la petit

se?... Si rapide, si furtif qu'ait été ce mouvement, il me semble qu'au nom de la petit

rme... je sais.. On m'a co

puissante souplesse de ses biceps... la blancheur de sa peau. Je ne vois pas ses yeux sous les paupières rabaissées, ses yeux obstinément fixés sur son ouvrage. Mais

ui a fait

s... Moitié railleur, mo

sans doute... quelq

ès un cou

ne les pincera pas... Les magi

inés, et désignant le portrait de Drumont, d

celui-là?..

le, je l'ai quitté, l'ame enva

on va donc avoir de quoi par

ou en sort. Elle est plus rouge, plus grasse, plus molle que jamais. Les lippes de sa bouche pendent davantage, son corsage ne parvient plus à contenir les houles déferlantes de ses seins... Et de plus en plus elle est han

. Dès que vous vous apercevrez de ?a, allez t

ession, une manie... Un

que je m'aper?oive de ?a?..

pas comment ?a s'arrive... J'en ai bien vu, allez, qui étaient comme vous... s?res de ne rien avoir... et puis ?a y était tout

, toute sa grosse chair

grouillait dans les rues, comme des poules dans une cour de ferme... ?a piaillait sur le pas des portes... ?a faisait un tapage!... On

e plus gluant,

caressent... C'est bien gentil... Ah! moi, vous savez, l'amour je trouve ?a si mignon... Je comprends qu'on ne puisse pas vivre sans l'amour... Oui, mais c'est embêtant aussi d'avoir à ses trousses des chiées d'enfants... Eh bien, elles n'en ont pas... elles n'en ont plus..

. Je n'ai pas en

ir. Seulement... Dites donc?... Votre mons

s no

our ?a... Même, la matinée où il vous

us ass

Rose hoc

s méfiez de moi... c'est votre affair

nte, à la fin.

inez que je couche avec tout le mo

roid, elle

qui valent des jeunes... C'est vrai que vos affaires ne me

oix mauvaise, où le vina

te que votre M. Lanlaire aime mieux les fru

le chemin, et saluent mam

se... Et le capitaine,

rci... Il tire

s le chemin, et saluent m

zelle Rose...

... Merci... Vous

linant de la tête. A la vue de mam'zelle Rose, il

a chère enfant?...

?a va tout doucement... Le c

e belles fleurs... et que, l'année prochaine, à la F

.. monsieu

tiés au capitai

même, monsie

t, son bréviaire

e faudrait dans une paroisse qu

triomphe, saluée par tous, respectée de tous, grasse, heureuse, hideusement heureuse. Bient?t, je suis s?re

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