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Nana

Chapter 10 No.10

Word Count: 11567    |    Released on: 06/12/2017

que et définitif, une montée dans la célébrité de la galanterie, dans le plein jour des folies de l'argent et des audaces gacheuses de

qui noyaient le bleu cerné de ses yeux et le rouge peint de ses lèvres. Et le prodige fut que cette grosse fille, si gauche à la scène, si dr?le dès qu'elle voulait faire la femme honnête, jouait à la ville les r?les de charmeuse, sans un effort. C'étaient des souplesse

ffat avait acheté l'h?tel tout meublé, empli d'un monde de bibelots, de fort belles tentures d'Orient, de vieilles crédences, de grands fauteuils Louis XIII; et Nana était ainsi tombée sur un fonds de mobilier artistique, d'un choix très fin, dans le tohu-bohu des époques. Mais, comme l'atelier, qui occupait le centre de la maison, ne pouvait lui servir, elle avait bouleversé les étages, laissant au rez-de-chaussée une serre, un grand salon et la salle à manger, établissant

au d'argent, plein de cartes de visite; quatre femmes de marbre blanc, les seins nus, haussaient des lampadaires; tandis que des bronzes et des cloisonnés chinois emplis de fleurs, des divans recouverts d'anciens tapis persans, des fauteuils aux vieilles tapisseries meublaient le vestibule, garnissaient les palie

pitonné, bas comme un sopha. Les meubles étaient de laque blanche et bleue, incrustée de filets d'argent; partout, des peaux d'ours blancs tra?naient, si nombreuses, qu'elles couvraient le tapis; un caprice, un raffinement de Nana, qui n'avait pu se déshabituer de s'asseoir à terre pour ?ter ses bas. A c?té de la chambre, le petit salon offrait un pêle-mêle amusant, d'un art exquis; contre la tenture de soie rose pale, un rose turc fané, broché de fils d'or, se détachaient un monde d'objets de tous les pays et de tous les styles, des cabinets italiens, des coffres espagnols et portugais, des pagodes chinoises, un paravent japonais d'un fini précieux, puis des fa?ences, des bronzes, des soies brodées, des tapisseries au petit point; tandis que des fauteuils larges comme des lits, et des canapés profonds comme des alc?

ge, une cuisinière. D'autre part il s'agissait d'installer les écuries. Alors, Labordette se rendit fort utile, en se chargeant des courses qui ennuyaient le comte. Il maquignonna l'achat des chevaux, il courut les carrossiers, guida les choix de la jeune femme, qu'on rencontrait à son bras chez les fournisseurs. Même Labordette amena les domestiques: Charles, un grand gaillard de cocher, qui sortait

troisième représentation de la Petite Duchesse, laissant Bordenave se débattre sous une menace de faillite, malgré l'argent du comte. Pourtant, elle gardait une amertume de son insuccès. Cela s'ajoutait à la le?on de Fontan, une saleté dont elle rendait tous les hommes responsables. Aussi, maintenant, se disait-elle très forte,

s égards, une liberté entière de ma?tresse de maison, un respect complet de ses volontés. Ainsi, elle recevrait tous les jours ses amis; il viendrait seulement à des heures réglées; enfin, sur toutes choses, il aurait une foi aveugle en elle. Et, quand il hésita

sion, le jour où il lui confia que Daguenet allait sans doute demander en mariage sa fille Estelle. Depuis que le comte s'affichait, Daguenet avait cru habile de rompre, de la traiter en coquine, jurant d'arracher son futur beau-père des griffes de cette créature. Aussi habilla-t-elle d'une jolie manière son ancien Mimi: c'était un coureur qui avait mangé sa fortune avec de vilaines femmes; il manquait de

erait bien huit à dix mille francs par mois; ce serait là de l'argent de poche très utile. Il achevait alors sa fortune dans un coup de fièvre chaude. Ses chevaux et Lucy lui avaient mangé trois fermes, Nana allait d'une bouchée avaler son dernier chateau, près d'Amiens; et il avait comme une hate de tout balayer, jusqu'aux décombres de la vieille tour batie par un Vandeuvres sous Philippe Auguste, enragé d'un appétit de ruines, trouvant beau de laisser les derniers besants d'o

inistration; et cela fonctionnait avec une précision telle, que, pendant les premiers mois, il n'y eut pas de heurts ni de détraquements. Seulement, madame donnait trop de mal à Zoé, par des imprudences, des coups de tête, des bravades folles. Aussi la fem

chambre, Zoé introduisit un monsieur tout tremblant da

dit la jeune fe

d'or sur ses épaules nues, il s'était jeté à son cou, l'avait prise et la b

t vous, Zoé, êtes-vous folle? Emmenez-le! G

yeux s'emplissaient de larmes. Maintenant, les mauvais jours étaient passés, sa mère le croyait raisonnable et lui avait permis de quitter les Fondettes; aussi, en débarquant à la gare, venait-il de prendre une voiture pour embrasser plus vite sa bonne chérie. Il parlait de vivre désormais près d'elle, c

on bébé? demanda-t-il

un mouvement brusque. Mais tu tombes sans crier gare... Tu

u les lieux où il entrait. Alors, il eut conscience d'un changement autour de lui. Il examina la ric

, dit-il

atre à six; c'était l'heure où elle recevait. Puis, comme il la regardait d'un air suppliant d'in

je ferai mon possi

es, il semblait si malheureux, qu'elle cédait souvent encore, le gardait dans ses armoires, lui laissait continuellement ramasser les miettes de sa beauté. Il ne quittait plus l'h?tel, familier comme l

le lieutenant Philippe, alors en garnison à Vincennes. Georges, qui se cachait de son frère a?né, fut pris de désespoir, craignant quelque coup de force; et, comme

s chez toi, tandis qu'elle peut envoyer mon frère.

na fut très blessée.

a, par exemple! Il a

flanquera à la

es pieds à la tête, très grand, très fort, gai, un peu brutal; et, avec ?a, des détails intimes, des poils sur les bras, un s

vient pas, ton frère..

Fran?ois monta pour demander si madame recevrait le li

ais, maman m'a

ondre qu'elle ne pouvait recevoir. Mais ell

ous allons rire... Fran?ois, laissez ce monsieur un qu

s d'un coffret italien; et, chaque fois, elle donnait un coup d'oeil, essayait un sourire, tandis que Georges, sans forc

.. Oui, oui, regarde bien tout, mon bonhomme. Ce n'est pas du toc, ?a t'apprendra à respecter la bourgeoise. Il n'y a enco

er de ne pas écouter à la porte, car ce serait inconvenant, si les domestiques

, c'est m

lle avec dignité, s'il

ntre la porte. Il entendait très mal, l'épaisseur des portières étouffait les bruits. Pourtant, il attrapait quelques mots prononcés par Philippe, des phrases dures où sonnaient les mots d'enfant, de famille, d'honneur. Dans l'anxiété de ce que sa chérie allait répondre, son coeur battait, l'étourdissait d'un bourdonnement confus. A coup s?r, elle lacherait un ?sale mufe!? ou un ?foutez-moi la paix, je suis chez moi!?

dis que, muet, immobile, il appuyait le front contre une vit

frère qui es

l'enfant d'une

un nouvea

ète, n'est-ce pas?

avec la même diff

. Elle plia des dentel

rt... Madame v

ouvaient-ils faire, pendant si longtemps? Peut-être Nana pleurait-elle toujours. L'autre brutal devait lui avoir fichu des calottes. Aussi, lorsque Zoé s'en alla enfin, courut-il à la porte, collant de nouveau son oreille. Et il resta effaré, la tête décidément p

le salon, la jeune femme, debou

demanda-t

i? dit-elle sa

néglig

onc? il est très

, c'est

! ?a, que te prend-il? On croir

enait toujours p

lé entendre... Tu

-elle, en le regardan

ux-tu que j

avoir désobéi et s'être arrêté derrière la porte, à moucharder. Comme

, mon f

expliquait, à cause de ton age et de l'honneur de ta famille. Oh! moi, je comprends ces sentiments... Mais un coup d'oeil

ntinua ave

ton frère ici... Je l'

dra, dit le pet

le retournait aux Fondettes, l'air satisfait. Le soir même, chez Nana, il tressaillit, lorsque Fran?ois annon?a le lieutenant. Celui-ci, gaiement, plaisanta, le traita en galopin dont il avait favorisé une escapade, qui ne tirait pas à conséquence. Lui, restait le coeur serré, n'osant plus bouger, ayant des rougeurs de fille, aux moindres mots. Il avait peu vécu dans la camaraderie de Philippe, son a?né de dix ans; il le redoutait à l'égal d'un père,

Zoé lui ayant répondu que madame était avec des amis, il se retira sans vouloir entrer, affectant une discré

ison de m'insulter... Entendez-vous! quand je serai

e resta

re..., tacha-t

croyez-vous donc que je fasse avec ces hommes?... On affiche une femme en

ntra très aimable; au sortir de table, il prit le jeune homme à part, il lui demanda des nouvelles de sa mère. Dès lors, les fils Hugon, Vandeuvres et Muffat furent ouvertement de la maison, où ils se serraient la main en intimes. C'était plus commode. Seul Muffat met

par terre à changer de chemise. Seulement, tu sais, ils voien

stait pas, elle vivait en oiseau, s?re de manger, prête à coucher sur la première branche venue. Cette certitude qu'on la nourrirait, la laissait allongée la journée entière, sans un effort, endormie au fond de cette oisiveté et de cette soumission de couvent, comme enfermée dans son métier de fille. Ne sortant qu'en voiture, elle perdait l'usage de ses jambes. Elle retournait à des go?ts de gamine, baisait B

i relever les cheveux, en attendant la coiffure compliquée de l'après-midi. Au déjeuner, comme elle détestait de manger seule, elle avait presque toujours madame Maloir, qui arrivait le matin de l'inconnu avec ses chapeaux extravagants, et retournait le soir dans ce mystère de sa vie, dont personne d'ailleurs ne s'inquiétait. Mais le moment le plus dur, c'étaient les deux ou trois heures entre le déjeuner et la toilette. D'ordinaire, elle proposait un bézigue à sa vieille amie; parfois,

s de vanité. Elle se présentait rarement avenue de Villiers, affectant de dire que ce n'était pas sa place; mais elle triomphait dans sa rue, heureuse lorsque la jeune femme venait avec des robes de quatre ou cinq mille francs, occupée tout le lendemain à montrer ses cadeaux et à citer des chiffres qui stupéfiaient les voisines. Le plus souvent, Nana réservait ses dimanches pour la famille; et ces jours-là, si Muffat l'invitait, elle refusait, avec le sourire d'une petite bourgeoise: pas possible, elle d?nait chez sa tante, el

le se ruait, Mabille, les revues, les courses. Et elle gardait quand même ce trou d'oisiveté bête, qui lui donnait comme des crampes d'estomac. Malgré les continuelles toquades qu'elle avait au coeur, elle s'étirait les bras, dès qu'elle était seule, dans un gest

les hommes

de la rue Montmartre, une femme qui trottait, les bottines éculées, les jupes s

rles! cria-t-e

appe

in! S

tière regarda. Satin s'était approchée et

e, dit Nana tranquill

bleu clair, à c?té de sa robe de soie gris perle, garnie de cha

devrait elle-même aller trouver le ministre. En attendant, rien ne pressait, on ne viendrait pas la chercher chez elle, bien s?r. Et des après-midi de tendresse commencèrent entre les deux femmes, des mots caressants, des baisers coupés de rires. C'était le petit jeu, interrompu par l'arrivée des agents, rue de Laval, qui reprenait, sur un ton

ès-midi, comme madame s'enfermait, Zoé l'entendit sangloter. Brusquement, le soir, elle demanda sa voiture et se fit conduire chez Laure. L'idée lui était venue qu'elle trouverait Satin à la table d'h?te de la rue des Martyrs. Ce n'était pas pour la ravoir, c'était pour lui coller la main sur la figure. En effet, Satin d?nait à une petite table

, toutes resplendissantes; et, dans le graillon des trois salles, sous le gaz jaunissant, ces dames encanaillaient leur luxe, heureuses d'épater les petites filles du quartier, qu'elles levaient au sortir de table. Ces jours-là, Laure, sanglée et luisante, baisait tout son monde d'un air de maternité plus large. Satin pourtant, au milieu de ces histoires, gardait son calme, avec ses yeux bleus et son pur visage de vierge; mordue, battue, ti

l mit sous les yeux de Nana une lettre anonyme, où celle-ci, dès les premières l

t-elle énergiquement, d'un acce

demanda Muffa

oudras... Tiens! sur

ec Satin s'y trouvaient racontés en termes d'une crud

is d'où ?a vient, d

it un démenti, elle re

est une chose qui

que ?a peu

n étaient. Enfin, à l'entendre, il n'y avait rien de plus commun ni de plus naturel. Ce qui n'était pas vrai, n'était pas vrai; ainsi, tout à l'heure, il avait vu comme elle s'indign

ue ?a peut te

nuant, elle coupa co

as, c'est bien simple... Les portes sont ouver

nstallée dans la maison, ouvertement, sur le même pied que ces messieurs. Vandeuvres n'avait pas eu besoin des lettres anonymes pour comprendre; il plaisantait, i

rangé, il venait parfois, repris d'un besoin de vice, espérant n'être pas rencontré dans ces coins noirs des ordures de Paris. Aussi la présence de Nana sembla-t-elle le gêner d'abord. Mais il n'était pa

plaira, monsieur. Nous so

au dessert, Nana, ennuyée, br?lant de triompher, mit

n mariage, mon p

t, avoua

e la part du comte, qu'il s'était prudemment abstenu. ?a lui semblait une affaire manquée. Nan

griffes... Eh bien! vrai, pour un gar?on intelligent, tu es joliment bête! Comment! tu vas faire des

mi! il n'y avait pas moyen de lui garder rancune. Les grands succès de Daguenet auprès de ces dames étaient dus à la douceur de sa voix, une voix d'une pureté et d'une souplesse musicales, qui l'avait fait surnommer chez les filles Bouche-de-Velours. Toutes cédaient, dans la caresse sonore dont il les enveloppait. Il connaissait cette force, i

, tu y tiens,

c'est encore ce que

e je n'ai

tonner ses bottines. E

èche comme un échalas, cette petite. Mais puisque ?a fait votre

t à rire, la go

qu'est-ce que

, dans un élan de reconnaissance. Elle, très

e veux pour ma commission... Le jour de ton mariage, tu m'appor

?a! dit-il, riant

. Ils trouvaient l'

en parler au coiffeur Francis, qui, volontiers, s'occupait d'obliger ses clientes. Le comte se mettait entre les mains de ces messieurs, par un désir formel de ne para?tre en rien; tous deux prenaient l'engagement de garder en portefeuille le billet de cent mille francs qu'il signerait; et ils s'excusaient de ces vingt mille francs d'intérêt, ils criaient contre les gredins d'usuriers, où ils avaient d? frapper, disaient-ils. Lorsque Muffat se fit annoncer, Francis achevait de coiffer Nana. Labordette se trouvait aussi dans le cabinet, avec sa familiarité d'ami sans conséquence. E

superbe, éclairée du reflet de l'argenterie et des cristaux, elle tourna au sentiment, elle célébra les bonheurs de la pauvreté. Les hommes étaient en habit, elle-même portait une robe de satin blanc brodé, ta

davantage, quand je n'avai

auche; mais elle ne les regardait guère, occupée de Sati

ase. Avons-nous ri, à cette époque, lorsque nous a

leur jeunesse; et c'était toujours quand il y avait là des hommes, comme si elles cédaient à une rage de leur imposer le fumier où elles avaient grandi. Ces messie

En voilà un enfant vicieux, qui mena

pelle très bien la grande cour, chez toi.

Boche; ell

e était une grosse. Un soir que nous jouions

ne diversion, en se jetant à tr

e, je reprendrais vol

s. J'en ai mangé h

qui ne les

truffes! dit

reve

ais vu ?a, un plongeon, une dèche!... Je peux dire que j'en ai supporté de toutes

uait avec un couteau, éner

gai, ce que v

pporter du pain, mon cher... Oh! moi, vous savez, je suis une bonne fille, je dis les choses comme elles sont. Maman étai

le chercher là! on respectait s

rce que je ne suis pas une de ces femmes qui renient leur pè

de la rue de la Goutte-d'Or, avec l'emportement de sa toute-puissance. Et elle ne désarma pas encore: on aurait beau lui apporter des fortunes, lui batir des palais, elle regretterait toujours l'époque où elle cro

aper?ut Julien, les bras

ampagne, dit-elle. Qu'avez-vo

esure que madame se lachait davantage. Julien, sans broncher, se mit à verser le champagne. Par malheur, Fran?ois,

aladroit!

les fruits n'étaient pas montés solidement.

na, c'est Zoé q

murmura la femme

et la voix brève, avec un

as?... Sortez tous!

n de

ée à ses épaules, lui disant dans le cou des choses, dont elles riaient très fort; puis, elle voulut partager son dernier morceau de poire, elle le lui présenta entre les dents; et toutes deux se mordillaient les lèvres, achevaient le fruit

ugir, cette pauvre mignonne... Va, ma fille, l

ffat, qui regardait

ce pas,

mura-t-il, en approuvant

les honnêtetés, les deux femmes, face à face, échangeant un regard tendre, s'imposaient et rég

luisant d'une baguette sculptée, moirant un panneau d'un reflet de soie. Le feu de l'après-midi se mourait en braise, il faisait très chaud, une chaleur alanguie, sous les rideaux et les portières. Et, dans cette pièce toute pleine de la vie intime de Nana, où tra?naient ses gants, un mouchoir tombé, un livre ouvert, on la

à lui faire une scène atroce de jalousie, en la mena?ant de lui envoyer des témoins, si elle détournait encore Nana de s

s donc tenir tranquilles!

la tourmente, vous le savez bien... Et toi, mon chat, pourquoi te

i l'on pouvait tout montrer! comme si un roman ne devait pas être écrit pour passer une heure agréable! En matière de livres et de drames, Nana avait des opinions très arrêtées: elle voulait des oeuvres tendres et nobles, des choses pour la faire rêver et lui grandir l'ame. Puis, la conversation étant tombée sur les troubles qui agitaient Paris, des articles incendiaires, des commencements d'émeute à la suite d'appels aux armes, lancés chaque soir dans les réunions publiques, elle s'emporta contre les républicains. Que voulaient-ils donc, ces sales gens qui ne se lavaient jamai

e serait un grand malheur pour tout le monde, leur république...

a, ma chère, répond

empereur

aine Hugon, eux aussi, ne tarissaient pas en plaisanteries contre ?les voyous?, des braillards qui fic

é? demanda Nana, en s'ap

j'écoute, m

trine se gonflait et éclatait, sans qu'il s?t pourquoi. Il ne pouvait les tolérer l'un près de l'autre, des idées si vilaines le serraient à la gorge, qu'il éprouvait une honte, dans son ango

our le consoler, en lui passant l

t quelque chose d'elle, cette

vec un pli cassé de la bouche et de vacillantes lueurs au fond de ses yeux clairs. Il gardait sa hauteur aristocratique, la fine élégance de sa race appauvrie; et ce n'était encore, par moments, qu'un court vertige tournant sous ce crane, vidé par le jeu et les femmes. Une nuit, couché près d'elle, il l'avait effrayée en lui contant une histoire atroce

il peut bien perdre, puisqu'il v

épondre par un minc

légè

nom à mon outsider, une pouliche... Nana, Na

quoi? dit-elle

d'un ton de prière. Elle se leva aussit?t, elle laissa ces messieurs mollement étendus, achevant leur cigare, discutant une grave question, la part de responsabilité chez un

? demanda N

t minutes que je veux lui faire entendre raison

est bien dur..., c'e

ar une nouvelle

aroles. Et, comme l'autre ne se calmait pas, elle s'accroupit devant

dit autre chose. Est-ce que je sais! J'éta

, balbutiait Zoé. Après tout

par des cadeaux. Zoé se tamponnait les yeux avec son mouchoir. Elle emporta la robe sur son bras, elle dit encore qu'on était bien triste à la cuisine, que Julien et Fran?ois n'avaie

, elle mena?ait de s'en aller, si ces hommes la taquinaient encore; et elle exigeait que sa chérie les flanquat tous à la porte, cette nuit-là. ?a leur apprendrait. Puis, ce se

u!... Renvoie-les ou

un divan, à l'écart, près de la fenêtre, silencieuse et

te. Les autres allaient partir; mais lui s'entêterait s?rement. En effet, lorsque Philippe se leva pour se retirer, Georges le suivit aussit?t; sa seule inquiétude était de laisser son frère derrière lui. Vandeuvres resta quelques minutes encore; il tatait le terrain, il attendait de savoir si, par hasard,

sommes pas faché

u es la plus chic

lle, cherchant une transition, demanda si sa fille Estelle allait mieux. La veille, il s'était plaint de la tristesse de cette enfant; il ne pouvait vivre une journée heureuse chez lui, avec sa femme toujours deho

le en se souvenant de la p

t. Le comte, à ce nom, eut une révolte. J

is éclata de rire; et

e un peu. On t'avait dit du mal de moi, j'étai

aule de Muffat, elle

lle le lacha, elle

veux pas empêcher le bonheur de ta fille... Ce jeu

it pas. Pourtant, il s'entêtait, il refusait de partir, et elle faiblissait, lorsque de nouveau elle rencontra le regard de Satin. Alors, elle fut inflexible. Non, ?a ne se pouvait pas. Le comte, très ému, l'air souffrant, s'était levé et cherchait son chapeau. Mais, à la porte, il se rappela la parure de

ui, cette parure. Comme tu es aimable!... Dis donc, mon chéri, tu

encieuse. Alors, il regarda les deux femmes; et, n'insistant plus, se soumettant, il descendit. La porte du vest

tête qu'il a

ars, que balayaient de grands coups de vent chargés de pluie. Des terrains vagues faisaient des trous de ténèbres; des h?tels en construction dressaient leurs échafaudages sous le ciel noir. Et elles eurent un

de, les serg

en entendre parler, pas plus que de la mort. Elle éprouvait un malaise, quand un sergent de ville levait les yeux sur son h?tel. On ne savait jamais avec ces gens-là. Ils pourraient très bien les prendre pour des filles, s'ils les entendaient rire, à cette heure

a reine Pomaré avec

beauté; et un chien, et un toupet, les hommes conduits comme des bêtes, de grands personnages pleurant dans son escalier! A présent, elle se so?lait, les femmes du quartier, pour rire un peu, lui

voir, ajo

rée, avec le trou édenté de la bouche et les meurtrissures enflammées des yeux. Et, Nana, devant cette vieillesse affreuse de fille noyée dans le vin, eut un brusque souvenir, vit passer au fond des ténèbres la vision de Cha

lle! murmura-t-elle d'une voix c

es richesses entassées, les meubles anciens, les étoffes de soie et d'or, les ivoires, les bronzes, dormaient dans la lumière rose des lampes; tandis que, de tout l'h?tel muet, montait la sensation pleine d'un grand luxe, la solennité des salons de réception, l'ampleur confortable de la salle à manger, le recueillement du va

ême joliment raison de pr

x d'ours de la chambre à couc

donc! vi

x mains son épaisse chevelure blonde, et elle la secouait au-dessus de la cuvette d'argent,

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