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Elle et lui

Chapter 3 No.3

Word Count: 3766    |    Released on: 30/11/2017

nablement encadré et emballé. On posa le couvercle devant eux, et Palmer y écrivit lui-même avec un pinceau le nom et l'adresse de sa m

et je vous remercie encore. A présent, voulez-vous me per

n salon où Laurent v

il ne fumat pas lui-même, et je ne veux pas vous quitter sans vous entretenir d'une chose délicate, tellement

tombe, dit en souriant Laurent, éto

er r

e je vous attribue; mais je crains que vous ne connaissiez pas assez Thérèse, et que vous ne sachiez pas assez que, si votre amour est une gloire pour elle, le sien en est une égale pour vous. Je crains cela à cause des questions que vous m'avez faites sur elle, et de certains prop

ui fut pris d'un généreux scrupule. Est-ce avec la permission ou pa

dit Palmer. Jamais Thérèse

e veux savoir que ce qu'

serrant la main; mais si ce que j'ai à

e cache-t-e

osité pour

it Laurent, qui n'y

ne charmante fille, institutrice de sa propre fille. Il en eut une batarde, qui naquit, il y vingt-huit ans, le jour de Saint-Jacques au calendrie

ère s'était chargé d'elle. Elle fut mise ensuite dans un couvent, où elle re?ut une très-belle éducation, et fut traitée avec beaucoup de soin et d'amour. Sa mère la voyait assid?ment dans les premières années; mais, quand el

ble depuis son mariage; mais elle n'a jamais été heureuse. Son mari, qui l'aime, la tient en chartre privée

ainsi dans un roman; mais il n'y a rien de moins logique que la vie réelle, et ce ménage est troublé

e un ou deux jours à Paris, comme cela lui est arrivé dernièrement. Encore n'est-ce que depuis quelques années qu'elle a pu inventer je ne sais quels prétextes et obtenir ces rares permissions. Thérèse adore sa mère, et n'avouera jamais rien qui puisse la compromettre. Voilà pourquoi vous ne

si, je crois, que vous dites en fran?ais quand vous ne voulez pas nommer les gens. C

mariée? elle

riée, et elle ne l'est

possible de ne pas l'aimer, tant il avait d'esprit et de générosité. J'ai été très-lié avec lui. Il m'avait confié l'histoire de la naissance de Thérèse, et il me mena à divers intervalles, en visite avec lui, au couvent où il l'avai

très-beau. J'avais rencontré ce Portugais à Paris, mais je ne le connaissais réellement pas, et je m'abstins de toute opinion sur son compte. Il ét

avec cet inconnu, ce fou, je ne veux pas dire cet infame, puisqu'il a pu être aimé d'elle, même après la découverte qu'ell

r duper ainsi. Je vous répéterais ce que ma propre expérience m'a trop appris, à savoir que, dans

ot de la main à la main. Ce legs se trouva nul devant les héritiers légitimes, et Thérèse, qui adorait son père, n'e?t pas voulu plaider même avec des chances de succès. Elle se trouva donc ruinée précisément au

voulu environner les témoignages de sa tendresse, son mariage avait eu lieu à huis clos, à l'étranger, et c'est aussi à l'étranger que le jeune couple avait vécu depuis ce temps. Cette vie même avait été fort mystérieuse. Le comte, craignant à coup s?r d'être démasqué s

u'il fallait pourtant un jugement pour le rompre, si elle voulait jamais user de sa liberté, elle prit à l'instant même un parti irrévocable, celui de n'être ni libre ni mariée, plut?t que de souiller le père de son enfant par

on. Il y eut des luttes déchirantes, des scènes sans nom, où Thérèse se débattit avec une énergie au-des

ble et le vit partir avec sa rivale, qui, bien que dévorée de jalousie, f

l'avaient connue, et se mit à vivre pour son enfant avec un douloureux enthousiasme. Cet enfant lui était si ch

ion raisonnable pour être en mesure d'élever convenablement son fils; mais à peine le comte eut-il reconduit sa femme à La Havane, qu'il l'abandonna de n

ait pas qu'un tel homme dev?nt le ma?tre de sa vie. Elle avait perdu le droit d'être heureuse, mais non pas celui de se respecter elle-même: elle le repou

et disparut. Thérèse courut après lui; mais il avait si bien pris ses mesures, qu'elle fit fausse route et ne le rejoignit pas. C'est alors que je la ren

Mes recherches eurent un succès déplorable. Le comte était rep

'étais forcé de la quitter; elle me dit qu'elle voulait se fixer où elle était. J'étais inquiet de son dén?ment; elle me trompa en me disant que sa mère ne la laissait manquer de rien. J'ai su plus tard que sa pauvre mère en e?t ét

e dessin et de musique; car elle avait des talents, qu'elle eut l

connaissait. Elle n'avait alors que vingt ans, elle avait été mariée à seize. Elle n'était plus du tout jolie

nt avec un courage invincible et cachant sa pauvreté sous un miracle d'ordre et de propreté, ne se plaignant jamais ni de Dieu ni de personne, ne voulan

savais pas encore qu'elle e?t enfin du succès, de l'aisance et de la célébrité. C'est en la retrouvant ainsi que j'ai compris que cette ame si longtemps brisée pouvait encore vivre, aimer... souffrir ou être heureuse. Tac

rès-ému: ce comte de ***

us les dangers. Ils ne donnent même jamais leur démission; car celui-ci a eu dernièrement la présomption de m

dans l'imagination vive de son auditeur, je ne sais quoi d'étrange et de terrible comme la destinée de Thérèse. Cette fille sans parents, cette mère sans enfant, cette femme sans mari, n'était-elle pas vouée à un malheur exceptionnel? Quelles triste

e rappellerait à toutes les heures de sa vie l'heure qui venait de s'écouler et le récit qu'il venait d'entendre. Puis,

ourd'hui de moi à vous. Je ne peux plus vivre avec ce secret qui m'étouffe, et que vous ne voulez pas deviner. J'ai voulu cent fois vous quitter, m'en aller au bout du monde, vous oublier. Au bout d'une heure, je suis à votre porte et bien souvent, la nuit, dévoré de jalousie, et presque furieux contre moi-même, je demande à Dieu de me délivrer de mon mal en faisant arriver cet amant inconnu auquel je ne crois pas, et que vous avez inventé p

ur m'en défendre et pour rendre mon pauvre ind

us que je meure sans avoir aimé, vous qui seule pouvez me faire conna?tre l'amour, et qui le savez bien? Vous avez dans l'ame un trésor, et vous souriez à c?té d'un malheureux qui meurt de faim et de

mé déjà quelqu'un qui ne me valait pas. Je ne vaux pas g

le dire, à moins de mentir à Dieu et à vous-même. Vous voyez bien que mon tourment me ma?trise, et que j

e ma tête dans vos mains, comme si vous alliez m'embrasser au front. Et vous disiez: ?Mauvaise tête! tu mériterais d'être brisée.? Et pourtant, au lieu de l'écraser comme la tête d'un serpent, vous tachiez d'y faire entrer le souffle pur et br?lant de votre esprit. Eh bien, vous n'avez que trop réussi;

m'en donner le go?t. Ce n'est pas votre faute si je ne suis pas devenu égo?ste, comme un enfant gaté. Eh bien, je vaux mieux que cela. Je ne demande pas

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