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Henriette

Chapter 9 9

Word Count: 2013    |    Released on: 30/11/2017

u'Armand venait d'êtr

l connaissait bien le caractère jaloux, les sentiments despotiques et passionnés. I

utte s'engagea

ion. Mais, lorsqu'il vit Mme Bernard assise à sa place ordinaire, devant son canevas de tapisserie, il revécut, dans un éclair d'imagination et de mémoire, toute son heureuse enfance; et, ne pouvant supporter l'idée qu'

lui jeta un ?non, je t'en prie?, qui rappela le jeune homme

tait servi, ils passèrent dans la salle à

demain, se reposaient en une douce et confiante causerie. Mais, ce jour-là, deux convives invisibles, la colère et la honte, avaient p

répuscule triste des longs jours; et quand le domestique, après avoir servi le café, les eut

, à ta conférenc

nriette, et, rougissant dans l'ombre, i

mère

me Berna

m'as menti, tu m'as indignement trompée! Ah! cela commence bien, tes amours! Cette fille t'a déjà fait commettre une bassesse. Je frémis

pit en entendant son

it-elle d'une

lui couvrit les mains

. Pardonne-moi, maman, de te faire de la pe

Bernard, l'attendrissement

excuser un entra?nement, un coup de passion. Vingt ans sont vingt ans, je le sais bien... Mais toi! toi! suivre le premier jupon venu! Faire attention à cette ouvrière, si commune, à peine jolie! Vraiment, je t'aurais cru plus dégo?té!... En voilà assez! Je compromettrais ma dignité de mère et d'honnête femme à parler plus longtemps d'une telle turpitude. Avec ta permission, nous n'ouvrirons plus la bouche sur ce sujet. J'ai même eu tort de m'emporter, de te faire des repr

r! Déjà, il n'était plus à ses genoux, il ne pleurait plus sur ses mains, avec des cajoleries de pet

is pas la pauvre fille, tu es injuste pour elle!... Et, puisque je ne puis

d'un rire insultant, épouvantable. Puis, se redressant de tou

ne homme comme un coup de couteau.-Plus un mot là-dessus! Je vois que vous êtes encore plus dupé, plus aveuglé que je ne supposais. Ga

e douleur, Mme Bernard s'enf

i lui avait pris l'innocence et aussi, croyait-elle, l'amour de son fils. A présent, elle revoyait par le souvenir le joli profil de l'ouvrière, son air de réserve, sa grace naturelle. Non! cette petite n'était ni l

es maquis de Sartène, la fille du vieil Antonini, et sentit courir dans ses veines le sang corse, le sang br?lé de rancune et prompt à la vendetta. Si, par impossible, elle ava

p sévère. Il faut que jeunesse se passe. Son Armand était bon, l'aimait, malgré tout. Quand même il aurait un petit sentiment pour cette Henriette, cela ne pouvait durer. D'ailleurs, jamais elle n'admettrait qu'Armand e?t été le premier am

re? Mais oui, cent fois oui! Peut-être y songe-t-il déjà? Peut-être, tandis qu'elle se désole, est-il encore

e court à son boudoir. Armand n'y est plus. Et comme

espérant qu'on lui dira non, qu'il est encore à l

roide du laquais. Monsieur Armand

sé dans son coeur. Sur le panneau, devant elle, elle regarde machinalement son propre portrait en grande toilette de bal, que, pendant sa courte lune de miel, son mari a fait peindre autrefois par Dubufe. Et, dans le tableau bai

ose. Elle fait sauter la bande d'un journal, le déplie, mais, sur la p

des colonnes du corps expéditionnaire, vient d'être nommé général, à la

é, exilé loin d'elle. Qu'est-il allé chercher sous ce climat meurtrier, dans cette guerre obscure et sans gloire? L'oubli, peut-être la mort. Un de ces jours,-oh! c'est affreux!-elle apprendra que ce héros qui l'a tant aimée est mort là-bas dans les fétides

ruel

pleurer sur elle et lui reprocher d'avoir ainsi perdu, gaché sa vie. Au dehors, la grande ville, qui ne s'endort jamais, pousse son éternel murmure. Et Mme Bernard revient encore à son idée fixe. A cette heur

es ont poussé, ses ailes frémissent. Impatient de liberté, il se penche au bord d

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