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L'archipel en feu

L'archipel en feu

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Chapter 1 No.1

Word Count: 4502    |    Released on: 30/11/2017

e au

iment levantin serrait le vent pour essayer d'atteindre av

omparé la Grèce méridionale. Sur cette feuille se développe l'antique Péloponnèse, la Morée de la géographie moderne. La première de ces dentelures, à l'ouest, c'est le golfe de Coron, ouvert entre la Messé

iers contreforts maritimes du Taygète, dont le prolongement orographique forme l'ossature de ce pays du Magne. La s?reté de ses fonds, l'orientation de s

ible des quais de Vitylo. Une distance de six à sept milles l'en séparait encore. Bien que le temps f?t très cla

hes que défend l'ancienne acropole de Kélapha. Au-dessus se dressent quelques vieilles tours en ruine, d'une origine postérieure à ces curieux débris d'un temple de Sérapis, dont les c

cation de ?moine?, appliquée aux caloyers de la c?te messénienne. L'un d'eux, d'

es de la religion nouvelle. Actuellement même, ainsi que l'a fait remarquer M. Henry Belle, ?ils amalgament les demi-dieux avec les saints, les farfadets des vallons enchantés avec les anges du paradis, in

histoire - le clergé de la péninsule hellénique était plus ignorant encore, et les moines, insouciants, na?fs,

arfois de charitables voyageurs, n'ayant pour toute occupation que de donner à baiser aux fidèles quelque apocryphe image de saint ou d'entretenir la lampe d'une niche de sainte, désespérés du peu de rendement des d?mes, c

faut des heures pour se reposer d'un travail de quelques minutes, se levèrent-ils, lorsqu

gros, mais gras de cette graisse que produit l'oisiveté, et dont l

y a-t-il?? s'écria l'un des

ancêtres des Hellènes, et dans ce patois maniote, où le grec, le turc, l'italie

rs du Taygète? demanda un autre marin, en faisant un ge

n?ais, dont nous n'avons que faire

nt!? répliqua

ais le gros caloyer ne pouvait répliquer ni à l'un ni à l'autre. Il s'était essoufflé à descendre les rapides rampes de la falaise. Sa poitrine d'asthmatique haletait. Il voulait parler, il n'y parvenait pas. Au moins, l'un de ses ancêtres en Hellade, le

marin, nommé Gozzo, plus impatient que les autres,

prendre haleine. Puis, tend

en vue!?

s mains, de courir vers un rocher qui dominait le port. De là, leu

arge, doit naturellement inspirer à des marins fanatiques des choses de la mer. Il n'en était rien, ou, p

erté propre que de la liberté de leur pays. Aussi cette langue extrême de la Morée inférieure a- t-elle été, de tout temps, presque impossible à réduire. Ni les janissaires turcs, ni les gendarmes grecs n'ont pu en avoir raison. Querelleurs, vindicatifs, se transmettant, comme les Corses, des haines de familles, qui ne peuvent s'éteindre que dans le sang, pillards de naissance et pourtant hospitaliers, assas

nte ans. Avant que les croisières des batiments à vapeur n'eussent singulièrement enrayé leurs déprédations sur mer, pendant le premier ti

et les Kakovonniotes, à cheval sur cette pointe que termine le cap Matapan, se trouvaient à l'aise pour opérer. En mer, ils attaquaient les navires. à terre, ils les attiraient par de faux signaux. Partout, ils les pillaient et les br?laient. Que leurs équipages fussent turcs, maltais, égyptiens, grecs même, peu importait: ils étaient impitoyablement massacrés ou vendus comme esclaves sur les c?tes barbaresques

enu atterrir sur les rivages du Magne. Aussi, fut-ce comme une explosion de joie, lo

re en

ces provinces, où les Turcs ne permettent pas l'emploi des cloches de métal. Mais ces lugubres complaintes suffisaient à rassem

ut rocher, discutaient à grands cris. Qu'

D'après sa direction, il semblait venir des parages de la Crète. Sa coque commen?ait à se montrer au-dessus du sillage blanc qu'il laissait après lui; mais l'ensemble de ses voiles ne fo

marins. Je viens de voir les voi

t une pinque! Voyez son arrière re

ndrait pouvoir les distinguer l'u

rées? fit observer un autre marin, qui s'était fai

sont autant de trois-mats, et mieux valent trois mats que deux, lorsqu'il s'agit d'atte

mais, précisément parce qu'il serrait le vent de très près, on ne pouvait l'apercevoir par le travers. Il e?t donc été ma

zzo, en lan?ant un de ces jurons polyglottes dont il accent

cria le caloyer, non moins d

tait que sa cargaison ne f?t pas énorme, si elle était riche. Il y a de ces simples felouques, de ces speronares même, qui sont chargés de vin précieux, d'huiles fines ou de tissus de prix. Dans ce cas, ils valent la peine d'être attaqué

de lumière, pendant une heure encore, pour que ce navire p?t être reconnu avant la nuit close. D'ailleurs, après avoir doublé le cap Matapan, il v

happa-t-il, un instant après,

pagnons, dont le désappointement se

manoeuvrait à l'entrée du golfe de Coron, était bien une sacolève. Après tout, ces gens de Vitylo avaient to

erroquet volant. Deux focs à l'avant, deux voiles en pointe sur les deux mats inégaux de l'arrière, complètent sa voilure, qui lui donne un singulier aspect. Les peintures vives de sa coque, l'élancement de son étrave, la variété de sa mature, la coupe fantaisiste de ses voiles, en font un des plus curieux spécimens de ces gracieux

colève ne diminuait rien de sa voilure. Elle avait même conservé son perroquet volant, qu'un marin moins audacieux e?t certainement amené. évidemm

sur ce point que la sacolève donnait dans le golfe, ils ne laiss

ait qu'elle cherche toujours à

! répliqua un autre. Va-t-elle donc

lle ferait ro

our Ka

des huiles de la Grèce du sud. De même pour Kalamata, située au fond du golfe, dont les bazars regorgent de produits manufacturés, étoffes ou poteries, que lui envoient les divers états

ù son sort allait se décider. Si elle continuait à s'élever vers le fond du golfe, Gozzo et ses compagnons devraient perdre tout espoir de s'en emparer. En effet, même en se je

e ar

in, dont le bras, armé d'une main crochue, se lan?a

Vitylo. En même temps, son perroquet volant et son second foc furent amenés; puis, son hunier se releva sur s

struction complète. Pourtant, le pavillon de pilote n'avait point été hissé au grand mat du petit batiment. Il fallait donc que son capitaine conn?t parfaitement ces fonds assez dangereux, puisqu'il s'y avent

les c?tes de cette portion du Magne. Un simple feu

plus qu'à un demi-mille de Vitylo. Elle atterrissait sans

r complice. Il commen?ait la besogne, et ils n'avaient plus qu'à l'achever. Le naufrage d'abord, le pillage ensuite: c'était leur fa?on d'agir. Cela leur épargnait une lutte à main armée, une ag

port, sans perdre un instant. En effet, il s'agissait de mettre en oeuvre ces machin

t une fausse direction, rien n'était plus aisé au milieu de cette obscurité, qui

ozzo, auquel ses compagnons avaien

- une simple lanterne, allumée à l'extrémité d'un mat

on; mais, si le premier, immobile sur le m?le, indiquait un point toujours fixe pour le navigateur, le s

te lanterne avait été accrochée aux cornes d'une chèvre, que l'on poussait lentement sur les premières rampe

gissaient de la sorte. Non certes! Et il était même rare

nde voile, elle ne portait plus que ses voiles latines de l'arrière et son foc.

re mobile que portait la chèvre, il ne semblait en aucune fa?on se préoccuper. Il e?t fait grand jour que sa manoeuvre n'aurait pas été plus correcte. Il fall

n retombait sur sa tête. En vérité, ce capitaine, dans son attitude, n'avait rien de ces modestes patrons de caboteurs, qui, pendant la manoeuvre, dévident incessamment entre leurs doigts un chapelet à gros gra

uivre imperturbablement sa route. Un instant, on put croire qu'une embardée allait l'envoyer contre une dangereuse roche, placée à fleur d'eau, à une encablu

sait qu'un étroit passage à travers le chenal - basse sur laquelle plus d'un navire avait

t livré la sacolève sans défense. Avant quelques minutes, elle serait ancrée dan

coquins, c'est ce qui allait être mis en oeuvre au milie

les ordres n'étaient jamais discutés,

dissant poignards et haches, se jetèrent dans les canots amarrés au quai, et

du chenal, se trouvait au milieu du port. Ses drisses furent larguées, son ancre venait d'être

rer une défiance exagérée, tout équipage, connaissant la mauvaise réputation d

de l'avant à l'arrière, pendant que ses hommes, sans se préoccuper de l'arrivée des

les serraient point, de manière qu'il n'y e?t plus qu'

èrent presque aussit?t. Et, comme ses pavois étaient peu élevés, les assaillants,

arrière. L'un deux saisit un falot allumé

retomber son capuchon sur ses épaules,

ne reconnaissent donc plus leu

t croisé les bras. Un instant après, les canots, débo

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