L'archipel en feu
contre
a Grèce dut sa naissance à un cataclysme qui repoussa ce bout de terre au-dessus du niveau des eaux, tandis qu'il engloutissait dans l'Archipel toute une pa
?ques jusqu'aux plus grands excès. Il n'en est pas moins vrai que c'est grace à leurs qualités naturelles, un courage indomptable, le sentiment du patrioti
mythologiques des Argonautes, des Héraclides et de la guerre de Troie; bien grecque enfin, depuis Lycurgue, avec Miltiade, Thémistocle, Aristide, Léonidas, Eschyle, Sophocle, Aristophane, Hérodote, Thucydide, Pythagore, Socrate, Platon, Aristote, Hippocra
rmands, les Siciliens, conquis par les Croisés au commencement du treizième siècle, partagé en un grand nombre de fiefs au quinzième, ce
s ottomans, qui y représentaient l'autorité, passait toutes limites. Les Grecs n'étaient ni des annexés, ni des conquis, pas même des
uleur. Les Monténégrins de l'épire, en 1766, les Maniotes, en 1769, les Souliotes d'Albanie, se soulevèrent enfin, et proclamèrent l
ent pas assister au total anéantissement de la Grèce. En effet, réduite à ses seu
ent des Italiens, des Polonais, des Allemands, mais surtout des Fran?ais, qui se rangèrent contre les oppresseurs. Les noms de Guys de Sainte-Hélène, de Gaillard, de Chauvassaigne, des capitaines Baleste et Jourdain, du colonel Fabvier, du chef d'esca
s, trois Hydriotes, Tombasis, Tsamados, Miaoulis, puis Colocotroni, Marco Botsaris, Maurocordato, Mauromichalis, Constantin Canaris, Negris, Constantin et Démétrius Hypsilantis, Ul
Moldavie, l'Archipel, se rangent sous l'étendard de l'indépendance. Les Hellènes, victorieux sur mer, parviennent à s'emparer de Tri
osée le général turc Kourschid. Peu de temps après, Maurocordato et les Philhellènes sont écrasés à la bataille d'Arta; mais ils rep
on refus, débarque dix mille soldats asiatiques dans l'Eubée. Puis, il donne le commandement en chef de l'armée turque à son vassal Méhémet-Ali, pacha d'ég
Paques, il mourait devant Lépante, sans avoir rien vu s'accomplir de son rêve. Les Ipsariotes étaient massacrés par les Turcs, et la vil
a un corps de troupes régulières à deux Fran?ais, Fabvier et Regnaud de Saint-Jean-d'Angély; mais, avant que ces troupes eussent été mises en état de lui résister, Ibrahim dévastait la Messénie et le Magne. Et s'
dix-neuf cents de ses défenseurs, Missolonghi tombait au pouvoir d'Ibrahim, et ses soldats massacrèrent hommes, femmes, enfants, presque tout ce qui survivait des neuf mille habitants de la ville. En cette même année, les Turcs, amenés par Kioutagi, après avoir ravagé la Phocide et la Béotie, arrivaient à Thèbes, le 10 juillet, entraient en Attique, investissaient Athènes, s'y établissaient et faisaient le siège de l'Acropole, défendue par quinze cents Grecs. Au secours de cette citadelle, la clé de l
ns, qui eussent jamais désolé ces mers. Et parmi eux, on citait, comme l'un des plus sanguinaires, le plus h
ance depuis le golfe d'Ambracie jusqu'aux confins de l'Attique. Le pavillon turc ne flottait plus qu'à Missolonghi, à Vonitsa, à Naupacte. Le 31 mars, sous l'influence de lord Cochrane, les Grecs du Nord et les Grecs du Péloponnèse, renon?ant à l
est vrai, la France, l'Angleterre, la Russie et l'Autriche signaient une convention qui, tout en admettant la suzeraineté de la Porte, reconnaissait l'existence d'une
re, que le lecteur doit se remettre en mémoire, car
quels sont plus directement liés les personnages déjà
d'abord citer Andronika, l
pas seulement enfanté des héros, mais aussi d'héro?ques femmes, d
conte M. H. Belle, d'après le récit d'un vieux Klephte, après avoir arboré son pavillon, qui porte ces mots des femmes spartiates: ?Ou dessus ou dessous?, elle fait la course jusqu'au littoral de l'Asie Mineure, capturant et br?lant les navires turcs avec l'intrépidité d'un Tsamados ou d'un Canaris; puis, après avoir généreusement aba
nis, femme dont la beauté égalait la naissance. Modena se jette aussit?t dans l'insurrection, appelle à la révolte les habitants de Mycone, arme des batiments qu'elle monte, organise des compagnies de guérilla
s des musulmans, se fit sauter avec ses filles, ses belles-filles et ses petits-fils. Et les femmes souliotes, et celles qui protégèrent le nouveau gouvernement, installé à Salamine, en lui prenant la flottille qu'elles commandaient, et cette Constance Zacharias, qui, après avoir do
irrésistible instinct de représailles autant que par amour de l'indépendance. Comme Bobolina, veuve d'un époux supplicié pour avoir tenté de défendre son pays, comme Modena, comme
réunis aux Turcs sur les bords de la Rhouphia. Elle fut aussi de cette bataille de Valtetsio, du 17 mai, qui amena la déroute de l'armée de Moustapha-bey. Plus particulièrement encore, elle se distingua à ce siège de Tripolitza, où les Spartiates traitaient les Turcs de ?laches Persans?, où les Turcs traitaient les Grecs de ?faibles lièv
ne lutte de cinq heures, et chercher un refuge au port de Zante. Mais, sur un de ces vaisseaux, elle avait reconnu son fils, qui pilotait l'escadre ottomane à trav
le de ce nom? N'avait-il pas sa part de ces épouvantables massacres, où périrent vingt-trois mille chrétiens, sans compter quarante-sept mille qui furent vendus comme esclaves sur les march
ter aux armées combinées des Turcs et des égyptiens, Andronika ne cessa pas un
e base d'opérations, et le port lui donner un abri s?r pour sa flotte. Ensuite ce fut Argos qu'il incendia, Tripolitza dont il prit possession - ce qui lui permit, jusqu'à l'hiver, d'exercer ses ravages à travers les provinces avoisinantes. Plus particulièrement, la Messénie subit ces horribles dévastations. Aussi Andronika dut-elle souvent fuir jusqu'au fond du Magne pour ne pas tomber entre les mains des Arabes. Cependant, elle ne songeait pas à prendre du repos. Peut-on reposer
titution robuste la sauva; mais l'année 1826 se termina, sans qu
maison de Vitylo. Un singulier hasard y ramenait son fils le même jour... On sait le résultat de la rencontre d'Andron
l natal, Andronika allait continuer à combattre tant
e de Starkos reprenait les routes du Magne pour rejoindre les Grecs du Pélop