L'archipel en feu
rates de l
ui permettre de suivre ce pittoresque semis des ?les Ioniennes,
e, moitié navire de commerce, ne trahissait rien de son origine. En effet, il n'e?t pas été prudent à son c
uement les Italiens. Du fond du golfe que traversait alors la Karysta, on aper?oit même les sommets verdoyants du mont Scopos, a
Aussi, la sacolève, sous ses bonnettes de hunier et de perroquet, fendait-elle r
es feux de la ville, qui s'arrondit sur l'espace d'une demi-lieue au bord d'une baie circulaire. Ces lumières, éparses à diverses hauteurs, depuis les quais du port jusqu'à la crête du chateau d'origine vénitienne
voir de ces rapports commerciaux qui l'unissaient aux Turcs du Péloponnèse. Il n'eut donc aucun signal à envoyer aux vigies du port, ni à relacher dans cette
tait la brise, comme autant de barcarolles échappées du Lido! Mais, il fallait bien s'y résigner. La sacolève passa au milieu de ces mélodies italiennes
ie, sur la limite septentrionale du golfe. De là surgissaient de grands et impérissables souvenirs, qui aura
dans la direction du nord-est. Mauvaise population!
mois de lutte, les assiégés de Missolonghi, brisés par les fatigues, épuisés par la faim, plut?t que de capituler devant Ibrahim, avaient
e de l'Indépendance, était venu mourir, découragé, désespéré, lord Byron, dont la dépouille repose maintenant à Wes
os fit à l'observation de Skopélo. Puis, la sacolève, s'élo
chercher Argostoli, sa capitale, dont le port, peu profond, il est vrai, n'en est pas moins excellent pour les navires de médiocre tonnage. Elle s'engagea ha
s histoire personnelle, elle a pourtant laissé un nom célèbre dans l'antiquité. Ce fut la patrie d'Ulysse et de Pénélope, dont les souvenirs se retrouvent encore sur les sommets de l'Anogi, dans les profondeurs d
romontoire de Céphalonie. Pendant la nuit, la Karysta, prenant un peu le large, afin d'éviter l'étroite passe qui sépare la point
c'était le Saut de Leucade, qu'illustrèrent Sapho et Artémise. Mais, de cette ?le, qui prend aussi le nom de Leucade, il ne restait plu
s cette journée, si Nicolas Starkos voulait arriver,
e l'eau. La brise avait fra?chi considérablement. Il fallut donc toute l'attention du timonier pour ne pas engager sous cette énorme voilure. H
fait s'il se f?t agi d'une lutte de vit
nts Acraucéroniens. Quelques navires de guerre, portant le pavillon anglais ou le pavillon turc, furent aper?us dans ces parages assez fréquentés de la mer Ionienne. La Karysta ne chercha pas
roit qui sépare l'?le de Corfou de la terre ferme. Les écoutes furent raidies, et l
Quelques milles plus loin, le détroit s'élargit par l'échancrure du littoral corfiote. La sacolève put donc laisser porter un peu, de manière à le traverser obliquement. Ce sont ces inden
l'horizon sur l'autre bord du canal. Elle fila devant la baie de Kardakio et les ruines qui la dominent, devant le palais d'été des Hauts Lords Commissaires, laissant vers la gauche la baie de Kastradès, sur laquelle s'arrondit le faubourg de ce nom, la Strada Marina, qui est moins une rue qu'une promenade, puis, le pénitencier, l'ancien fort Salvador et les premières maisons de la capitale corfiote. La Karysta doubla alors le cap Sidero qui
large, fort en usage dans les provinces de la Messénie. Tous deux débarquèrent au bureau de la Santé, et montrèrent les papiers du bord qui étaient pa
te de la ville, à travers de petites rues étroites et tortueuses, avec des nom
rendre langue, comme on dit. Il se dirigea donc vers l'e
vient, qui n'était point celui d'une fête. Des estafettes entraient dans le palais, bati au nord de la place par le général Maitland, et ressortaient à travers les portes de Saint-Georges et Saint-Michel, qui flanq
. Il vit clairement qu'elle était sou
le frappa, ce fut un nom, invariablement répété dans tous les gro
ès avoir légèrement haussé les épaules, il continua à descendre
la statue du Haut Lord Commissaire actuel, Frédérik Adam, dont la place était déjà marquée devant le palais du gouvernement. Il est probable que, si le protectorat de l'Angleterre n'e?t pris fin en faisant rentrer les ?les Ioniennes dans le domaine du royaume hellénique, les rues de Corfou auraient été encom
rthodoxes, des chrétiens grecs, des Juifs en grand nombre, qui, à cette époque, occupaient un quartier isolé, comme une sorte de ghetto, si, dans l'existence citadine de ces types de races différentes, i
atif! Sus au pi
a prononciation de ce nom exécré différait, les anathèmes dont on l'acc
yeux pouvaient aisément parcourir une grande partie du canal de Corfou, fermé com
euses embarcations se dirigeaient vers les navires de guerre. Des signaux s'échangeaient entre ces navires et le mat de pavillo
plusieurs navires se préparaient à quitter Corfou. Si cela était, la population
mmets de l'?le, et, avec le crépuscule assez court sous
t endroit la plupart des spectateurs qu'un sentiment de curiosité y retenait encore. Puis, il se dirigea d
upées déjà par de nombreux consommateurs. Et encore faut-il observer que ceux-ci causaient plus qu'ils ne ?
c l'intention bien arrêtée de ne pas perdre un seul
a plus de sécurité pour le commerce, et on n'oserait pas
toujours assis sur un ballot, comme le président de leur chambre - on ne tr
répétait-on avec une indignation
sier, pensait le ma?tre du café, et qu
r lieu le départ de la Syp
res, répondi
t pas une confiance absolue, il ne suffit p
iote. Il ne sera pas dit qu'un pirate au
talienne! ajouta flegmatiquement un officier anglais, qui voul
he, et, si nous voulons assister au départ de la Syphant
ien ne presse. D'ailleurs, un coup d
leur partie dans le concert des mal
e pour intervenir, et, sans que le moindre accent p
e, pourrais-je vous demander, s'il vous pla?t, quelle e
fran?ais et corfiotes, montée par un équipage de ces diverses nationalités, et qui doit appareiller sous les ordres du brave capi
une corvette qui part!... Et po
pourra rencontrer, prendre
icolas Starkos, de vouloir bien m
orfiote stupéfait, auquel l'Anglais vint en aide,
ratif, et cela en pleine ville de Corfou, au moment même où ce nom ét
ussit?t de l'effet que produisait son
a, autant dire du fond de l'Adriatique, et je ne suis poi
qui se passe dans l'
ité, c'est bien l'Arc
pour théatre d
Starkos, il s'ag
os Anglais. Oui! Sacratif mérite tous ces noms, et même tous ce
souffla un instant p
u
c'est qu'il puisse se rencontrer un Eur
u, croyez-le bien; mais j'ignorais que ce f?t lui qui m?t aujourd'hui toute la
iant. Jamais il ne se hasarderai
épondit le capita
s! oui! les potences pousseraient d'elles-mêmes, dan
las Starkos. Je suis arrivé depuis une heure à peine
thers _et le _Carnatic, _ont été pris, il y a un mois environ, par Sacratif, et tou
à une odieuse affaire, dont ce Sacra
e marcheuse, montée par un équipage de choix et commandée par un intrépide marin, le capitaine Stradena, qui va donner la chasse à ce S
e, en effet, répon
on s'est portée sur l'esplanade, c'est pour assister à l'appareillage de la Syphanta qu
voir. Il remercia ses interlocuteurs. Puis, se levant, il all
arie? Qui e?t pu le dire? On ne le connaissait pas. On ne l'avait jamais vu. Pas un n'était revenu de ceux qui s'étaient trouvés sous le feu de ses canons, les uns tués, les autres réduits à l'esclavage. Les batiments qu'il montait, qui e?t pu les signaler? Il passait incessamment d'un bord à un autre. Il attaquait tant?t avec un rapide brick levantin, tant?t avec une de ces légères corvettes qu'on ne pouvait vaincre à la cour
lques heures de massacre et de pillage. Aussi ses compagnons le suivaient-ils partout où il voulait les mener. Ils exécutaient ses ordres quels qu'ils fussent. Tous se seraient fait tuer pour lui. La menace du plus effroyable supplice ne les
t fait sauter que de se rendre. On racontait même que, dans une affaire de ce genre, les projectiles lui ayan
e poursuivre, tel ce redoutable pirate, dont le nom
e-plein de la citadelle. C'était le coup de partance. La Syphanta appareillait et allait
sière de l'esplanade, vers la ter
nt plus intense peut-être que celui d'une simple curios
s'allonge au sud de l'?le. Un second coup de canon partit de la citadelle, puis un troisième, auxquels répondirent trois détonations qui illuminèrent les sabords
ers les rues du faubourg de Kastradès, eut laissé le champ libre aux rares
être ni dans sa tête ni dans son coeur. Ses yeux brillaient d'un feu que ses paupières ne parvenaient pas à masquer. Son regard, comme pa
ion, Nicolas Starkos songea à rejoindre Skopélo au rende
es du quartier qui se
t?t il arriva
l'y at
de la sacolèv
hanta vient de p
fit Sk
donner la chas
Skopélo, en montrant le gig, qui se balan?ait, au pied
ès, l'embarcation acc
os sautait à
n, chez