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L'archipel en feu

Chapter 4 No.4

Word Count: 5502    |    Released on: 30/11/2017

aison d'

e son capitaine, il se passait à Corfou un fait qui, pour être d'ordre privé, n'en devai

, le groupe des ?les Ioniennes avait été placé sous le protectorat de

néreux de Jason et de Médée, qui, plus tard, accueillit le sage Ulysse, après la guerre de Troie, a bien droit à tenir une place considérable dans l'histoire ancienne. Après avoir été en lutte avec les Francs, les Bulgares, les Sarrasins, le

rs sous la main quelques frégates destinées à faire la police de ces mers. Et il ne fallait pas moins que des batiments de haut bord pour maintenir l'ordre dans cet archipel, livré aux Grecs

is ou quatre ans, par les diverses phases de la guerre de l'Indépendance. C'était de Corfou que les uns s'embarquaient pour aller r

cette noble cause, depuis cinq ans, il avait pris une part active et glorie

hellènes fran?ais. gé de vingt-neuf ans, de taille moyenne, d'une constitution robuste, qui le rendait propre à supporter toutes les fatigues du métier de marin, ce jeune officier, par la grace de ses manièr

après sa sortie de l'école navale. Ma?tre d'une assez belle fortune, il n'avait point pensé que ce f?t une raison d'abandonner son métier de marin. Au contraire. Il continua donc à suivre cett

22, il se trouvait parmi ces glorieux vaincus de Maurocordato, à la fameuse bataille d'Arta, et, parmi les vainqueurs, au premier siège de Missolonghi. Il était là, l'année suivante, quand succomba Marco Botsaris. Pendant l'année 1824, il prit part, non sans éclat, à ces combats maritimes qui vengèrent les Grecs des victoires de Méhé

oint abandonner son chef, et, peu de t

e citadelle, s'étaient réfugiés cinq cents femmes et enfants, qui n'avaient pu fuir au moment où les Turcs s'emparaient de la ville

jet. Cinq cent trente répondirent à son appel; parmi eux, quarante Philhellènes; parmi ces quarante et à leur tête, Henry d'Alb

ut le faire sauter d'un instant à l'autre, franchit le fossé et pénètre dans la citadelle, dont les portes sont ouvertes. Les assiégés repoussent victorieusement les Turcs. Mais Fabvier est blessé, son second est tué,

rge pour toute nourriture. Six mois se passèrent, avant que la capitulation de l'Acropole, consentie par Kioutagi, lui rend?t la liberté. Ce fut seulement le

depuis deux mois, il se refaisait de ses fatigues, en attendant l'heure d'aller reprendre son poste au premier ra

- l'y venaient visiter. Très certainement, il se faisait des affaires considérables dans cette maison de banque, dont l'honorabilité était parfaite. Elizundo passait, d'ailleurs, pour être extrêmement riche. Nul crédit, dans les ?les Ioniennes et jusque chez ses confrères dalmates de Zara ou de Raguse, n'aurait pu rivaliser avec le sien. Une traite, acceptée par lui, valait de l'or. Sans doute, il ne se livrait pas imprudemment. Il paraissait même très serré en affaires. Les références, il les lui fallait excellentes, les garant

roupe avait été placé sous le protectorat de la France, son existence était déjà ce qu'elle était restée depuis qu'un gouverneur anglais exer?ait son autorité sur les ?les Ioniennes. Sans doute, il ne fallait pas prendre

ite fille, alors agée de deux ans. Maintenant, cette petite fille, qui se nommait H

e?t-il été autrement dans ce milieu où s'était écoulé son jeune age, sans une mère pour la guider, sans une compagne avec laquelle elle p?t échanger ses premières pensées de jeune fille? Hadjine Elizundo

et voilent leurs yeux comme si la lumière les blessait. Peu communicatif, aussi bien dans sa vie privée que dans sa vie publique, il ne se livrait jamais, même dans ses rapports avec

sourire. Toute sa vie tenait dans celle d'Hadjine. à ce portrait, on pourrait croire qu'il s'agit d'un brave et fidèle chien, un de ces ?aspirants à l'humanité?, a dit Michelet, ?un humble am

le banquier de Corfou. Il était donc depuis plus de vingt ans dans la maison, occupant une situation au-dessus

re exceptionnelle. Belle figure, beaux yeux francs, nez long et arqué que soulignaient de superbes mous

voir sur l'Esplanade et même dans les rues du faubourg de Kastradès qui s'étend le long de la baie de ce nom. Plus d'un avait tenté d'arriver jusqu'à son père. Qui n'e?t été entra?né par la beauté de la jeune fille, et peut-être aussi par les millions de la maison Elizundo? Mais, à toutes les propositions de

oin de la capitale de l'ancienne Corcyre; tel, cet intérieur au mili

undo. Ce fut à Corfou qu'il vint les toucher. Ce fut de Corfou qu'il tira ensuite tout l'argent dont il eut besoin pendant ses campagnes de Philhellène. à plusieurs reprises, il revint dans

s de sa blessure. Les fatigues excessives du siège avaient altéré sa santé. Là, tout en vivant en dehors de la maison du

quotidiennes. Hadjine plaisait beaucoup au jeune officier. Comment ne s'en serait-elle pas aper?ue, en le trouvant si assidu près d'elle, tout entier au charme de l'entendre et de la voi

i inspirait le caractère si franc, si aimable, d'Henry

ce est ta patrie comme elle est la mienne, et il ne faut pas oublier

dit-elle un

dit avec la simplicité qu'e

eillit, Hadjine! Moi, je ne serai pas toujours là!... Où trouve

elle se savait aimée, elle aimait aussi. Une réserve toute

la société corfiote. Avant même qu'il en e?t été officiellement question, on parla

ne dont elle hériterait. Cette question d'argent, d'ailleurs, n'avait jamais été pour intéresser Henry d'Albaret. Que la fille du banquier f?t riche ou non, cela n'était pas de nature à le préoccuper, même un instant. L'amour qu'il éprouvait pour cette jeune fille prenait naissance dans des sentiments bien autrement élevés, non dans des in

fforts surhumains que ses enfants faisaient pour la rendre libre. Sur ce terrain,

evers dont la Morée ou l'Attique étaient le théatre! Il fallut qu'Henry d'Albaret racontat en détail toutes les affaires auxquelles il avait pris part, qu'il red?t les noms des nationaux et des étrangers qui s'illustraient dans ces lut

cette femme, Elizundo, qui écoutait cette conversation, fi

, mon père? d

épondit le

er du ton d'un homme qui veut par

u cette Androni

onsieur

us ce qu'elle

lle a d? regagner les provinces du Magne qui est son pays natal. Mais, un jour ou l

Hadjine, là où

-il donc y avoir un lien quelconque entre son père et cette Andronika qu'elle admirait? D'ailleurs, en ce qui concernait la guerre de l'Indépendance, Elizundo était d'une absolue réserve. à quel parti allaient ses voeux, aux oppresseurs ou aux oppri

ier se f?t dévoué à la cause des Hellènes, Elizundo ne

intenant de ses fatigues, il était décidé à faire jusqu'au bout ce qu'

user votre départ, Henry, je comprends que vous devez rejoindre vos compagnons d'armes

Henry d'Albaret. Mais, si je pouvais emporter avec m

ne enfant, et c'est avec le sérieux qui convient que j'envisage l'avenir. J'ai foi en vous, ajouta-t-elle en l

a main que lui donnait Hadjine

que plus pénible, du moins emporterai-je cette assurance avec moi que je suis aimé de vous!... Mais, avant mon départ, Hadjine,

pondit la jeune fille. Ayez sa pr

le faire, car il s'était décidé à repre

avait encore produit aucun effet utile, et l'on pouvait se demander si les puissances ne s'en tiendraien

mandée par l'amiral Codrington, l'autre fran?aise, sous les ordres de l'amiral de Rigny, parcourussent alors la mer égée, et, bien que le gouvernement grec f?t

ns, que la vaste rade de Navarin venait de recevoir à la date du 7 septembre. Cette flotte portait un immense approv

st l'une des plus riches de l'Archipel. De son sang, de son argent, après avoir tant fait pour la cause des Hellènes que défendaient ses in

s'il voulait devancer à Hydra les soldats d'Ibrahim. Au

lui cacha pas qu'Hadjine serait heureuse qu'il voul?t bien approuver sa démarche. D'ailleurs, il ne s'agissait que d'obtenir son assentime

d. De son c?té, son honorabilité était parfaite, et jamais le moindre bruit défavorable n'avait couru sur sa maison. Au sujet de sa propre fortune, comme Henry d'Albaret ne lui en parla même

t. Henry d'Albaret avait maintenant la parole d'Elizundo, et, en échange, le b

il faut ajouter, pour le plus parfait contentement de Xaris. Cet excellent homme p

Elizundo. C'était sur un brick levantin qu'il avait pris la résolution de s'emb

e la triste habitation. La noblesse de leurs sentiments donnait à ces entretiens un charme pénétrant qui en adoucissait la note un peu sérieuse. L'avenir, ils se disaient qu'il était à eux, si le présent, pour ainsi dire, leur échappait encore. Ce fut donc ce présent

disaient ces choses, mais avec plus d'émotion peut-être.

couru, et quelle course! En quelques minutes, ses robustes jambes l'avaient ramené,

as-tu, Xaris?... Pourquoi cet

... Une nouvelle!... Une impo

son tour Henry d'Albaret, ne sachant

pas! répondait Xaris, que son

de la guerre? demanda la jeune

i!..

is!... Qu'y a-t-il? C'est ainsi qu'Henry d'Albaret et Hadjin

ce dont il s'agissait, ses lèvres se serrèrent involontairement, son front se contracta, mais il ne témoig

ne se fut-elle répandue dans toute la ville qu'on en connut presque aussit?t les

rade de Navarin. Bien que les Turcs fussent supérieurs en nombre, puisqu'ils comptaient soixante vaisseaux de toute grandeur, armés de dix-neuf cent quatre-vingt- quatorze canons, ils venaient d'être vaincus.

s trois puissances fussent décidées d'avance à ne point tirer parti de cette victoire en écrasant la Porte, il paraissait certain que leur accord finirait p

aris, avaient battu des mains. Leur joie trouva un écho dans toute la ville. C'était

alliées, ou plut?t - car l'expression est meilleure - par cette défaite de la marine turque. Par suite, Ibr

t plus nécessaire qu'il allat rejoindre les volontaires accourus à l'aide des Hydriotes. Il résolut donc d

t peu, dans toute la péninsule hellénique, le croissant aurait cédé la place au drapeau de l'indépendance. Ibrah

éparait à quitter Mitylène pour aller faire campagne contre les Turcs dans l'?le de Scio: mais ses préparatifs n'étaien

aucun motif pour remettre le mariage. Elizundo, d'ailleurs, ne fit aucune objection à ce qu'il s'accompl

vie! Plus rien de cette attente douloureuse pendant laquelle Hadjine e?t compté les jours et les heures! Xaris, s'il est possible, était encore le plus heureux de toute la maison. Il se f?t agi de so

tée à cette cérémonie. Ni Hadjine, ni Henry d'Albaret n'étaient de ceux qui veulent tant de témoins à l

e semblait donc pas qu'il p?t y avoir d'obstacle à redouter, de retard à craindre. Et pourtant, un fait s

e lui porta un coup inattendu. Il la froissa, il la déchira, il la br?la même - ce

pu l'entendre m

pas arrivée huit jours plus tard.

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