L'archipel en feu
dans l'
nt pas, sous n'importe quelle allure, douce au roulis, marchant admirablement au plus près comme tous les bons voiliers, elle n'e?t pas été gênée de tenir, par des brises à un ris, jusqu'à ses cacatois. Son commandant, si c'était un hardi marin, pouvait faire de la toile sans rien craindre. La Syphanta n'e?t pas plus chaviré
, son équipage, eussent fait honneur à la plus belle corvette de la France ou du Royaume-Uni. Même régularité de manoeuvres, même discipline à bord, même tenue en navigation comme en rel
tiers-ma?tres, seconds et premiers ma?tres dignes de leurs fonctions étaient d'intermédiaires entre l'équipage et les officiers. Pour état-major, quatre lieutenants, huit enseignes, également d'origine corfiote, anglaise ou fran?aise, et un second. Celui-ci, le capitaine Todros, c'était un vieux routier de l'Archipel, très pratique de ces mer
dra, ayant déjà servi sous les ordres des Canaris et des Tomasis, d
été dit. Batiments détruits, prises importantes, c'était là bien commencer. Mais la campagne ne se fit pas sans des pertes très sensibles au détriment de l'équipage et du corps des offic
s, tués ou blessés, mais le commandant Stradena, frappé mor
uis, après s'être assuré la victoire, il rallia le port d'égine,
de Raguse, dont le fondé de pouvoirs vint à égine régulariser les papiers du bord. Tout cela se fit sans qu'aucune contestation p?t être soulevée, et il fut bie
rait délivrer sur sa route, ne point abandonner la partie qu'elle n'e?t débarrassé ces mers du plus terrible des forbans, le pirate Sacratif, telle fut la mission qui lui resta imposé
onique, par lequel on lui faisait savoir qu'une place ét
ndant. Voilà pourquoi, dès qu'il eut pris pied sur le pont, le second, les officiers, l'équ
ait donc être contestée: elle ne le fut pas. D'ailleurs, plusieurs des officiers du bord le connaissaient. On savait qu'il était lieutenant de vaisseau, un des plus jeunes mais aussi des plus distingués de la mari
à la _Syphanta. _Nous la remplirons tout entière, s'il pla?t à Dieu! Honneur à votre ancien commandant S
de vue les c?tes de Scio, puis la cime du mont Elias qui
n navire. Le vent soufflait du nord-ouest, bon frais, et il ne fut point nécessaire de diminuer de toile. L
t des flottes combinées, lui dit le capitaine Todros,
de gagner la Syphanta de vitesse; ensuite, que sa solide mature et sa stabilité à la mer lui permettaient de
onc vers le nord, de manière à laisser dans l'est l'?le d
le, où, dès le début de la guerre, en 1821, les Grecs
de Métélin. Un vaisseau de 74 en partit pour aller chercher du secours à Constantinople. Mais nous l'avons rudement chassé, et il a sauté avec ses neuf cent cinquante matelots! Oui! j'y étais, et c'est moi qui
s avec la bonne humeur d'un matelot du gaillard d'avant. Mais ce q
ient d'être signalés dans le voisinage de Lemnos et de Samothrace. Quelques caboteurs levantins avaient été pillés et détruits presque sur le littoral de la Turquie d'Europe. Peut-être ces pi
es de commerce seulement, qui communiquèrent avec la cor
obligèrent à se mettre en cape courante, Henry d'Albaret put juger de ses qualités non moins que de l'habileté de son équipage. Mais on le jugea aussi, et il ne démentit pas la réputation, déjà faite aux of
atique. Il possédait un caractère audacieux, une grande force d'ame, un inébranlable sang- froid, touj
non plus que sa voisine Imbro, par la guerre de l'Indépendance; mais, à maintes reprises, les pirates étaient venus, et jusqu'à l'entrée de la rade, enlever des navires de commerce. La corvette, afin de se ravitailler, relacha dans le port,
aient que l'engager à poursuivre sa campagne vers le nord de l'Archipel. Plu
e me rencontrer face à face avec ce coquin-là, qui me semble q
istence en doute? demanda
se se vanter de l'avoir jamais vu! Peut-être est-ce un nom de guerre que prennent tour à tour ces chefs de pirates! Voyez-vous, j'estime que plus d'un s'
aine Todros, répondit Henry d'Albaret, et cela expliqu
if a été vu, comme on le prétend, sur divers points à la fois et au même jour,
je le répète, il y a un moyen assuré de faire dispara?tre ce nom: c'est de prendre et de pendre tous ceux qui le portent... et même
la question était toujours de les ren
la Syphanta, et même pendant vos campagnes précédentes, n'avez-vous jamais eu co
répondit
outa le commandant, en s'
ur la plupart, cependant, ils couraient ces mers de l'
cette Karysta, n'est point arrivé jusqu'à
à cela, d'ailleurs, puisqu'il ne s'agissait que du patron d'un simple navire d
t une de ses relaches au port d'Arkadia, en Messénie. Ce devait être celui du capitaine de l'un de ces batime
. Celui- là, dites-vous, était le patron d'une sacolève,
y d'Albaret, et il s'en ti
rs à cet impénétrable mystère de la double disparition d'Hadjine Elizundo et
loyé par rapport au chemin parcouru, que tous les refuges de ces parages avaient d? être minutieusement fouillés. En effet, ce que la corvette ne pouvait
euses criques, à défaut d'un véritable port. Le mont Saoce la domine de cinq à six mille pieds, et, de cette hauteur, il est facile aux vigies d'apercevoir et de signaler à temps tout navire dont l'arrivée para?
de lieues de Samothrace. Le vent étant debout, la corvette eut à louvoyer contre une très forte brise; mais ell
que, à Thasos; les moeurs y sont primitives; hommes et femmes ont encore conservé dans leurs ajustements, habits ou coiffures, toute la grace de l'art antique. Les autorités ottomanes, auxquelles cette ?le est soumise depuis le commencement du quinzième siècle, aur
rivée de la Syphanta
nnu les horre
inq à six de leurs batiments, mistiques et djermes, de conserve avec un brigantin, armé d'une douzaine de canons, se tenaient en vue de la ville. Le débarque
n pavillon hissé au grand mat du brigantin, tous ces batiments se rangèrent
apitaine Todros, qui s'était placé su
liqua Henry d'Albaret, assez surp
plut?t attendu à voir ces co
ent même! S'ils prenaient la fuite, quelques-uns parviendraient s
es caronades en état de servir, et l'on distribua les armes, mousquets, pistolets, sabres et haches d'abordage. Les gabiers étaient parés pour la manoeuvre, aussi bien en prév
attaque. Le dessein du commandant était de porter sur le brigantin, de le saluer d'une bordée
ls ne l'avaient pas fait plus t?t, c'est qu'ils avaient été surpris par l'arrivée de la corvette, qui maintenant
démater la corvette au moins de l'un de ses mats. S'il y réussissait, il serait d
écoutes et bras de vergues, fit voler en éclats une partie de la dr?me entre le grand mat et le mat de misain
droit sur le brigantin, et sa bordée de tribord ne fut envo
la brise, et il ne re?ut que deux ou trois boulets dans sa coque, au-dessus de la
istique, que le brigantin avait découvert par son évolution, en re?ut une bonne part
a dans sa vieille carcasse! s'écrièrent quelques-uns des
n qu'il coule e
n t
le gosier aussi facilement que l'eau
le!... I
einture... en attendant qu'i
qui décampent, la tête la pre
orde au cou à la noyade en plei
que l'eau e?t atteint ses lisses, l'équipage s'était-il jeté à
s du mistique! Ils ne cherchaient maintenant qu'à s'enfuir. Aussi tous ces misérables
le travers, et elle la désempara complètement. Il n'en fallut pas davantage pour l'anéantir. Bient?t, la djerm
ent point à se défendre contre les canons de la corvette. Il était même évident qu'en
ages. Il leur fit le signal de rallier. En quelques minutes, les pirates se furent réfugiés à son bord, aprè
se trouvait dans de meilleures conditions pour accepter le combat
ns la fuite. Aussi n'hésita-t-il pas à mettre à profit les qualités de vitesse qu'il possédait, afin d'aller chercher refuge à la c?te ottomane. Là, s
dant, à gréer jusqu'à ses dernières voiles de contre- cacatois, au r
rai bien surpris si ses jambes sont auss
le commandant, dont i
tre c?té. Il ne regardait plus le brigantin. Sa lunette tournée vers le port de
ermettait à toute sa voilure de porter, elle s'était engagée dans la p
ir attentivement regardée, r
sta! _s'é
ève dont vous nous avez parlé
e donnerais, pour
on intérêt personnel l'intérêt général. Il ne le devait pas. Se lancer sur le brigantin, sans perdre un instant, tenter de le capturer pour le détruire, c'était ce qu'il devait faire, c'est ce qu'il fit. Il jeta un dernier regard à la Karysta, qui s'éloignait avec une merveilleuse vitesse par la passe restée libre, et il donna ses ordres pour appuyer la chasse au batiment pirate, qui commen?ait à s'éloigner dans une direction contraire. Aussit?t
en fu
un peu la barre sous le vent,
s se laissaient visiblement gagner, et il n'était pas douteux qu'ils ne fussent rejo
e son mat de misaine. Aussit?t ce navire tomba sous le vent, et la corvette n'eut
de tribord, à moins d'une demi- encablure. Le brigantin fut comme soulevé par cette ava
imé par cette dernière décharge, comprit qu'il ne pouv
ramenèrent les quelques survivants. Puis, le batiment, livré aux flammes, br?la jusqu'au
sa obstinément de répondre aux questions qui lui furent faites à ce sujet. Quant à ses compagnons, ils se turent également, et peut-être même, ainsi que cela arrivait quel
sque les pirates ne cherchaient plus qu'à s'en éloigner! Au contraire, voilà que cette Karysta, au risque de tomber entre leurs mains, s'était hatée d'appareiller et de prendre la mer! Rien de plus louche que cette fa?on d'agir, et on pouvait se demander si elle n'était pas de connivence avec eux! En vérité, cela n'e?t pas surpris le commandant d'Albaret que Nicolas Starkos f?t un des leurs. Malheureusement, il ne pouvait guère compter que sur le hasard pour retrouver sa trace. La nuit allait venir, e