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La Maison

Chapter 6 LE DéSIR

Word Count: 3628    |    Released on: 30/11/2017

e, d'accord avec le petit collègue craintif qu'il avait à nouveau consulté pour appuyer

and air. Il faut, avant to

e dernier trimestre, je ne pouvais plus songer à obtenir des couronnes à la distribution des prix.

fient rien. Premier ou de

nait son absorbante profession. Ma mère, dont la présence était constamment requise par toute la famille, et surtout par les plus petits, ne quittait guère la maison que pour l'église. Tante Dine manquait de jambes au dehors, ce qui ne l'empêchait pas de monter et descendre les escaliers cent fois par jour, de la cuisine à la tour et de la tour à la cuisine. Restait grand-père. Il se promenait déjà mat

sait mon père, qu'il le

de ton père, n'est- ce pas? Sans doute il a ses lubies, et ses idées ne sont pas souvent les n?tres. C'est Dieu qui lu

sans inquiétude,

plus tard

erai. C'est

j'étais l'objet, l'accueillit sans enthousiasme et

a m'est égal. (Naturellement!) Les enfants, il faut qu'ils vive

es frères et soeurs et moi, et jusqu'aux deux plus jeunes, en personnes raisonnables, seulement un peu plus amusantes que les autres, et il attachait autant de considération à nos

is sur le seuil de la porte. Il m'inspecte, il m'enveloppe tout entier de son regard, puis, d'un geste résolu, il me prend

-il. Je vous le confie. C

répliqua d'une voix un peu bourrue, qui réduisait im

, Michel. On ne

. Comment grand-père m'a

tance dans ma vie. Après la pluie, les paysages mouillés ont l'air de se rapprocher, et, par toutes leurs gou

-nous, gr

rerions des attractions de toutes sortes, boutiques, bazar

er à la grille fermée dont nous

il. Mais pourquoi diable

mmeuble, une garde prudente. Je courus, un peu scandalisé par cette réflexion. Ne fallait-il pas protéger la maison contre les ennemis? Un royaume a de

t tout de suite grand-père

je n'aime pa

quitter la grand'route où nous cheminions à l'aise, bien gentiment, sans nous presse

trompez,

on petit, je dé

avec son bonnet grec et sa robe de chambre. J'avais toujours pensé que les routes étaient faites p

ssait du froment déjà haut, et de l'autre, des avoines légères qui tremblaient sur leurs minces tiges. Je connaissais, p

il n'y a pl

me devan?a, parut s'orienter, huma le vent, écrasa quelques graminées et

m'aidant à traverser à mon to

mblée de quatre ou cinq arbres dont s'enorgueillissait notre enclos. C'était, sur nous, une vo?te épaisse que les troncs et le jet des branches supportaie

'est pas encore la saison. Je t'apprendrai à conna?tre tous ces cryptogames. Il y en a très peu de mauvais. La nature est bonne e

on curé qui absorbait le

paisible et transparent. Nous foulions des fougères et une herbe épaisse semée de toutes les fleurs du printemps. L'eau donnait à cette végétation une puissance exubérante. Le bruit monotone de la chute ne réussissait pas à rompre la solitude de ce lieu apre et doux ensemble, et si bien caché. On aurait pu s'y croire à l'extrémité du monde ou à son origine. Je m'y sentais à la fois heureux et abandonné. Certes, j'avais fait bi

t-il? demandai-je à grand

répondit-il s

it où no

et me valut un petit

'a pas

ui e

à pe

son avait toujours d? nous appartenir, je pensais qu

u veux, repri

me faisait l'effet du coup de doigt que je donnais quand je batissais des monuments avec mon jeu d

ous! pro

bien d'autrui, sous prétexte qu'o

s que j'avais re?

e coin te pla?t? il est à toi. Il est à toi comme le soleil qui nous chauf

t en moi, frémissantes: je ne parvenais pas à leur donner une

n'y pourrais

n plaisir, c'es

'acheva en invoquant le témo

t que la nature contient le bonheur de l'ho

e Dine des saints les plus notoires et les plus utiles, saint Christophe, par exemple, qui protège contre les

, Jean-

ami que tu n

en avait un qui s'asseyait sans un mot et demeurait ainsi longtemps, immobile et muet. Un jour, grand-père l'oublia dans sa chambre. A son retour, il le trouva à la même place, endormi. Il se plaignait ouvertement

is pour sortir d'un autre c?té, en trouant une seconde haie de jeunes

priétés! fit grand-pè

e mépris. Sans me déconcerter

st la

. Tu la verras bien en rentrant. Moi, quand je me

rrai contre mon nouveau précepteur, à cause d'un

e, regarde

forme. Tout à l'heure, elle serait là. Grand-père mit ses mains en abat-jo

es liants paturages. On les conduit ainsi par petites étapes. Rangeons-nou

t grouillante, continuée au-dessus de tous ces dos balancés régulièrement par un mince nuage de poussière qui, de chaque c?té, dé

ne ressortait nettement que la barbe qui était grise. C'était déjà un vieil homme. Il avan?ait lentement avec un léger dandinement de tout le corps. On aurait pu le confondre avec un mendiant sans une involontaire majesté qui le recouvrait comme son manteau, celle du capitaine qui dirige sa compagnie, celle du semeur qui jette les grains. Il ne faisait pas plus vite un pas que l'autre. Et le rythme de cette allure

me rendit pas mon salut et ne daigna pas se détourner

moi, be

hever à cause de tant de gr

iques pelées et efflanquées, chargées d'objets qu'on ne voyait pas, car une bache les cachai

nd on pouvait les compter: la plupart du temps, les rangs étaient incertains et soumis à des flux et à des reflux. Toute c

u cou par un collier de bois en forme de fer à cheval. Il y avait des brebis d'une robe plus soignée que le commun, blanches ou noires avec une certaine ostentation. Il y en avait aussi de vagabondes, capricieuses comme des chèvres, qui auraient aimé à sortir de la voie ordinaire, sans la vigilance des chiens qui opéraient sur les flancs, chiens gris à longs

. Le flot se ralentit. Les rangs se desserrèrent. Sept ou huit moutons débandés cl?turèrent le défilé. Et ce fut enfin l'arrière-garde, composée de quatre bourricots batés

comme ?a, o

et qui ne devait se soucier ni du chaud ni du froid. Il montrait en pleine lumière sa figure bronzée. Pour se distraire, il siffl

les dents brillèrent, des dents comme j'en avais vu à des loups ou à des fau

mont

l'altitude. Ce fut un choc inexpliqué et fulgurant. Du lieu désert et sauvage dont je revenais avec grand-père je n'avais pas compris le charme. Non seulement j'y fus initié instantanément, j'en élargis encore l'isolement et la sauvagerie. Je sentis sur mon fron

-dessus du lac, je l'avais fièrement dévisagée, malgré les arbres qui l'entourent. Elle qui m'avait toujours paru si grande, vast

mont

os comme des personnages de Michel-Ange, celles dont la blancheur perfide ne sort de son immobilité qu'aux embrasements du soleil couchant. Elles m'ont appris la patience, le calme et, peut- être aussi, le mépris, bien qu'un des plus durs préceptes chrétiens nous oblige à ne mép

tes piochaient, le nez penché vers la terre. L'un d'eux nous ayant signalés

ouges, ma mère remercia grand- père d

u con

même pas davantage, que ce petit gar?on, jusqu'alors comblé et qui n'im

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