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Nouvelles lettres d'un voyageur

Nouvelles lettres d'un voyageur

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Chapter 1 LA VILLA PAMPHILI

Word Count: 2124    |    Released on: 30/11/2017

*

25 mar

ieuse. Ses pins gigantesques sont, en grande partie, encore debout. Elle est bien plus menacée de périr par l'abandon que par la guerre, car elle porte l'empr

s un peu plantées, chose rare ici, font un premier plan agréable. Le palais est encore de ceux

tation, cela est certain, les arbres de nos climats y sont pauvres, et les essences intermédiai

llégiature, me font l'effet de magnifiques cardinaux entourés de misérables capucins. Et puis, quels que soient les repoussoirs, il y a un manque constant de proportion entre eux et l'arène désolée qu'ils dominent. Cette campagne de Rome, vue de haut et terminée par une autre immensité, la mer, est effrayante d'étendue et de nudité. Rome elle-même, toute vaste qu'elle est, s'y perd. Ses lignes, tant vantées par les artistes italianomanes, sont courtes et crues, crues surtout; et ce soleil, que l'on me d

la, indépendamment de son grand savoir, que M. Ingres a eu une école homogène. Mais, si on ne se défend pas de cette impression, on risq

et celles de Michel-Ange, les avez-vou

ssainie par la pioche, les fleurs sauvages s'en donnent à coeur-joie et prennent des ébats ravissants. A la villa Pamphili, une vaste prairie est diaprée d'anémones de toutes couleurs. Je ne sais quelle tradition attribue ce semis d'anémones à la Béatrix Cenci. Je ne vous oblige pas d'y croire. Dans nos pays de la Gaule, les traditions ont de la valeur. Nos paysans ne sont pas gascons, même en Gascogne

s en reste en France. C'est plus franchement adopté, et ils ont employé pour leurs rocailles des échantillons minéralogiques d'une grande beauté. Tivoli et la Solfatare qui l'avoisine ont fourni des pétrifications curi

emplatif, et je le suis à la manière des enfants. Je voudrais tout saisir, tout embrasser, tout comprendre, tout savoir, et puis, après ces bouffées d'ambition déplacée, je me sens retomber de tout mon poids sur un rien, sur un brin d'herbe, sur un petit insecte qui me charme et me passionne, et qui, tou

e parfum, me pénètre, en de certains moments, jusqu'à l'attendrissement le plus stupide. Un autre jour, j'aurai la fantaisie de voler sur les nuages ou sur la crête des vagues courroucées, d'enjamber les montagnes, de plonger dans les volcans, et d'embrasser, d'un coup d'oeil, la configuration de la terre. Mais, si tout cela m'était permis, s

ardonnez-moi d'être ainsi: j'ai tout souffert dans la vie de civilisation! j'y ai tant de fois désiré l'absence de prévoyance et le laisser aller complet de la pensée! Je voudrais encore quelquefois être bien seul dans le fond d'un antre noir, comme les lavandières

mandai-je à un jardinier qui passait.-Tiens! il est seul aujourd'hui, répondit-il avec insouciance. L'oiseau lui aura mangé sa femme ce mat

e lui. Ils attendaient d'avoir dépecé sa femelle et d'avoir un peu d'appétit pour venir le prendre. Je ne saurais vous dire quelle tristesse s'empara de moi. C'était une image de la fatalité. La mort

le dégo?t de la vie. Je crois qu'un spleen profond dévore ici les grandes existences. Je ne sais si elles se l'avouent, mais cela est écrit sur les pierres de leurs maisons à formes coquettes et sur les riantes perspectives de leurs allées abandonnées. Est-ce la saison encore pluvieuse et inc

, de croix et de bouquets. L'ensemble en est riche et les couleurs en sont vives. Mais qu'est-ce que cette mosa?que colossale, ou ce tapis fantastique étalé, en plein air, sur une si vaste esplanade? Il faut en approcher pour le comprendre. C'est un parterre de plantes basses, entrecoupé de petits sentiers de marbre, de fa?ence, d'ardoise ou de brique, le tout cassé en menus morceaux et semé comme des dragées sur un surtout de table du temps de Louis XV; mais on ne marche pas dans ces sentiers, je pense, car ils sont trop durement cailloutés pour des pieds aristocratiques et trop étroits pour des personnes d'importance. Cela ne sert uni

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1 Chapter 1 LA VILLA PAMPHILI2 Chapter 2 LES CHANSONS DES BOIS3 Chapter 3 No.34 Chapter 4 No.45 Chapter 5 DE MARSEILLE A MENTON6 Chapter 6 UNE VISITE AUX CATACOMBES7 Chapter 7 DE LA LANGUE D'OC8 Chapter 8 No.89 Chapter 9 LA PRINCESSE10 Chapter 10 UTILITé D'UNE11 Chapter 11 LA BERTHENOUX12 Chapter 12 LES JARDINS EN ITALIE13 Chapter 13 A MADAME ERNEST PéRIGOIS1814 Chapter 14 LES BOIS15 Chapter 15 L'ILE DE LA RéUNION1916 Chapter 16 CONCHYLIOLOGIE17 Chapter 17 NéRAUD PèRE18 Chapter 18 GABRIEL DE PLANET19 Chapter 19 CARLO SOLIVA2320 Chapter 20 LE COMTE D'AURE21 Chapter 21 LOUIS MAILLARD22 Chapter 22 FERDINAND PAJOT23 Chapter 23 PATUREAU-FRANCOEUR24 Chapter 24 LA VILLA PAMPHILI No.2425 Chapter 25 LES CHANSONS DES BOIS ET DES RUES26 Chapter 26 LE PAYS DES ANéMONES27 Chapter 27 DE MARSEILLE A MENTON No.2728 Chapter 28 UNE VISITE AUX CATACOMBES No.2829 Chapter 29 DE LA LANGUE D'OC ET DE LA LANGUE D'OIL30 Chapter 30 LA PRINCESSE ANNA CZARTORYSKA31 Chapter 31 UTILITé D'UNE éCOLE NORMALE D'éQUITATION32 Chapter 32 LA BERTHENOUX No.3233 Chapter 33 LES JARDINS EN ITALIE No.3334 Chapter 34 SONNET A MADAME ERNEST PéRIGOIS35 Chapter 35 LES BOIS No.3536 Chapter 36 L'ILE DE LA RéUNION37 Chapter 37 CONCHYLIOLOGIE DE L'ILE DE LA RéUNION38 Chapter 38 NéRAUD PèRE No.3839 Chapter 39 GABRIEL DE PLANET No.3940 Chapter 40 CARLO SOLIVA41 Chapter 41 LE COMTE D'AURE No.4142 Chapter 42 LOUIS MAILLARD No.4243 Chapter 43 FERDINAND PAJOT No.4344 Chapter 44 PATUREAU-FRANCOEUR VIII. MADAME LAURE FLEURY