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C'Etait ainsi...

Chapter 3 No.3

Word Count: 2341    |    Released on: 06/12/2017

our intérieure, se trouvait, dans un batiment ? part, l'atelier des femmes. Elles étai

'état civil du village, ? ?l'époque fran?aise?. Elle avait eu une soeur, plus jeune ou plus agée qu'elle (Natse ne savait pas au juste), morte en bas-age, et qu

ées absolument intactes. Natse répétait avec complaisance qu'elle n'avait jamais su ce qu'était le mal de dents. Mais le corps était tout ratatiné. L?, les années de dur travail avaient accompli leur oeuvre. Tant que Natse demeurait assise on ne s'en apercevait gu?re, mais d?s qu'elle se mettait debout et commen?ait ? marcher, on e?t dit d'un bateau qui penche

age as-tu au juste? deman

donné, répondait Natse d'

enaient l?. Parfois, au contraire

bel et bien, Natse; mais n'est-ce pas ? ta soeur plut?t?

chipies! gronda

eux, de la part des autres, de prétendre qu'elle ne pouvait pas savoir si elle était vivante ou morte; elles ne le disaient que pour la tourmenter, elle le comprenait fort bien; et, pourtant, cette sotte idée la chagrinait, l'obsédait, la rendait parfois tr?s malheureuse. Elle habitait seule avec son vieux fr?re infirme dans une toute petite bicoque qu

c effort de ses l?vres bleuatres. Ce qu'elle disait d'ailleurs était rarement enjoué ou frivole. Mietje était une nature chagrine et pessimiste qui prédisait souvent des calamités pr?tes ? fondre sur ce monde perverti. Elle était tr?s dévote, d'une intolérance presque fanatique et parlait volontiers du Petit Homme de L?-Haut, qui ne manquerait pas de chatier les pécheurs et les pécheresses. Mietje e?t été bien surprise et indignée si quelqu'

?re fois on e?t certainement cru qu'elle devait trop bien manger et boire. Luxe interdit, hélas! ? Lotje, la

n galant. Un enfant lui était né, et, depuis lors, Lotje avait vécu pour ainsi dire en marge de la vie normale. Elle n'avait cessé de sentir peser sur elle cette faute premi?re et unique, et il lui en resta ? jamais un obscur frémissement de honte; en toute

e monde avait été ébahi le jour o? l'on avait appris ses relations avec Poeteken. Peut-?tre se croyait-elle plus en s?reté aupr?s du faible Poeteken. Un avorton comme lui serait moins moqueur que les grands et les forts. Peut-?tre aussi était-ce la force du contraste: l'attrait irrésistible de tout ce blanc pour tout ce noir. On en jasait dans la fabrique et elle en était toute bouleversée. Elle évitait autant que possible le contact des autres hommes; et pour Bruun, le ch

, d'admirables cheveux chatains et des yeux ? la fois tr?s doux et pleins de vie. Cette beauté et cette fra?cheur étonnai

c mauvaise humeur ? sa femme, lorsque la jeune fille était venue se présenter. Mais Sidonie possédait l'appui d'u

eur. Elle y apparaissait comme un objet de luxe, une jolie chose dépaysée. Les autres la jalousaient un peu

i souriait. Cela offusquait les autres. Elles l'excluaient parfois de leurs confidences, avaient pour elle de vagues secrets, ? mots couverts parlaient d'histoires, sans qu'elle f?t au courant. Elles la traitaie

s lui donnaient; et c'était surtout cette raison-l? qui excita

dire. Mais que diable avait-il ? rester si longtemps, chaque jour, dans la ?fosse aux femmes?? Pourquoi s'y attardait-il ainsi ? bavarder, fumer des pipes et faire exécuter des tours ? son petit chien? Jadis on l'y voyait ? peine et il y demeurait tout juste le temps de dire bonjour et de voir que tout le monde y était au travail. Depuis la venue de Sidonie, tout avait brusquement chan

lant de ne pas comprendre que tout ce qu'il disait et inventait était uniquement pour elle. Seulement lorsqu'il partait elle levait un instant les yeux vers lui; et ce seul regard silencieux disait tout: tout ce qu'elle aurait voulu et n'osait dire. Elle habitait aupr?s de ses parents, avec son f

is de septembre. Ses yeux luisaient et, sans cesse, elle souriait de ses l?vres vermeilles et humides. On e?t dit que de continuelles bouffées de chaleur lui montaient ? la t?te et qu'elle assistait perpétuellement ? des spectacles g?nants. Au

ne! Beau temps, hein?

dait Victorine en se sau

igolaient, l

. Vict

-elle en se retournant

e peut-il ?t

l'église, si vous voule

ne, cra

i leur clouait proprement le bec. Seulement, lorsqu'on parlait devant elle de Pierken, ?l'huilier?, elle ne savait plus o? tourner la t?te. Dans la fabrique on la disait amoureuse de Pierken, qui acceptait cet hommage sans trop s'en émouvoir. On les voyait parfois ensemble, en conversation assez intime; mais Pierken avait toujours l'air si sérieux et préoccupé, que l'on s

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