C'Etait ainsi…
ur la cour intérieure de la fabrique. Les murs étaient grisatres et les sacs qu'elles cousaient ou réparaient, avaient la couleur terreuse d'un tas de haillons. Elles jabotaient f
se plaisait ? prédire. Par les petits carreaux ternes passait un peu de la vie de l'usine: les charretiers qui allaient et venaient, leurs camions lourdement chargés; les paysans, avec leurs carrioles et leurs brouettes, qui venaient prendre des tourteaux ou de la farine. L'été, il faisait frais dans leur ?fosse?, car le sole
r, ? l'union des sexes sous n'importe quelle forme, m?me au mariage légal et béni par l'église. A coups d'insinuations plus ou moins voilées, elle déblatérait contre tout ce qui se passait ? la fabrique. Infailliblement tous ces ménages finiraient mal, prédisait-elle, par inconduite et abus du geni?vre. Elle ne pouvait admettre que M. de Beule gardat dans son usine des ivrognes invétérés comme Berzeel et ce voyou de Free; elle n'épargnait pas Ollewaert, le petit bossu, en présence de sa fille Victorine. Pierken lui-m?me ne lui disait rien qui vaille;
é cette définition de la partie avant: ?deux petits pois sur une planche?. Et, pourtant, jadis Sefietje n'avait pas été absolument indifférente au charme masculin: elle avait m?me été fiancée. Une qui la connaissait bien, cette histoire-l?, c'était Natse, car c'était chez elle que les rendez-vous avaient eu lieu. Oh! ces rencontres de Bruteyn et de Sefietje, il fallait les entendre conter par Natse! La vieille en levait encore les bras au ciel, lorsqu'elle en parlait. Bruteyn habitait assez loin et ne pouvait venir que rarement voir sa promise. Il arrivait vers les trois heures et, d'ordinaire, Sefietje se trouvait déj? chez Natse ? l'attendre. Il entrait lentement, la pipe ? la bouche, la casquette sur l'oreille,
elle avait gémi, pleuré, supplié, mais en vain. Bruteyn en avait assez et ne s'y laissait plus prendre. De c
nt Natse d'en raconter plus long. Mais Natse se méfiait; elle craignait que cela ne v?nt aux oreilles de Sefietje et que celle-
t par les petites fen?tres, elles se remettaient toutes ? chanter. On e?t dit des oiseaux, brusquement réveillés dans leur cage lugubre. Si un nuage cachait le soleil, les chants s'atténuaient et se mouraient et la résignati
a suite des hommes, eux aussi en train de faire d?nette en plein air, ? la file. Il y avait bien en elles, chaque fois, une hésitation, une sorte de lutte intérieure, parce qu'elles n'aimaien
es pommes m?res gonflaient leurs joues rouges entre les feuillages jaunissants; les poires pendaient aux branches comme de lourdes pendeloques d'or. Les hommes contaient des farces grivoises, scandées par le chant des marteaux sur l'enclu
orgeron était un homme amusant. Il se nommait Justin. C'était un grand conteur d'anecdotes, mais qui mettait tant d'exagération dans ses histoires, qu'on ne l'appelait jamais autrement que Justin-la-Craque. Surtout lorsqu'il avait quelques petits verres dans le nez-ce qui arrivait ? peu pr?s tous les jours,-il devenait d'une fantaisie extraordinaire. Mais alors il était aussi fort irascible; et, quand on se moquait trop ouvertement de lui et des mensonges flagrants qu'il débitait, il se fachait tout rouge. Il trépignait de col?re et grin?ait des dents; mais tout ?a, c'était pour la frime: et lorsqu'on persistait ? se ficher de lui, il partait dans un acc?s de rage simulée et s'en allait débiter ses bourdes ailleurs. En dehor
ooooo
nait; sa bouche s'ouvrait
pépépé ...
es notes élevées; ses yeux
pipipi ...
on ... non ..., il ne voulait pas qu'on l'emb?tat. Kamiel, son aide, qui généralement l'accompagnait, avait alors un petit rire méprisant et du doigt se touchait le front en secouant la t?te, comme pour indiquer que le patron était parfois un peu marteau. Kamiel qui était un Flamand de la Flandre occidentale, pronon?ait son nom avec l'accent de ce pays, et ? l'usine on l'appelait ?Kom?l?, en ricanant. Il y avait envers lui cette nuance de mépris qu'ont
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