Elle et lui
mière vue, le dépit et la jalous
de moi. Oh! non, certes, il ne sera jamais amoure
e se mentir à elle-même en cherchant à se persuade
d'un caprice non satisfait? souffre-t-on beaucoup pour
diverses recommandations particulières et monta en fiacre. Deux heures après, elle rentrait avec une petite femme mince, un peu vo?tée et parfaitement voilée, dont le cocher même ne vit pas la figure. Elle s'enferma
... vint le prendre avec sa voiture, Laurent lui dit qu'une affaire imprévue le retenait e
oucles trop symétriques de ses cheveux, sans songer pourtant à l'air qu'il pouvait avoir. Il se promenait dans son atelier tant?t vite, tant?t lentement. Quand le prince D... fut parti en lui faisant dix fois promettre de
dresse? Est-ce une feinte? Pourquoi feindrait-elle avec moi? Je ne suis pas l'amant de Thérèse, je n'ai aucun droit sur elle! L'amant de Thérèse! je ne le serai certainement jamais. Dieu m'en préserve! une femme qui a cinq ans de plus que moi, peut-être davantage! Qui sait l'age d'une femme, et de celle-là précisément, dont personne ne sait rien? Un passé si mys
ritique, ami de Laur
ncy. Aussi je ne fais qu'entrer et sortir pour vous
t tres
acques? répondit-il en faisant semblant de
ais je ne la connais que de vue et de réputation. C'est pour un
sez de vue, made
lèbre à présent, et qui ne l'a re
s tr
en, et
. Je l'aime beaucoup, j
'aimez
; ce qui est la preuve que
a voyez
lque
êtes son ami
un peu... Pou
gt-quatre ans, on n'est pas l'ami sé
ésagréable à voir, voilà tout. Pourtant elle appartient à un type que je n'aime pas,
s cheveux qui ne sont ni bruns ni blonds, et qu'elle arrange singu
is... vous aimez les
eds et des petites mains. C'est une vraie femme.
lle idée vo
puisqu'en tant que femm
ieux avec elle que je ne suis; mais je ne serais pas amoureux, c'est un état que je ne fais
nt enclin à la patience, vu que je suis d'un age et d'un monde où le plaisir ne manque pas... Mais, puisque nous parlons de cette
qu
elle est veuve d'u
en sai
pos
ne lui ai jamais dem
ous ce q
soucie pas. Qu'
n souciez! On dit qu'elle a été
rié
iée, par-devant M. l
lle porterait son
ai ?a, et je vous en ferai part. On dit qu'elle n'a pas d'amant connu, bien q
ma vie à observer ou à interroger les femmes? Je ne suis pas un flaneur
. Quant à travailler... on dit que vous ne travaillez pas
ien, je n'ai rie
eau, diable! Laissez-moi donc voir, ou
êtes bien
r cette tête-là, c'est superbe et s'admi
e que
s que je vo
e ferez
On coiffe ?a comme on
c'est
omet pas la personne
emble à
ns, mon cher, vous avez voulu vous moquer de moi, puisque vous niez tout
is à Montmorency! dit froidement
e pas! répon
oiture de remise; mais Laurent se fit conduire au bois de Boulogne, où il d?na tout seul
ujourd'hui. C'était plus petit d'aspect, plus négligé, plus p
nouveaux quartiers où se louaient encore à bon marché de petites maisons avec
rait Thérèse. On était au mois de mai. Le temps était magnifique. Comment Laurent se trouva, à neuf heures, derrière cette haie, dans la rue déserte et inachevée où les réver
ès de laquelle il avait l'habitude de fumer quand il passait la soirée chez Thérèse. On fumait donc dans le jardin? ou on y prenait le thé, comme cela arrivait quelquefois? Mais Thérèse avait annoncé à Laurent qu'el
les oreilles, jusqu'à ce qu'enfin il entend?
Je n'ai plus qu'un amour s
sion de manière à me faire croire qu'elle n'était et ne voulait être à personne. C'est une femme comme les autres: le besoin de mentir avant tout. Qu'est-ce que ?a me fait? Je ne l'aurais pourtant pas cru! Et même il faut bien que j'aie eu la tête un peu montée pour elle sans me l'avouer, puisq
t de ne pas remettre les pieds chez Thérèse avant quinze. Cependant, il ne resta que quarante-huit heures à
lui tendant la main, je
main; mais il ne put s'empêcher de demander à M
ttention au ton passableme
it-il avec une cordialité irrésistible, et j
èse étonnée à Laurent. Je ne c
l y avait un accent de froideur
z pris facilement votre parti, et je crois qu
prit-elle sur le même ton enjoué, que
vous ne l'aviez pas déco
e me résigne à
et cherché une lettre qu'il était chargé de lui remettre. Thérèse parc
it Palmer, j'ai une oc
le tiroir d'un petit meuble qui étai
t la suscription, lui sauta pour ainsi dire aux yeux. C'était celle qu'il avait écrite à Thérèse l'avant-veille. Je ne
amants évincés. Je n'ai pourtant pas droit à
crainte secrète de le voir céder; mais leur insistance était de si bonne foi, qu'il s'apaisa et se reprocha ses soup?ons. Si Thérèse avait des relations avec cet étranger, libre et seule comme elle vivait, ne pa
t ne se sentit plus retenu par la
i de temps en temps traduisait à M. Palmer, en a
ai-je pas dit que j'avais l'ho
us parlez si
vois ce que c'est, car je vous sais curieux. Vous demandez si c'est d'hier ou
'était pas la première fois qu'il venait en France et qu'il avait connu Thérèse toute jeune, chez ses parents. I
ant été remarqué chez des gens de go?t et signalé tout à coup comme une oeuvre de ma?tre. C'est ainsi que, d'une clientèle et d'une existence pauvres et obscures, elle avait passé brusquement à une réputation de premier ordre et une existence aisée; mais elle n'avait rien changé à ses go?ts tranquilles, à son amour de l'indépendance et à l'austérité enjouée de se
chagrins, je ne m'en souviens plus, n'ayant plus le temps d'y penser. Je suis très-h
que l'on n'a pas toujours à quarante. Il s'en piquait et s'en affligeait tour à tour; mais il n'avait nullement l'expérience du coeur, qui ne s'acquiert pas dans le désordre. Grace au scepticisme qu'il affichait, il avait donc commencé par décréter en lui-même que Thérèse devai
it vue plus souvent, et peu à peu presque tous les jours, d'abord sous toute sorte de prétextes, ensuite en se donnant pour un ami sans conséquence, trop viveur pour avoir
homme, et on a vu que Laurent se débattait contre l'invasion d'un sentiment qu'il voulait encore
le tenez-vous tant à une chose qui ne sera peut-être pas bonne, quand vous connaissez made
oire très-beau, un portrait de ma?tre, et elle ne le trouvera jamais ressemblant, s'il est trop réel. Voilà pourquoi je m'étais adressé à
il y a tant de gens pl
temps tout de suite, et je suis pressé d'envoyer le portrait. C'est pour l'annive
six semaines tout au plus, et, comme je sais le temps qu'il vous faut, vous
t la main à Lau
c'est mademoiselle Jacques qui fait les conditions,
ire autant par respect pour Thérèse; mais Palmer n'y fit aucune attention,
e suivre?
vous vous en irez à dix heures aujourd'hui; car dans ces derniers temps, je me suis oubliée à bavarder avec vous j
me mettiez p
n'y pen
at, j'en sera
eux qui sont bêtes. Voyons, malgré le compliment, ma?tre Lau
er à travailler que vo
un pistolet
n, pour
e le sais; vous voulez me fa
ur... ou le malheur d'être votre mère; mais je suis votre soeur... en Apollon, comme dit no
rent avec un mélange de plaisir et de dépit que Thérè
elle, il faut que nous nous expliqui
suis même pas bon à faire un ami, Thérèse! Je ne crois pa
Je suis comme cela: je ne puis supporter auprès de moi un être quelconque sans m'attacher à lui et sans désirer qu'il soit heureux. J'ai l'habitude d'y faire mon
s me battre en duel, payer mes dettes et défendre la femme à qui je donne le bra
elle ou douloureuse, mais qui passera quand vous voudrez. Vous êtes un homme de coeur, précisément parce que vous souffrez du vide de votre coeur, une femme viendra qui le remplira, si elle s'y
s, mes promenades sont agitées, mon travail est fiévreux. L'invention me trouble et me fait trembler: l'exécution, toujours trop lente à mon gré, me donne d'effroyables battements de coeur, et c'est en pleurant et en me retenant de crier que j'accouche d'une idée qui m'enivre, mais dont je suis mortellement honteux et dégo?té le lendemain matin. Si je la transforme, c'est pire, elle me quitte: mieux vaut l'oublier et en attendre une autre: mais cette autre m'arrive si confuse et si énorme, que mon pauvre être ne peut pas la contenir. Elle m'oppresse et me torture jusqu'à ce qu'elle ait pris des pro
, je n'en crois pas un mot. Si on vous proposait d'être demain le prince D... ou le comte de S..., avec les millions d
de me dire: ?Je ne suis qu'un petit gentilhomme sans avoir, et mes pareils qui ne veulent pas déroger mènent une vie de garde forestier, et ont pour bonnes fortunes des ramasseuses de bois mort qu'ils payent en fagots. Moi, j'ai dérogé, j'ai pris un état, et il se trouve qu'à vingt-quatre ans quand je passe sur un petit
nt, Dieu merci! Vous
est l'instrument de mon supplice, puisque je ne sais pas travailler sans souffrir. Alors je cherche dans le désordre, non pas la mort de mon corps ou de mon esprit, mais
produire ne vous tue, et je ne peux pas me figurer qu'il en puisse arriver autrement. Attendez, répondez à une question: Avez
ans ma vie une année de bien-être. Quand je me suis vu à sec, j'ai pris le pinceau; j'ai été éreinté et porté aux nues, ce qui de nos jours, constitue le plus grand succès possible, et, à présent, je me donne, pendant quelques mois ou quelques semaines, du luxe et du pl
ps que vous men
oir longtemps à mon
ussent pris leur essor; vous avez bu du vinaigre pour vous empêcher de grandir. Votre tête a grossi quand même, et le génie s'y est dév
dites avec une tristes
ur
en se relevant,
en lui tendant la
osses larmes couler le
ér
urs inonda son visage, et, se jetant aux genoux de Thérèse, non pas
Dieu, et je ne crois pas en lui. J'aime toutes les femmes, et je les méprise toutes! Je peux vous dire cela, à vous qui êtes mon camarade et mon ami! Je me surprends parfois prêt à idolatrer une courtisane, tandis qu'auprès d'un ange je serais peut-être plus froid qu'un marbre. Tout est dérangé dans mes notions, tout est peut-être dévié dans mes insti
t Thérèse en lui essuyant les yeux avec so
pas vos mains! Est-ce que vous ne m'avez p
vous m'avez répondu que vous ne po
ez avoir le coeur d'un homme, puisque vous
ir plus de rudesse et d'autorité que je ne me crois capable d'en avoir. Malgré moi je vous plaindra plus que je vous gronderai, et vous voyez déjà! Je m'étais pr
j'étais un mur de prison. Vous n'avez oublié qu'une chose: c'est qu'il y a derrière ce mur un prisonnier! Si je pouvais ouvrir la porte, vous le verriez bien; mais la porte est close, le mur est d'airain, et ma volonté, ma foi, mon expansio
rêveuse, vous pensez que votre oeuvre a
i? N'est-ce pas là ce que m
utés empêchent quiconque a de l'enthousiasme d'éplucher les défauts. Loin de trouver votre travail froid et emphatique, je le sens br?lant et passionné; mais je cherchais où était en vous le siége de cette pa
vous? dit Laurent en sui
ment exprimée pendant sa période de fièvre, elle doit, ou tomber d'elle-même, ou nous briser. Qu'en dites-vous? Chaque age n'a-t-il pas sa force et sa manifestation particulières? Ce que l'on appelle les diverses manières des ma?tres, n'est-ce pas l'expression des successives transformati
l de moi
os facultés. Vous ne me persuaderez pas que l'épuisement so
ébrifuge me p
: le mariag
ia Laurent en é
urs et sans trop savoir pour
avec vous, Thérèse. Eh
it-elle, mais tout
rut tout à coup un rêve enterré, comme s'il e?t pris place dans son esprit. Ce puissant et malheureux esprit était ainsi fait
ps ses soup?ons, sa jalousie et sa colère. Jusque-là, ce charme d'amit
ute chose sérieuse: impossible! Vous ne connaissez pas cet ennemi-là, Thérèse; vous aimez tout tranquillement. Vous avez un amant ou un ami qui n'est pas jaloux, par
nda Thérèse stupéfaite; quelles idées vo
-il en s'en allant. Il