Le juif errant - Tome II
magistrat et par l'attitude inexplicable de Rodin, reprit bient?
silence que monsieur gardait en entrant chez moi (le docteur indiqua d'un coup d'oeil le magistr
laquelle il continua de s'adresser. Il vient de m'être fait à votre sujet une déclaration si grave, mademoiselle, que je n'ai pu m'empêcher de rester un moment muet et recueilli à votre a
docteur Baleinier d'un ton parfaitement pol
on, et je viens éclairer ma religion
l'honneur de vous expliquer,
, on vous reproche d'avoir commis une... erreur fort grave, pour ne pas employer une expression plus facheuse... Quant à l'espèce de cette erreur, j'aime mieux croire que vous, monsieur, un des princes de la science
urte avec une certaine hauteur, il me sera facile de prouver que ma conscience sc
ssant à Adrienne, est-il vrai que vous ayez
de vous faire observer que la manière dont vou
dresser la parole, répondit sévèrement M. de Gernande,
son fils à de cruelles poursuites. Ce n'était pas un bas et vulgaire sentiment de vengeance qui animait Adrienne, mais une légitime indignation contre d'odieuses hypocrisie
moi de vous adresser à
z, made
ire sera-t-elle regardée par vou
her avant tout la vérité... aucune considé
e justes sujets de plainte, me sera-t-il ensuite permis de
demoiselle; mais la justice reprendra votre cause au no
eur? Un dédaigneux oubli du mal qu'on m'
ulgence dans le cas où vous auriez été victime d'une coupable machination... et j'ai tout lieu de craindre qu'il n'en ait été ainsi... La manièr
reprenant son sang-froid, que vous me ferez du m
gistrat d'un ton sévère, que Mlle de Card
surp
, mon
e ici par surprise, répondit le jésuite d
enez, demanda
l'on est malheureusement obligé d'employer lorsque les personnes qui
l'on m'a déclaré que Mlle de Cardoville
ule appelée à décider, monsieur, et qui doit être examinée, débattu
rieusement débattue, que l'on vous accuse d'avoir séquestré
es et d'un ton ironique, dans quel intérêt j'aurais commis une indignité pareille, en admet
avoriser un complot de famille tramé contre M
Baleinier avec une indignation chaleureuse; qui a eu l'audace d'accuser un homme respec
moi... dit fr
Baleinier. Et reculant de deux
accuse, reprit Rodin d'u
venu réclamer mon intervention en faveur de Mlle de Cardoville, dit le magi
un regard mêlé de curiosité, d'intérêt, de surprise et de reconnaissance. La figure cadavéreuse de Rodin, sa laideur repoussante, ses vêtements sordides, eussent, quelques jours auparavant, causé à Adrienne un dégo?t peut-être invincible; mais la jeune fille, se rappelant que la Mayeux, pauvre, chétive, difforme,
e céder à la pitié que lui inspirait la douleur désespérée de cette malheureuse fille amenée à douter presque de sa raison. Et c'était Rodin, lui si inexorable, lui l'ame damnée, le subalterne dévoué au père d'Aigrigny, qui dénon?ait le docteur, et qui amenait un magistrat pour obtenir la mise en liberté d'Adrienne... alors que, la veille, le père d'Aigrigny avait encore ordonné de red
avez le front de m'accuser... vous..
, c'était s'accuser soi-même, il eut l'air de céde
ère personne que j'aurais crue capable d'une
endre, mais malheureusement trop tard, de quelle machination Mlle de Cardoville... et d'autres encore... étaient victimes?... Alors, que
eur Baleinier, ce n'est pas seulement moi que
'accuse Mme de Saint- Dizier, je vous accuse, vous, monsieur, d'avoir, par un vil intérêt, séquestré mademo
nt Adrienne; j'ai vu ces pauvres enfants bi
lors surabondamment prouvé que le _tra?tre _avait complètement passé dans le camp ennemi... Ayant hate de mettre un t
ence, je m'adresse à Mlle de Cardoville elle-même et je la supplie de dire si ce matin encore je ne lui annon?ais pas que sa santé serait bient?t dans un état assez satisfaisant pour qu'elle p?t
einier, supposé que cette chère demoiselle avoue cela par pure gén
. s'écria le docteur,
vrai; mais qu'est-ce que vous venez nous dire? que, seul avec Mlle de Cardoville, vou
sieur... di
ne échappatoire, vous avez feint d'être persuadé de votre exécrable mensonge, même aux yeux de cette pauvre demoiselle, afin d'invoquer plus tar
!... s'écria Bale
éservez le faux-fuyant de rejeter cette odieuse séquestration sur une erreur scientifique? Moi, je dis oui... et j'ajoute que vous vo
monsieur, et
est prouvé que jamais la raison de ma
ur, je maintiens
je prouverai le co
ment cela? s'é
quant à présent... comme vous le pensez bie
outa avec
e, d'oser soulever une question semblable devant mad
nsie
t odieux à soutenir devant mademoiselle; odieux si vous di
urte exaspéré, et il me semble que monsieur le magistrat fait preuve de
contradictoire dès qu'il peut éclairer ma religion; de tout ceci, il résulte, même à votre avis, monsieur le docteur, que
ur; seulement je maintiens que la guérison n'est pas aussi complète qu'elle a
n, qu'il est douteux que mademoiselle s'a
demander d'ouvrir à l'instant les portes de cette mai
ibre, dit Baleinier,
é mademoiselle à l'aide d'une supposition de folie, l
t M. Baleinier en faisant bonne contena
pparences, et surtout lorsqu'il s'agit de personnes dans une position te
dressant
leinier ou de laisser la justice suivre son cours. Un mot encore... l'homme de coeur et de loyauté (le magistrat montra Rodin) qui a pris votre défense d'une manière si franche, si désintéressée, m'a dit q
tion a été de leur offrir un appartement chez moi. Mlles Simon sont mes proches parentes. C'est à la fois pour moi un devoir et u
mieux agir dans leur
, s'adressant
mon? j'irai les chercher pendant que Mlle de Cardoville fera ses préparati
e de la sienne en attendant le moment de son départ, répondit
nt portée devant la justice, je puis du moins regretter de n'avoir pas été appelé plus t?t auprès de vous;
'espère que vous voudrez bien me mettre à même de vous remercier chez moi... non de la justice que vous m'avez accordée, mais de la manière si bienveillante et j'oserai dire si paternelle
nclina respectueus
dov
u'il venait d'écrire au crayon dans le fond de son chapeau. Baleinier, ébahi, stupéfait, regarda Rodin. Celui-ci fit un signe particulier en portant son pouce à son front, qu'il sillonna deux fois verticalement
t le docteur en précédant le magistrat, auquel Ml
Rodin resta seul av
térieure de sa maison, M. Baleinier se hata de lire le
din; dites à la supérieure d'obéir à l'ordre que j'ai donné au s
n de trahir, agissait toujours _pour la plus grande gloire du Seigneur. _Seulement tout en obéissant, M. Baleinier cherchait en vain à comprendre le motif de l'inexplicable conduite de Rodin, qui
in, resté seul avec