Le juif errant - Tome II
au devant de la Mayeux et lui dit d'u
a plus maintenant de
ance à la fois ineffable et fier. Comme elle hésitait à répondre à l'accueil cordial d'Adrienne, celle-ci l'embrassa avec une touchante effusion. Lorsque la Mayeux se vit entourée des bras charmants de M
si valeureusement reporté depuis quelques jours sur Mlle de Cardoville, le jésuite n'aimait pas à voir celle-ci prendre à tache d'augmenter encore cette affection. Il pensait sagement qu'on ne doit jamais dédaigner un ennemi ou un ami, si petits qu'ils soient. Or, son ennemi était celui-là qui se dé
*
Ainsi, après que la Mayeux eut versé d'abondantes et douces larmes de reconnaissance, Adrienne, prenant un mouc
'infortune, la moindre délicate prévenance est-elle presque toujours un double bienfait. Peut-être va-t-on sourire de dédain au puéril détail que nous allons donner pour exemple; mais l
vous êtes noblement c
nt émue, et encore plus touchée de l'attention de Mlle de C
patricienne avec fierté… c'est un trésor que j'ai découvert… Regardez-la, monsieur, et aimez-la
i! ma chère demoiselle, dit Rodin à Adr
e éprouva pour lui presque la même impression de crainte, d'éloignement, qu'il venait de ressentir pour elle. Ordinairement timide et confuse, la Mayeux ne pouvait détacher son regard de celui de Rodin; son coeur battai
sentit augmenter son aversion instinctive contre l'ouvrière. Au lieu de baisser les yeux devant
t en s'adressant à la Mayeux; pardon, mais je crois… que je ne me trompe point…
, mon
e donc la tête? s'écria Rodin. C'est bie
il donc, monsieur
le dignité, avec quel courage cette pauvre enfant, qui manquait de travail, et pour elle manquer de travail c'est manquer de tout; si vous saviez, dis-je, avec quelle dignité
s'écria Mlle de Car
on à cette malheure
ais pas de travail… j'étais pauvre, on ne me con
indignité de la part de la supérieure de tenter la misè
a Mayeux avec un
ai sur le coeur… Demandez à cette chère mademoiselle. Et il indiqua du regard Adrienne. Je vous d
qui honorent et qui récompensent, qui encouragent… et celles
le, il ne faut pas me faire t
t cela,
e énergique populaire? Eh bien! est-ce que l'affection d'un tel homme n'est pas la meilleure des
sser très vivement à son sort du jour où son frère adoptif m'a parlé d'elle… Il s'exprimait avec tant de cha
ruel. Or, au moment où Mlle de Cardoville avait parlé de l'attachement d'Agricol pour la Mayeux, celle-ci avait rencontré le regard observateur et pénétrant de Rodin, fixé sur elle… Seule avec Adrienne, la jeune ouvrière, en entendant parler du forgeron, n'e?t éprouvé qu'un sentiment de gêne passager; ma
u, hardi, spirituel et franc. ?élevés ensemble, sympathiques l'un à l'autre par beaucoup de points, ils doivent s'aimer fraternellement, se dit-il, mais l'on ne rougit pas d'un amour fraternel, et la Mayeux a rougi et s'est troublée sous mon regard; aimerait-elle A
lle rougit, cette pauvre petite, quand on parle
onde, pendant laquelle Rodin garda le silence, afin de donner au trait cr
ette chère fille, c
tait, devenait d'une paleur mortelle et tremblait de tous ses membres, le jésu
, pourquoi donc v
para?tre ne se douter de rien, eh! c'est tout simple, cette chère fille a la modestie d'une bonne et tendre soeur po
a Mayeux, la moindre louange, ou pour son frère adoptif ou pour elle, la trouble au point
r pénétrer leur douloureux secret, se rassurent aussi vite qu'elles s'effrayent, la Mayeux se persuada - eut besoin de se persuader, pour ne pas mourir de honte, - que les dernières paroles de
si peu habituée à une bienveillance semblable à celle dont
sse, récompenser votre dévouement pour moi, votre courageuse résignation, votre saint amour du travail et la dignité dont vous avez donné t
de bonté, dit la Mayeux d'u
moi, l'indépendance de votre caractère, vos habitudes du travail, votre go?t pour la retraite et votre besoin de vous dévouer à tout ce qui mérite la commisération;
iter tant de reconnaissance de votre part? N'est-ce pas vous, au contraire
drienne, nous sommes quittes… mais je vous parle de
ié… à moi…
vez l'avantage de la position; et puis, j'ai mis dans ma tête que vous seriez mon amie… et, vous le ver
tivement à ce qui l'intéresse le plus au monde… Croyant qu'il s'agissait des demoiselles Simon, il m'a dit: ?La Mayeux, vous avez pris tant
Celui-ci fit un signe de
écrit à ce brave soldat… mais sans signer et sa
fant, comment êtes-v
ien
arrivant, si émue de votre accueil q
raintes? de
ai dit, il l'a cru comme moi. Arrivé ici, son impatience était si grande qu'il a demandé dès la porte si les orphelines étaient dans c
udence!… s'éc
l'escalade nocturne du couvent! a
ines, mais qu'on le renseignerait sans doute sur elles, il n'a pas voulu m'écouter, et m'a dit: ?Si je n'apprends rien… j
dit Rodin en souriant, il n'y
pas reconnu! dit Adrienne en son
c ces jeunes filles… Je n'ai plus besoin ici… d'autres soins m'appellent. Il faut que je m'informe du prince Djalma; aussi, veuillez dire quand et où je pourrai vous voir, ma chèr
venable, ni peut-être prudent, pour plusieurs raisons, de loger le prince Djalma dans le pavillon que j'occupe à l'h?tel de Saint-Dizier. J'ai vu il y a peu de temps une charmante petite maison toute meublée, toute prête; quelques em
aient dangereusement dérangés par cette nouvelle ré
je désire que mon nom ne lui soit pas prononcé, et qu'il ne sache pas même que j'existe… quant
hant son vif désappointement, ne se
rtier assez éloigné… la rue Blanche. Qui l'instruirait de ce qu'il doit ignorer? Un de mes vieux amis, M. Norval, vous, monsieur, et cette digne enfant - elle montra la Mayeux - sur la discrétion de qui je puis compter c
subite détermination d'Adrienne au sujet d
et demain, si vous le permettez, j'irai vous rendre bon compte… de c
ujours de compter sur vous, comme de ce jour vous pouvez compter sur moi. Il faudra m'être indulgent, car je
, jamais assez, dit Rodin en se dirigeant discrètemen
it sortir, il se tro
obe
a le soldat en saisissant le jésui