Le juif errant - Tome II
e Mlle de Cardoville, dont le visage rayonnait de bonheur, s'écria
je n'avais jamais senti tout ce qu'il y a de bien-être, d
ilataient, ses lèvres vermeilles s'entr'ouvraient comme
e un peu _moyen age, _ajouta-t-elle en souriant, mais il ne faut pas prendre à cette noble époque seulement ses meubles et ses vitraux… Merci donc doublement, monsieur, car je vais vous faire complice de cette pensée de _délivrance _qui
égard du docteur Baleinier, semblait sous l'influence des sentiments les plus doux, les plus affectueux. Ses petits yeux de vipère, à demi voilés, s'attachaie
est pas… ma chère demoiselle, ajouta-t-il en s'adressant à Adrienne; ainsi… croyez-moi… nous parlerons plus tard de
e jésuite avec sur
sse-t-il do
ration dans cette maison?… savez-vous ce qui a f
de Mlle de Cardoville, naguère si heureusement épan
sans doute animé Mme de
e désir de vous dépouiller im
nsieur, e
ntérêt que vous aviez à vous trouver, le 13 f
ais incomplètement par quelques papiers de famille, et grace
norme à partager entre ses
, mon
e se trouver réunis le 13 février à heure fixe: ce jour et cette heure passés, les retardataires dev
portait ma tante se joignait la cupidité… tout s'explique. Les filles
odin, vous et elles n'ête
t donc les au
rince
alma? dit vive
isonné par un narcotiqu
te. C'est horrible! lui… lui… ce jeune prince que l'on dit d'un caractè
e sais cela, ma chère demoiselle, mais, à l'aide d'une ruse, c
te heure…
ferai ces recherches avec une ardeur presque paternelle; car on ne saurait trop aimer les rares qualités de ce pauvre fi
émotion, il ne faut rien négliger pour cela, je vous en conjur
dix-huit ou dix-neuf ans… jeté au milieu de Paris, dans cet enfer, avec ses passions neuves
en France, j'avais envoyé un homme de confiance lui offrir les services d'un ami inconnu; je vois maintenant que cette folle idée, que l'on m'a reprochée, était fort
, ma chère
est d'être le bon génie de notre famille, soyez aussi généreux envers le prince Djalma que vous l'avez été pour moi, pour les filles du maréchal Simon; je vous en conjure, tachez de découvrir la retraite de ce pauvre fi
is jamais touchant intérêt n'aura été mieux placé… Il suffit de
u, monsieur? dit Adr
di
ures environ… et il ne m'en a pas fallu davantage pour
vez-vous vu
hère demoiselle, non loin duquel la tempête
sitation, Rodin reprit com
our faire une mauvaise action, honteu
oville? pour une mauvaise action! s'
e mettre votre ancien régisseur dans l'alternative ou d'être renvoyé, ou de se prêter à une indignité… oui, à q
c? dit Mlle de Cardovill
de M. l'abbé d'Aigrigny… bien pe
humble et ingénu du jésuite en pronon?ant ces
tait plaint des propositions perfides et déloyales de Rodin. Elle sentit donc s'éveiller une vague défiance lorsqu'elle apprit que son libérateur était l'homme qui avait joué un r?le si odieux. Du reste, ce sentiment défavorable était balancé par ce qu'elle devait à Rodin et par la dénonciation qu'il venait de formuler si nettement contre
e déconcerta donc pas le moins du monde, lorsque Mlle de Cardoville lui
ur Rodin… le secrétaire
jamais les pieds chez l'abbé d'Aigrigny… Je m'en suis fait un ennemi implacable, et je me trouve sur le pavé… Mais il n'i
gea qu'après tout, ce pauvre vieux homme disait vrai. La haine de l'abbé d'Aigrigny ainsi dévoilée
de Cardoville r
chargé de faire au régisseur de la terre de Cardoville si honteus
avait vaincu mes scrupules en me persuadant que la fin justifiait les moyens… Et je dois l'avouer, la fin qu'il semblait se proposer était belle et grande; mais avant-hier… j'ai été cruellement désabusé… un coup de foudre m'a réveillé. Tenez, ma chère demoiselle, ajouta Rodin avec une sorte d'embarras et de confusion, ne parlons plus de mon fa
rellement, il en paraissait si sincèrement contrit, qu'Adrienne, dont les soup?on
e en examinant touj
vous avez vu le
jusqu'au bout; soyez tranquille, ma chère demoiselle, pas plus que vous, pas plus que les filles du maré
nc encore a
te succession, a été éloigné de Paris par une infame trahison… Enfin, un dernier héritier, malh
au profit de qui cet abominable complot, qui
l'abbé d'Aigrign
de quel droit? il n
n jour vous saurez tout; soyez seulement convaincue que votre
franchement. Comment ai-je pu mériter ou vous inspirer le vif intérêt que vou
in en souriant, si je vous le dis… vous allez
rie, monsieur; ne dout
vé, votre caractère indépendant et fier… une fois bien à vous, ma foi! les v?tres, qui sont d'ailleu
uanges beaucoup trop flatteuses que vous m'adressez… comment a
onte… Lors même que vous ne seriez pas si merveilleusement douée, ce que vous avez souffert depuis votre e
crois, m
très à plaindre, soit; mais moi, pauvre homme, qu'y puis-je? Mon unique ressource est ma place de secrétaire de l'abbé d'Aigrigny, et c'est lui qu'il me faut attaquer! il est tout-puissant, et je ne suis rien; lutter contre lui, c'est me perdre sans espoir de sauver cette infortunée. Tandis que, au contraire, s
nt un motif d'intérêt, de commisération, et l'on se dit: ?Quel dommage qu'un tel esprit, qu'une telle ame habite un corps pareil!? et l'on se sent touché, presque attendri par ce contraste. Il en était ainsi de ce que Mlle de Cardoville commen?ait à éprouver pour Rodin, car autan
t opiniatre curiosité, monsi
demoiselle, rien n'est plus simple… En deux mots, voici le fait: l'abbé d'Aigrign
. d'Aigrigny plu
er… à ma manière, et ma fierté consiste à ne jamais para?tre au-dessus de ma position, si subalterne qu'elle soit. Savez-vous pourquoi? C'est qu'alors, si hautains que soient mes supérieurs… je me
té, dit Adrienne, de plus en plus frapp
dit: ?Transcrivez cet interrogatoire, vous y ajouterez que cette pièce vient à l'appui de la décision d'un conseil de famille qui déclare, d'ap
d'un long entretien que j'ai eu avec Mme de Saint
ment! folle! m'écriai-je, Mlle de Cardoville folle!… Mais les insensés sont ceux-là qui osent soutenir une monstruosité pareille!… De plus en plus intéressé, je poursuis ma lecture…
ur… dit
euves, si indépendantes, si courageuses, que vous exposiez avec tant d'éclat devant votre tante, vous sont à votre ins
Mlle de Cardoville de plus en plus intéressée. Apr
… Leur indignation me dévoila l'étendue d'un complot tramé de longue main avec une effrayante habileté. Alors je compris pourquoi l'on vous retenait ici en vous faisant passer pour folle; alors je compris pourquoi les filles du maréchal Simon avaient été conduites au couvent; alors enfin mille souvenirs me revinrent à l'esprit. Des fragments de lettres, des mémoires, que l'on m'avait donnés à copier ou à chiffrer, et dont je ne m'étais pas jusque-là expliqué la signification, me mirent sur la voie de cette odieuse machination. Manifester, séance tenante, l'horreur subite que je ressentais pour ces indignités, c'était tout perdre; je ne fis pas cette faute. Je luttai de ruse avec l'abbé d'Aigrigny; je parus encore plus avide que lui. Cet immense hér
découverte
ore et s'étendit aux autres innocentes victimes de ce complot infernal. Malgré ma faiblesse, je me promis de tout risquer pour démasquer l'abbé d'Aigrigny… Je réunis les preuves nécessaires pour donner à ma déclaration devant la justice une autorité suffisante… Et ce matin… je quittai la maison de l'abbé… sans lui révéler mes projets… Il p
s'ouvrit: une des ga
di
ue vous et M. le juge ont envoyé
laissé
, on l'a montée
aissez-nous. La