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Madame Sans-Gêne, Tome III

Madame Sans-Gêne, Tome III

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Chapter 1 LE 20 MARS

Word Count: 4238    |    Released on: 06/12/2017

es du restant du monde, arbitre de la paix et de la guerre, et rien ne semblait pouvoir ébranler son tr?ne étagé sur cinquante victoires, auto

de a pour titre: Madame

ttants, les anciens conspirateurs proscrits, pourchassés, démoralisés, renon?aient à leurs tentatives reconnues vaines et s'engourdissaient dans une résignation découragée;-tous ces ennemis de l'Empire, si abattus, si rampants

gênait. Un implacable et opiniatre ennemi soufflait cette espérance à toutes les oreille

nt suivre qu'il chuchotait ce présage sinistre jusque dans le palais même de Napoléo

es haines, de toutes les vengeances, de toutes les représailles et

es généraux, les frères, les alliés de Napoléon se tailleraient une part dans la superbe dépouille. La curée serait ouverte à tous et l'on viendrait de loin. La mort de Napoléon,

chainement un enfant à l'Empereur anéantis

fortune servait son

on s'accomplirait

pas alors trop heureux,

e avec confiance, n'ayant guère que l'épine de l'Espagne au pied, il a

ttentifs, Marie-Louise avai

se s'établissait silencieuse

uiet, fit appe

, et qu'on n'approchait qu'avec un cérémonial rigoureux, ne craig

ui n'avait pas eu un tressaillement de la face dans le cimetière d'Eyla

périr ma Louise!... Corvisart, sur votre tête,

ssi l'enfant... mais il faudra

oureux, donnant pleins pou

éputé et qui devait opérer la dél

ndeur familière, tel que s'il devait encourager ses grognards marcha

amour la main moite de Marie-Louise, pale et haletante sous ses dentelles dans le combat des premières

lui annon?ait Corvisart, mais cette crainte pour la vie de l'enf

ait avec plaisir, mais sa venue, en première parturition, dérangerait ou, tout au moins, ajournerait toutes ses combinaisons, toutes ses espérances. Et si la santé de Marie-Louise, ébranlée par la naissance de cette fille, si son organis

rd de préoccupations et

n couvait de son ?il d'homme de proie la chambre de l'Impératrice, frémissant chaque fois que la porte s'ouv

fenêtre, guettant l'aimée, redoutant la déceptio

'une des croisées de son cabinet et regardait la foule énorme stationn

omme lui, av

ets n'étaient pas moins impatients que le souverain de conna?tre

tout le monde le gage de la paix, le maintien d

ient avec les Chouans et préparaient dans l'ombre le retour des Bourbons, espéraient que l'enfant ne na?trait pas viable. Les mauvaises nouvelles colportées dans la ville les réjouissaient. Si l'enfant venait, p

proche de la délivrance de l'Impératrice s'étaient concerté

aux d'entre eux attablés dans un petit cabar

ec trois personnages différents par l'age et par les allures, mais ayant un air d'analogie visible: ce caractère professionnel qui per

s; frère d'un prêtre du séminaire de Beauveau, près Saumur, il était précepteur dans une famille

ve dans le sourire, s'appelait l'abbé Lafon. Il avait été condamné à Bordeaux comme chef d'une associatio

t ses joues et son menton. C'était un moine espagnol nommé Camagno. Une tête d'inquisiteur avec l'ame d'un bandit. Camagno était un clérical vio

sur les efforts que faisaient les Philadelphes pour se reconst

asion, et le signal d'une

ladelphes tendaient l'oreille, attendant le canon qu

dant le tr?ne, en apparaissant aux yeux de l'armée et du peuple comme l'héritier légal du nom formidable de Napolé

ues et de formuler leurs projets,

s'éleva en même te

'acclamation, de la joie, du brouhaha instinctif et dépourvu de son précis. On se détenda

avait parlé... l'enfa

L'épée de Napoléon tomb

d'éclater, après un in

s assistants, coupé de cris b

silence!... Chut! Chut

ième

une suite continue de murmures, semblable à un jaillissement d'e

ois

s sur le seuil pour mieux entendre, pour

x de ne pas attirer l'attention, car ils s'étaient placés derrièr

t Marcel à voix basse à l'abbé

tre?...

ouvigné... Il s'est séparé d'avec nous... lorsqu'il a su

bien, avec le père Camagno, lui faire accepter la royauté, seul gouve

ns à celui de Buonaparte, dit le moine d'un ton farouche,

ttu par nous, c'est la République qui s'impose!... mais, où je me retrouve d'accord avec vous, c'est que j'entends que cette République soit non pas impie, mais chrétienne..

hocha l

la?ant la rivalité, l'échange libre des produits, et les idées comme les marchandises affranchies des douanes, de l'autorité, du

grisé par son rêve, être déjà le contemporain de cette société idéale, fondée par la fraternité avec la paix

continuai

a foule accompagnait les salve

, dit M. de Louvigné à son compagnon, assez h

avec ses allures de chercheur de querelles et de coureur d'a

Ah! Napoléon, ton étoile va

ndre ce maudit canon... si c'était un gar?on qui naissait à Bonapar

oujours conseillé: s

t pas co

d'un bon

omme pour

iste... il

e conna

ute!...

, qui re?ut mission, par la suite, de Talleyrand et des Bourbons, d'assassiner Napoléon avec ses frères Jér?me et Joseph, et aussi d

tième coup... murmuraien

asa tous les bruits, t

ème coup de can

plus d'autre événement à annoncer? Les vingt et un coups régleme

l'intervalle f?t plus prolongé, et déjà certains se d

éclate, suivie d'u

trompé dans le compte des salves. Ils espèrent encore que Napoléon n'aura pas le fils qu'il attend; m

rements de mains, les propos exubérants échangés, toute la joie p

émotions. L'effort pour les

ndait de traiter l'Impératrice comme s'il e?t à délivrer une fermière, il s'était

is à seconder le travail de la nature, dont la

souffrance, lan?ait un regard sournois et haineux vers le cabinet de son mari. On peut dire que cette torture de la maternité influa sur ses sentiments, et qu'à partir de ce jour, Napoléon, qu'elle n'avait jamais aimé, qui lui était apparu en épouvantail, en vilain homme méchant et grossier, dans ses imaginations apeurées de jeune princesse allemande, devint pour elle, en cet instant où sa sensibilité se trouvait hyper-surexcitée, où son ame était endolorie comme sa chair, un objet secret

de l'utérus en travail, on alla

glots saccadés, haletante, au supplice. Il lui prenait le front dans ses mains; il l'embrassait doucement, tendrement, craintivement; il lui murmurait à l'oreil

roduire le forceps. L'enfant se présentait pa

de veillant l'Impératrice, madame de Montebello, première dame d'honneur, et madame de Lucay, dame de service ce j

de l'Impératrice aux salles des gardes, du vestibule aux factionnaires, et de ceux-ci au public, la nouvelle s'était répandue que les souffrances de l'Impé

te courbée; très pale, il se tourna vers l'Empereur, tenant dans s

gar?on! dit-il à

out un grondement de joie intérieure con

pas!... Il avait un héritier... Le mon

fant. Dubois l'arrêta d'un geste impatient, impérieux et, d'un regard

venue à la lumière, cet enfant chétif, dont aucun membre ne tressaillait et

rispant ses doigts, il s'effor?a de conserver la sérénité impériale dont il avait jusque-là fait montre. N'avait-il donc tant espéré que pour dés

sombre, tous les mouvements de l'accou

plus tard, me retrouver da

l'air dans les poumons, en appuyant ses lèvres sur la petite bouche immobile et f

u'un cri, sans qu'une manifestation de

cri, aux oreilles de l'Empereur plus délicieux qu'une fanfare

mpire était vivan

abilité, Napoléon ne put s'empêcher de pousser comme un grognement de

tous les députés de l'Empire, les maréchaux, les princes. Avec une ostentation brutale et dans un accès de

voici le Roi

la venue au monde de Napoléon II, dans l'exaltation de son bonheur paternel et de son triomphe de fondateur de dynas

re et de glorieux avenir, il éleva l'enfant impér

Napoléon, au milieu des acclamations, dans le fracas de l'artil

périaux et royaux que déjà ceignait Napoléon fut saluée de ce c

'Empere

e de Maubreuil s'éloignèrent rapidement de l'h?tel de Nantes, en maudissant le sort trop favorable. Le major Marcel, l'abbé Lafon, le moine Camag

ulter Philop?men... Cette naissan

oncertés, se dirigèrent vers l'établissement du do

Rome ne serait ni un obstacle aux audacieux projet

ne pourrait embrasser que tout petit et dont la jeunesse devait s'étioler dans une prison ro

ement, étourdissaient, grisaient, enivraient le peuple et la cour; l'étrang

c un sourire contraint, au re?u de la nouvelle: ?I

de triomphe, la date culmi

précipitée, la dégringolade, la chute, le gouffre avec toute son horreur, Fontainebleau et le suicide entrevu, la trahison, l'abdication, Sainte-Hélène et

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