Recits d'un soldat Une Armee Prisonniere; Une Campagne Devant Paris
rf, mais l'oeil au guet, l'oreille tendue, et profitant des pans de mur, d
n a vu des uhlans par ici et ils ne se gênent pas
n un bois devant lequel s'élevait un poteau. Un mot écrit en lettres blanches sur un écriteau noir me sauta au
que, ici Montmédy qui est à la France. Vous n'avez plus à craindre maintenant que d'être pris par une patrouille belge et interné au camp de
dans l'auberge voisine; à la vue de mon guide il en fit venir un sec
tail, il m'engagea à aller me coucher et me conduisit lui-même dans ma chambre. La vue du lit où il y avait des draps blancs me donna subitement envie de dormir.-Nous part
sommeils lourds et pénibles sur la terre humide et dure, pour comprendre l'ineffable sensation d'étendre et d'étirer ses membres dans la fra?cheur des draps. Je m'en donnai la joie pendant un quart
de grand matin, mon guide entra pour me pré
ons à temps à la station où vous
particulier des propriétés de M. le comte X., et me le présentan
nt; personne ne nous demanda rien. Il arrivait quelquefois que des piétons, ou des campagnards qui filaient en cabri
nfin en arrêtant son cheval au village de Marbre
le couvert fut dressé. Ils ne se lassaient pas de me questionner et il fallut leur raconter mon histoire de point en point. Leur curiosité ne se fatiguait pas et la franchise de leur hospitalité m'engageait à tout dire; volontiers ils m'auraient retenu jusqu'au
nais de retrouver à la station de Marbrehau l'un de mes compagnons de tente, un zouave du 3e.
es don
bien! Et
Et comment
en sai
moi! Et tu
t dr
s prit tous deux. Il était plein
ion! Tout y était agencé pour le confort et le bien-être de ces malheureux! Point de paille dans d'horribles wagons à bestiaux, mais des hamacs suspendus auquels la marche n'imprime aucune secousse. Le train emportait avec lui les fourneaux
t moi, chacun de nous tira de son c?té; c'était
alheureux qui sortaient des wagons. Elles faisaient connaissance avec les
dats fran?ais! r
en recueillit un certain nombre dans une caserne voisine où ils trouvèrent à manger, mais ils y restèrent prisonniers. J'étais résolu à n'avoir affaire à personne et à me suffire à moi-mêm
, ce n'est rie
ut glisser dans ma mai
pour vous acheter du pain et
donner à de plus misérables que moi. Elle parut un peu surprise; mais la laissant là,
et demandai une chambre au gar?on qui attendait devant la po
ns pas de mendi
e dos au gar?on frisé et cherchai fortune ailleurs. Il me semblait que je marchais dans un rêve. étais-je bien dans la réalité? Une boutique dans laquelle on venda
dit-elle en me rega
maison garnie du voisinage assez propre où les petits
ent?t passée, me
uvait combler l'arriéré. Il fallut me secouer au petit jour pour me faire p
une voiture et de prier le cocher de me conduire chez les
et me fait faire des courses d'éva
fran?ais qui me re?ut avec la plus aimable courtoisie et se mit tout entier à ma disposition. J'avais
oulez rentrer en France! reprit-il en se mettant en devoir de rempli
urd'hui,
neur que j'appartenais au 3e régiment d
e ami frappa mes regards: c'était encore un zouave du 3e régiment, un de ceux que j'avais vus à Sedan et avec qui j'avais partagé les misères de la presqu'?le de Glaires! Il n'y a plus ni grade ni hiérarchie dans ces moments-là;
t une monotone placidité; qui ne conna?t les lignes plates de ces interminables campagnes dont l'uniformité grasse se noie dans un horizon lointain! Elles nous paraissaient les plus charmante
un quart d'heure d'angoisse atroce; les voyageurs s'interrogeaient les uns les autres. Fallait-il donc perdre l'espoir d'arriver; mais enfin la locomotive siffla, le train repartit à toute
quatre jours après Paris était i
EME P
AGNE DEV