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Robert Burns

Robert Burns

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Chapter 1 LES VIEILLES BALLADES[18].

Word Count: 7010    |    Released on: 06/12/2017

lheurs des personnages, l'étrangeté ou le dramatique des circonstances, et souvent par un mélange de surnaturel, sort des conditions ordinaires de la vie. Leur trai

s parts. Les Borders surtout, avec leurs luttes incessantes, leur état de guerre continuelle, leurs surprises, leurs razzias, en ont fourni le plus grand nombre. Mais d'autres grands faits historiques s'y retrouvent conservés. Les invasions des Norvégiens[20], la résistance des outlaws

ces, des apparitions de spectres, des crimes commis, découverts, et chatiés par de terribles représailles. Ce sont des batailles sur la frontière entre écossais et Anglais, plut?t entre troupes de grands chefs locaux qu'entre armées royales, avec des défis à la fa?on des héros homériques, des

e noire et blanche e

[30]. Ce sont de hardis coups de main, exécutés en ferrant les chevaux à l'envers, pour aller délivrer des camarades dans les forteresses de Berwick ou de Carlisle[31]: on arrive la nuit, on escalade la muraille, on tue le gardien, on e

averse, lieu

ens boire le

un cabaret

co?tera pas

chef, qui a donné son nom à la ballade, se présente avec cinquante hommes devant le chatea

vers moi,

s moi, descen

us reposerez

us serez ma

es enfants qui se lamentent les uns après les autres; puis viennent les réponses dése

parla sa f

t frêle e

oi dans une p

moi par-dessu

ent dans une

rent par-dessu

ointe de la la

une chute

jolie était

étaient

laire était

e le sang r

sa lance il

ce de l'enfan

es la premiè

haité voir

rna et la

u de l'enfant

épargner ce

les délices

ns, mes joyeu

ns un tri

egarder cett

isante dans

e. Il ne reste dans cette scène de carnage que la jeune fille étendue sur l'herbe. Une autre ballade sur un sujet analogue, l'Incendie de Frendraught, est peut-être pire encore. Une troupe d'hommes, à qui on a donné l'hospitalité après une fausse

sauter, je ne p

is arriv

e dans les barre

?lés se déta

ouillent d

aussi e

s bouillent a

s une horri

gues de mes d

si longs

les à ma

t assise dans

sauter, je ne p

pas saute

restre est to

que mon ame qu

s vieilles ballades soient empruntées au XIVe siècle, les m?urs qu'elles accus

d'écosse est devenue enceinte d'un seigneur anglais; son père furieux la fait mettre sur un b?cher[40]. Une mère empoisonne son fils parce qu'il a épousé une femme contre son gré[41]. L'amour surtout, exaspérant ces vies violentes, les lance dans des aventures plus violentes encore. Les femmes ont l'énergi

rent tirées

récipitèren

t rosé éta

le talus sem

phe laissant les frèr

on dos cont

es pieds su

tu contre ces

tués tous ho

pargné le c

r les nouvell

t rejoint s

il l'embrass

amour, je t

ons librement la

lement. C'est le sujet de la plus célèbre et de la

un cheval bl

ur un cheval

asse pendait

èrent, chevauch

rdait par-dessus

ur voir ce qu'i

e et les frères hard

nt à cheval s

cends, lady Ma

on cheval

ontre tes sep

re, je fe

al de sa main blan

point, ne vers

lle vit ses sep

de son père

main, lord Wil

ont merveilleus

ver un autre

e n'en puis tro

ait son moucho

toile de H

yé les blessur

plus rouge

sis, lady Margaret,

tu venir

te suis, lord Wi

as laissé d'

le cheval bl

ur le cheval

asse pendait

nèrent, chevau

hèrent lentemen

lueur de

et arrivèrent à c

escendirent

rent pour bo

e qui coula

tomba le meilleur

rgaret fut

dresse-toi, lord

que tu ne sois

l'ombre de mon

i nettement

hèrent lentemen

lueur de

rivèrent à la porte

escendirent

lit, madame ma

n lit large

y Margaret

rmir tous deux

ait mort longte

it morte longtemp

is amants qui s'

meilleure for

gent[45], des femmes jalouses ou trahies empoisonnent ou poignardent leurs rivales, comme d

tira un lon

iffure b

u c?ur la b

jamais plus

am vit la bel

de ce que

vit le cher sa

ourroucé fu

ague qui éta

si aigu? e

s la fiancée aux

à ses pi

i, chère An

ma chérie?,

la dague d

ort à ses

ui qui les trahit. La ma?tresse de lord

our est chan

choses s

ez, pour l'am

er le vin

i pas, je ne p

e le vin

que j'aim

d en ce

ssa sur s

sser avant d

poignard a

i per?a

tenant, lord Wil

que tu peux

euse, près du pui

ue tu sois e

ir, constamment. Ces hommes rentrent ave

épée dégoutte-

d, Ed

épée dégoutte

allez-vous s

ué mon fauc

re, m

é mon fauco

vais que

re faucon n'éta

d! Ed

e faucon n'étai

s, je te le

re cett

à la chambre

rappé à l

ouvre, lad

aisse-moi

s aussi blanc

ha à l'in

doigts longs

entrer le do

issa vers

es souliers du

étaient ro

coulé largem

orrible est c

que j'ape

ang dont vous

ie, dites-

is par les boi

m'a at

e tuer le lo

-il m'att

? Willie,

es engendré pe

tu as commi

u demain

de ces ballades. Ce sont des chants dont la muse est la mort. Quand on lit ces recueils, on ne rencontre que

corbeaux perch

aussi noirs qu'

mence à dir

ous d?ner a

près de la v

ous l'arbre au

ontrerai un spe

e et un chevalier

encore tièd

irée, ses flèches

e sait qu'il

on, son chien

oserons sur

rons ses jol

e tresse de se

tre nid quand

d'or sur son

elopperons

et nu se

d'hiver chanteron

azon, à ses pi

endra plus les plain

s blanchis, les

bondiront, les re

alier qu'elles aiment[51]. Des amants se réfugient dans les profondeurs vertes des forêts, et y mènent une vie qui fait penser aux exilés de Comme il vous plaira[52]. D'autres fois des outlaws ravissent des jeunes filles, et les entra?nent dans leu

arla le

nt au-dessu

de bien ta

en de ce sa

rderai ma

rai de ce s

ne peux gar

rde dans

ends, ? b

plus d'arbr

nerai une

blanc te

tre cage d

rderai m

us avez fait

feriez-

morte, une harpe qu'il tend de trois boucles de sa chevelure dorée; la harpe joue seule et prononce le nom de la méchante s?ur[56

r'ouvertes, et des

hes qui br?

tendu; jusqu'a

t, mais rien

milieu d

ommencèren

re sombre

commen?a

t'a fait

ce péch

sez hardi et

er dans l

jie a été le

ie donné

hardi et hau

dans la ca

illes de chevaliers contre des géants ou des monstres[60]. Ce sont des anneaux enchantés. L'amante donne à l'amant, ou l'amant à l'amante, une bague dont les diamants se terniront, si celui ou celle qui l'a donnée est infidèle ou meurt; et un jour la bague s'éteint[61]. Ce sont des jeunes filles enfermées par un sortilège sous la forme d'une bête hideu

oute a existé, mais qui certainement n'existe plus depuis longtemps. On sent qu'on est dans une vie violente, romanesque, périlleuse, surpassant la n?tre en forfaits et en e

une autre époque, et brochées d'une profusion d'or et d'argent que notre temps ne comporte plus. Chacun de ces accessoires accentue la date de ces poèmes, et les rejette plus loin de nous. Parfois, cet effet est produit par quelque motif na?f et tout fait. Quan

enseveli dans l'é

dans le ch?u

de la dame, pouss

du chevalier po

rencontrèrent

raient être près

le monde put con

e deux amants qui s

esses. Les chevaux sont ferrés d'argent aux pieds de devant, et ferrés d'or aux pieds de derrière; ils portent à la crinière des clochettes d'argent qui tintent à chaque pas[67]. Les jeunes filles lissent leurs cheveux avec des peignes d'argent. On étend des tapis de drap d'or du chateau à l'église,

i était un

amais vu

le soleil u

dame elle-mê

était d'i

vue très b

de de pierre

urées de

Orient, en gr

tombait autou

it sur la pelo

nait du cor, et

étaient de

es étaien

étaient de c

ouverts d

l était d'

re était d

était d

, trois cloche

it en laisse

ues couraien

pas me hater

ait blanc co

t un cor pe

de sa taille

seigneurs, comm

billée cette b

qui transporte dans la fantaisie le fait très si

chercher un

onstruire

erai de hard

r avec moi s

fit constru

a très ro

taient de so

ables de

aient faits

nt au loin

étaient riche

e et d'

amure qu'

e clochett

doucement

enflée de la

éels. Parfois, ce sont des fabriques fantastiques. C'est, par-delà

vit la tour

aire et

au-dessus des

un roc é

la fa?ade d'un

ateau, bati de ch

l pas bati

nt de ce be

nicornes beau

e sont des verdures, des fonds de feuillage. Voici le v

uisit dans u

roissaient en g

les pommes é

et aussi

ssi les grappe

s reposaient

s commen?aient à

grives ne voulai

fruits et d'oiseaux? Ce sont aussi des fonds de forêts, dans lesquelles passent des

l'est, et Johnie r

au-dessous

ut un cerf bru

buisson

et le cerf

blessa

l'étang

attirent la b

les outlaws menaient dans les grands bois. Quel tableau en quelques strophes que celui-

trick est une

aint arbre de

biche et dain

êtes sauvages

prit congé

forêt d'Ettr

ndit la pente

elle forêt

il et daine et

êtes sauvages

arcs qui hardi

ui bruissaient a

sons plus, mais il est peu probable qu'elle ait été elle-même exactement contemporaine des faits qu'elle célèbre. Elles ont été composées sur des événements qui semblaient extraordinaires, même en ces temps violents, et alors vraisemblablement qu'ils avaient déjà quelque cho

ue. Il fallait, en tout ce qu'il faisait, qu'il se sent?t, entre les mains, de la réalité, quelque chose de présent et d'immédiat. Son éducation littéraire s'était formée à regarder la vie et les gens qui l'entouraient. Son génie é

n[78]?. Mais c'est à peu près la seule marque d'enthousiasme que les ballades aient obtenue de lui, et elle date de sa jeunesse. Tandis qu'il savait presque toutes les chansons écossaises, et qu'il était infatigable à recueillir les chansons nouvelle

me je n'avais pas la moindre idée que quelqu'un p?t se soucier d'eux, je les ai oubliés. Je considère fermement comme un sacrilège de rien ajouter qui soit de moi pour rétablir les épaves disloquées de ces vé

d, dans sa correspondance avec Thomson, il le dissuade d'admettre dans son recueil une de

longueur qui fera faire une grande dépense d'impression; l'air lui-même ne se ch

uglas est fondé; elle est divine et aussi longue que d'ici (Cambridge) à Aston, ne l'avez-vous jamais vue? Les meilleures règles d'Aristote y sont observées, d'une manière qui prouve que l'auteur n'avait jamais lu

zaine, pas même autant peut-être. La fa?on dont elles sont faites est encore plus instructive que leur rareté. Toute la partie narrative, toute la partie pittoresque ou merveilleuse, en un mot, tout ce qui est d'un autre temps, est supprimé. Il n'y a de conser

de Burns, s'ouvre par les plaintes d'une jeune fille abandonnée par Lord Gregory. Elle veut aller à sa r

ait construire

ut couver

chaqu

e sonnette

que lieu qu'il se trouve. Quelque chose de l'inattendu des anciennes nav

la Reine

ses troi

tu la fille

son cher

is pas la Re

ses troi

s la fille

son cher

où se tient Lord Gregory. Elle y aborde, et agite l'anneau sur la barre de fe

ouvre, ai

laisse-mo

la fille d

e tous l

pour lui prouver qu'elle est bien la fille de Lochryan, de lui dire ce qui s'est passé entre eux deux. La pauvre

ens-tu pas,

ons assis, au

eames nos annea

eilleur éta

était de b

ien était

était vra

n était f

iens-tu pas,

ions assis su

s enlevé m

nt, contre

uvre, ouvre,

laisse-mo

leut sur mes b

coule sur

e si celles-là ne suffisaient pas. Et la pauvre demois

e s'est r

il en es

femme qui a

un c?ur si pl

abaissez c

un mat

ient pas à une

er si roy

dit qu'en effet elle était là il y a une heure, et qu'il peut continuer à dormir. Le fils repousse la méchante femme qui ne

seller le

seller le

ller le cheva

ans toute

remière ville

ches so

nde ville

te y a

éposez ce c

e, laisse

la fille

te par amou

t son pet

ait à sa

fendu le

r d'aune ou

il baisa sa

l baisa s

baisa ses l

avait plus

is son pet

r qui était

onné une bles

rla jamais

es raccords grossiers qu'on trouve dans cette vieille étoffe et qui sont le fait des t

ur tant de promontoires écossais, cette poursuite douloureuse de la fin, tout a disparu. Il a supprimé la partie imaginative, le récit, en réalité ce qui constitue la ballade. Il n'a conservé que la p

mbre est cette

mugissement

nte, désolée,

porte, Lo

du chatea

pour t'a

du moins qu

eut être d

e te rappelles-

ds charmant

re fois, j'avouai

s, longtemps

m'as-tu pr

ais pour j

c?ur, lui-mê

s soup?on

n c?ur, Lo

itrine e

l, qui me fr?l

nnerez-vous

es, ramassés

time qui s'o

-le, pardonnez

rs le ciel et

ge analogue de la ballade. Mais c'est tout ce qui en reste. On a beau dire que, dans le cas présent, Burns était lié par les nécessités du recueil de Thomson. C'est ass

r des anciennes poésies. En 1755, John Home tirait de la ballade de Gil Morice le sujet de sa tragédie de Douglas. En 1770, paraissait, dans les poésies du pauvre Michael Bruce, la ballade de Sir James. Vers 1775, Julius Mickle publiait sa ballade de Cumnor-Hall, qui a inspiré à Walter Scott le roman de Kenilworth. Ainsi, avant Burns et tout autour de lui, les imitations d'anciennes poésies foisonnaient. Elles ne rendent pas toujours la couleur, l'apre accent et la forte simplicité de leurs modèles. Le XVIIIe siècle n'était pas fait pour réussir dans ces qualités. Ce qu'elles imitaient surtout était le romanesque, et elles le transformaient parfois étrangement. Mais elles conduisaient vers le moment où ces anciennes ballades devaient fournir leur influence entière, et agir aussi par leur élément pittoresque et martial. Le petit gar?on boiteux que Burns avait vu à édimbourg devenait un jeune homm

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1 Chapter 1 LES VIEILLES BALLADES[18].2 Chapter 2 LES VIEILLES CHANSONS.[83]3 Chapter 3 LES PETITS POèMES POPULAIRES.4 Chapter 4 L'OBSERVATION DIRECTE ET LE MOUVEMENT.5 Chapter 5 L'HUMOUR DE BURNS.6 Chapter 6 QUE LE GéNIE DE BURNS ABOUTISSAIT AU THéTRE.7 Chapter 7 LES ASPECTS NOBLES DE LA VIE. - L'éCHO DE LA RéVOLUTION FRAN AISE. - BURNS POèTE DE LA LIBERTé ET DE L'éGALITé. - LA POéSIE DES HUMBLES.8 Chapter 8 LA POéSIE DE L'AMOUR.9 Chapter 9 LA COMéDIE DE L'AMOUR.10 Chapter 10 CE QUE BURNS A VU DE LA NATURE.11 Chapter 11 LA TENDRESSE POUR LES BêTES.12 Chapter 12 OUVRAGES SUR LE DIALECTE éCOSSAIS DES BASSES-TERRES ET LA LANGUE DE BURNS.13 Chapter 13 PRINCIPALES éDITIONS DE BURNS, ET PRINCIPALES BIOGRAPHIES.14 Chapter 14 RENSEIGNEMENTS SUR LA FAMILLE DE BURNS, SUR DES PéRIODES PARTICULIèRES DE SA VIE, SES CONTEMPORAINS. DOCUMENTS DIVERS.15 Chapter 15 LA CONTRéE DE BURNS.16 Chapter 16 PRINCIPAUX ARTICLES DE CRITIQUE MORALE OU LITTéRAIRE SUR BURNS. DISCOURS. - VERS.17 Chapter 17 HISTOIRES GéNéRALES18 Chapter 18 LA VIE RELIGIEUSE, LA RéFORME, LE PRESBYTéRIANISME. L'ORGANISATION DU CLERGé, LA DISCIPLINE, LE MOUVEMENT D'éMANCIPATION.19 Chapter 19 No.1920 Chapter 20 DESCRIPTION DU PAYS éCOSSAIS. LES BORDERS. - LA COTE OUEST. - LES HAUTES-TERRES. - SITES ET SOUVENIRS HISTORIQUES.21 Chapter 21 OUVRAGES SUR LES M URS, LES HABITUDES, RECUEILS D'ANECDOTES, ROMANS QUI SERVENT à SE FORMER UNE IDéE DE LA CONDITION ET DE LA VIE DU PEUPLE.22 Chapter 22 HISTOIRE LITTéRAIRE DE L'éCOSSE. CHANSONS, BALLADES, PETITS POèMES. SUCCESSEURS DE BURNS.23 Chapter 23 Boucher.-William Cowper, sa correspondance et ses poésies, par Léon Boucher. Paris, Sandoz et Fischbacher, 1874.24 Chapter 24 de Laprade.-Histoire du Sentiment de la Nature, par Victor de Laprade. Prolegomènes. Didier, Paris, s. d.25 Chapter 25 Shairp.-Studies in Poetry and Philosophy, by J. C. Shairp. Third Edition Edinburgh, Edmonston and Douglas, 1876.