Robert Burns
l a passé son existence, non seulement à la contempler mais à la travailler, à lui donner sa sueur e
s tellurem atque i
endu un mode de comprendre la nature, très primitif, depuis longtemps abandonné par la poésie, parce que la forme agricole de société ayant disparu, ou plut?t ayant été recouverte par d'autres formes: militaire, religieuse, industrielle, il y a longtemps que les poètes n'écrivent plus pour les paysans, et plus longtemps encore que les paysans ne sont plus poètes. Par un accident unique, Burns nous rendrait donc une fa?on très ancienne de sentir
avait également vu ces contrées, dans leurs heures d'indicible tristesse, quand la teinte grise des roches se répand sur les flancs des montagnes, quand les brouillards arrivent, que tout s'assombrit et se mêle. C'est alors le pays mélancolique d'Ossian, plein de voix et de plaintes. Les clameurs des vents et des torrents s'élèvent de toutes parts; les vagues courent et mugissent sur le bord des lochs; le pale regard de la lune perce à travers les nuées; tout est gémissant et fugitif; on croirait que les ombres des morts traversent l'espace[705]. Ce charme de terreur, Macpherson l'avait déjà révélé avec une éloquence aujourd'h
s Hautes-Terres, mon
les Hautes-Terres,
cerf, à pours
les Hautes-Terres,
tes-Terres, a
a valeur, le pa
rre, partout o
urs les collines
gnes, couvertes
, aux vallées vertes q
, aux bois sauva
ts, aux ruisseau
s Hautes-Terres, mon
les Hautes-Terres,
cerf, à pours
s Hautes-Terres part
ique et d'une pure fidélité extérieure, ?un guide en rimes de l'écosse?, a dit sévèrement Emerson[709]. Malgré les révélations partielles, qui se trouvent peut-être plus dans les romans de Walter Scott que dans ses poèmes, ces montagnes attendent encore le poète qui les interrogera et leur fera dire leur secret. Si Byron avait vécu
les jours sombres, la mer et le ciel déploient des gris infinis. Sur la première, glissent des courants d'un vert pale, d'une douceur inexprimable; dans les brouillards et les brumes, où éclosent des lueurs argentines et d'incessants arcs-en-ciel, des roches humides et des falaises tremblantes passent dans les couleurs du prisme. C'est la région des lumières fugitives, des étranges crépuscules verdatres et lumineux, où les objets se fondent comme des rêves, hantée de légendes, habitée par une race solennelle et superstitieuse, où Staffa ouvre son portail, où Iona l'?le mystique dressait ses centaines de croix dans d'innombrables iris[710]. C'e
. Avec ses vastes baies, ses falaises abruptes, le vieux chateau de Greenan, le roc d'Ailsa Craig, et la masse puissante de l'?le d'Arran, derrière laquelle se couche le soleil, elle a un carac
rcher la grève
mugissements
de loin et surtout vers le soir. On est tenté de les rapporter aux heures où, après la journée de travail, le jeune paysan songeait devant la porte de Mount-Oliphant ou de Mossgiel, avec la mer lointaine sous les yeux. C'est ainsi qu'il a vu
grève s
ux de mer volent et
s roulants, écuma
e tournerai mon
les matelots; encore est-ce plut?t une image d'activité humaine et une comp
nt et la ma
tout droi
ile contre l'
rangement lo
ille
commencer à p
sommes vivants, s
grand hunier, hi
us bord
vant la bris
s la m
nt dissemblables. La vie des matelots, avec ses loisirs et son spectacle uniforme, ouvre les ames à quelques grandes impressions. Les paysans, courbés vers leur sillon, toujours réclamés par les exigences des saisons, tendant leur esprit à mille petits faits, ont le sens de l'activité minutieuse et peu de rêverie. Aussi près de la mer qu'ils habitent, elle leur re
mourir en ondulations à une faible distance de la mer. Elles n'ont pas le caractère puissant des montagnes des Hautes-Terres, ni le rude aspect de celles des Borders. C'est une suite de hautes collines pastorales, avec leurs ruisseaux, leurs plaques de bruyère, leurs creux tout tremblants de fougères; sur leurs flancs semés d'innombrables chardons se répandent des troupeaux, et parfois un berger se détache sur leur ciel. Elles ont à leurs pieds les landes réjouies par la chanson incessante de l'al
erts aux vagues impressions panthéistes. Burns a mieux compris ces collines moyennes; elles repara
l'?il d'o
essus les haute
pects sombres dont elles sont souve
esseux pend au fr
s assombri du ru
nguissantes les scè
passe à l'hive
pouillées, les pra
te afféterie de l'é
e orage q
collines sombres, l
ouragan et s'abrite
e précipitent, rougeatre
crèvent au-dessus de
les forêts dépou
ouvent au pied des derniers replis de ces hauteurs, com
res vantent leurs bosq
endissants répand
'est ce ravin de
isse sous les lon
sont ces humbles
la paquerette se c
égèrement parmi le
ot, souvent vient
strophes suivantes qu'on a déjà vues mais qu'on peut relire ici, au point de vue spécial qui nous occupe. C'e
aux flancs moussus, si
leur sein les jeune
sent leurs couvées à
ses troupeaux en jo
isent leurs couvées
ses troupeaux en jo
de Gowrie, ni les bord
harmes de ces moors
clair ruisseau, so
illette, ma pen
montagnes sera to
cume dans son rav
fillette, j'erre
s, inaper?ues, passent les
fillette, j'erre
inaper?ues, passent les rap
nts qui ont chacun son petit ravin vert, sont des traits charmants et exacts. Mais ce tableau est unique dans Burns; c'est, avec les autres t
s entre plusieurs cours d'eau; une rivière plus forte le coordonne, lui imprime une direction unique, une allure plus large et plus simple. Il y a moins de variété dans le détail; les lignes générales y ont un peu plus de sens et de repos. Des deux c?tés cependant, c'est la campagne, gracieuse par endroits, mais vulgaire, dénuée de caractère, portant partout des traces humaines, sans avoir le sentiment intime, qui, selon la fine remarque de Washington Irving, fait le charme de la campagne anglaise[724]. Elle n'en possède non plus ni l'éclat de verdure, ni la richesse de végétation, ni les vaporeux horizons. Elle porte encore à présent un certain air d'apreté, de rudesse, commun à toute l'écosse, et que Dorothée Wordswo
tures, de préciser les sites qui les ont inspirées. Il choisit parfois, il est vrai, des traits propres à sa contrée et qui ne peuvent être bien compris que par ceux qui l'ont visitée. Il parlera des ?moors d'un rouge brun, sous les clochettes de bruyères[730]?; il représentera la teinte rougeatre particulière que prennent les ruisseaux écossais lorsqu'ils sont gonflés par la pluie, les détours des petites rivières caillouteuses, bordées de noisetiers. Ce sont là des indices plut?t que des tableaux. Outre que ces traits sont communs à toute une région et pourraient s'appliquer à une grande partie de l'écosse, ils sont rares et trop rapides. On chercherait vainement en lui une de ces descriptions particulières et détaillées, telles qu'on en rencontre dans Wordsworth et dans Cowper, et qui, lues à tel endroit, s'encadrent exactement dans l'horizon, s'appliq
rapprochent l'écrivain du peintre, et font de bien des poèmes modernes des galeries de paysages. Il y a telles descriptions poétiques qu'on transposerait facilement sur la toile; il suffirait de les copier pour en avoir la transcription en couleurs et en lignes. Cela serait, avec lui, impossible. Il indique plut?t qu'il ne peint, et il suggère plut?t qu'il ne représente. Ses
rouverait un autre dans le refrain d'une chanson citée plus haut: ?Savez-vous qui demeure dans cette ville là-bas, sur laquelle brille le soleil du soir?[732]?;
spendu au-de
nt de toutes
l'extrémité d'un paysage de moors et de ces marécages qu'o
llines là-bas o
s et ces maréc
hiver a clos
it d'hiver e
s bourrus frappai
'hiver étaient noi
rillants du large soleil couchant[737]?.-?Les nuages aux ailes rapides volaient sur le ciel constellé[738]?.-?Les ombres du soir se rencontrent en silence[739]?.-?Les averses bruissantes s
t beaucoup d'espace, une large vo?te de ciel. Quelques-uns ont été
it se ramass
inconstante
ge obscur est
sser au-dessu
maintenant q
rsées se réunisse
urs, mais toujours très prolongée et très vaste. On est toujours en plein air
se désolent dans
frimas, sur
n blanc
e neige, aveuglants, sau
sant le j
Quel joli tableau matinal, avec sa pla
he d'été,
e de la Natu
marchai pou
r l'air p
evait au-dessus de
rieuse lumiè
lanaient dans
s, elles cha
aysage tout en ciel e
ent tombés, l'
passaient le
urlait sur
nts des ravins lui
n assemblement rapide de plusieurs traits, chacun d'eux extrêmement bref et solide. Les coups de pinceau tomb
t rauquement ven
s rayons expi
rd sur les bois
essus du cours tort
uit, sa direction, l'instant du jour, l'expression des rayons du soleil, la saison, l'aspect et la couleur des bois. Que
ant Borée, pi
ment dans les b
jette une lue
n, au su
rs la neige qui d
sée en tour
avec la neige; et quand il s'agit de celle-ci, la strophe n'est pas achevée par quelque détail littéraire; en quelques mots, il y a deux actes d'observation, les deux aspects de la neige: ou le
uriant revient
Hiver s'enfuit
istal sont maintena
bleu est le c
sur la montagne,
e le reflux de
ents des hivers de là-haut, pour comprendre ce qu'il y a de justesse dans cette joie rendue aux airs, et dans
li et silencie
tels dorment déliv
, je vois te
collines faib
laisir, ton cro
le ruisseau
naires: au loin, les hauteurs vagues, indiquées à peine et baignées dans une lumière indécise; à nos pieds, tous les ruisseaux peuplés de croissant
vers avaient une étrange puissance d'évocation, et qu'ils étaient pleins d'une poésie si condensée qu'avec quelques mots, ils éveillaient une suite prolongée d'images[751]. L'Allegro et le Penseroso surtout possèdent cette magie de suggestion; maintes de leurs brèves descriptions contiennent de longues rêveries. Il en est un peu de même de Burns. Il y a, dans ses coups de pinceau rapides, cette vertu mystérieuse
est toujours net et court. Cette précision ne l'abandonne jamais, alors même que le sujet qu'il traite semble le plus éloigné de la vie réelle. S'il parle des plantes, il donnera l'endroit précis où elles poussent; s'il parle d'oiseaux, il indiquera la saison, l'heure du jour, où ils chan
lis fleurit pr
re au pied
urgeonne d
est blanche com
ouette éveille
ses ailes moui
midi, dans
ir les écho
age, de ses no
dort le jour
tte, gazouilla
a vers l
le plus gai fil
doucement
x forte, le linot
doux et
e réjouira le
evelure ja
ime les coll
aime les
nte les vallé
vol élevé le
hautes futaies
les sentiers
noisetier ab
épandue le
elle contient des images fausses, par exemple: ?Et doucement le rossignol chanta sur l'arbre?. D'abord le rossignol chante dans un buisson bas, et jamais
st faite l'harmonie des champs, de percevoir les sympt?mes légers qui précèdent les mouvements atmosphériques ou plut?t qui en font déjà partie et en sont comme la frange; lorsqu'il s'agit de posséder les habitudes et les préférences des plantes, leurs heures, leurs endroits et leur saison, les coutumes et les habitats de tant d'oiseaux et d'animaux, on entre dans une étude immense. Une vie humaine y suffit à peine. Wordsworth y a consacré la sienne, avec l'assiduité d'un savant, pendant les trois quarts d'un siècle. Chaque jour il a examiné la nature; il en a fait son occupation unique; il e
plus simple et plus désintéressée. Il n'y recherche ni les tableaux brillants, ni les comparaisons éloquentes. Ce n'est pas un artiste qui l'étudie, c'est un paysan qui la cultive; les faits le frappent, non parce qu'ils sont curieux, mais parce qu'ils sont ordinaires. Ce qui l'attire dans les choses, ce n'est pas leur pittoresque, mais leur réalité, leur importance au point de vue de la vie rurale, la place qu'ils y tiennent; le pittoresque ne vient qu
que le foin
ondulait dans
zerne fleurit blan
ouvrent dans les c
toresque un peu extérieur qui le frappera, ce sera le moment précis de vie rurale où il se trouve, le moment où l'on fait sortir les vaches qui ont vêlé, et où on travaille activeme
e jamais battr
e croc-en-jambe à
olte à travers mo
chiendent
in qui branle tout
ans le s
rce qu'ils sont les plus secoués et les plus m?rs, se p
deur merveilleuses, ne paraissent presque pas dans ses vers. Lorsque par hasard il les rencontre, il leur donne quelque chose d'arrêté et de précis qui leur enlève une partie de leur charme ou de leur terreur. Le c?té vaporeux, flottant et perdu des choses, par lequel certains esprits aiment à les contempler, parce qu'elles sont par là plus transformables, et sur qui furent constamment fixés les beaux yeux rêveurs de Shelley, n'existe guère pour lui. D
plus sur le bo
au visage ridé de la
Cynthia d'a
s le ciel é
étés dorment da
nt dans le
s le long
isetiers qui s'é
vagues qui gli
s sous la
la vallée
de rosée, la
liment et f
rgent dans les
e chose de bref et d'un peu sec, de limpide, qui lui fait rendre si bien la clarté froi
les jaunies jon
eant comme des
sent le souffle
grêlons
es froids comme
de gelée bl
rs qui décrivent si b
mi comme l'?il f
rillait très haut au d
, sous son r
ement sa cro?te, sur la
sement du chant clair et du vol léger de l'alo
en remontent transformées et toutes chargées de sa pensée. Il y a bien des jours, bien des années qu'elles se sont déposées au fond de lui; elles y sont restées ignorées et perdues dans les profondeurs où le souvenir cesse d'être volontaire; elles y ont subi un lent et mystérieux travail; un choc les ébranle, elles reparaissent parfois presque méconnaissables de ce long séjour dans une ame humaine. Une partie de l'infinie poésie de la
itaire, est plut?t le propre des poètes d'imagination que des poètes de passion. Il y en a plus dans Shelley et dans Coleridge que dans Byron et dans Burns. Pour s'envelopper de ces ornements, la pensée a besoin de loisir qui lui permette un moment d'arrêt, et lui donne du répit pour cette toilette. Le sentiment violent est volontiers nu, parce qu'il est impétueux, sa fougue l'emporte à travers ces ajustements. Il s'en soucie peu. Il est pressé d'atteindre, de frapper, de sentir le choc de son but.
l il est permis à tous les poètes de puiser comme à un coffre commun. Ce sont des yeux comme des étoiles pendant la nuit; des cheveux dorés comme des anneaux d'or, noirs comme l'aile du corbeau, ou blonds comme le lin; ce sont des joues comme des lis tachés de vin; des lèvres comme des cerises m?res protégées du vent froid par des murs ensoleillés; des tailles comme les jeunes frênes qui montent au-dessus des buisson
ue ceux qui se rencontrent généralement dans ses descriptions directes. L'observation est toujours brève et nette, mais elle s'applique à des phénomènes plus fugitifs, plus changeants, plus susceptibles de se perdre dans l'ame et de se confondre confuséme
s brillants que l
t l'avers
sur le crista
les fleurs ra
b
le sein d
séjourne au soi
t et pur était
r de la jol
enc
st comme l'
ts rayons de sol
nt de la montagn
fugitives dans Tam o' Shanter, pour laquelle un poèt
ont comme des
fleur, ses pé
ige qui tombe
nche, puis fon
es éphémèr
e vous puissiez en
rme adorable d
uit dans l'
de lumière, de nuances à peine per?ues, sont des effets rares dans Burns. Ils manquaient pou
pratique en quelque sorte. Les faits demeurent toujours précis, nets, perdent à peine un peu de leurs contours. En sorte que cette étude plus profonde des sensations de la Nature nous fait seulement mieux sentir encore combien
ments et de voix; elle est sillonnée de mille animaux qui la peuplent et la font vivre. De tous c?tés, on voit les lièvres courir le long des sillons, les volées criaillantes de perdrix partir, les couvées de grouse courir sous la bruyère, les aigles passer au-dessus des collines. Les oiseaux de toute espè
nt les prés et l
chantent parmi
dans leurs jeux amoureu
aux le ramier roucoule
était ho
e plus sombre a
ssait avec un bo
beuglaient à la place
est sans bêtes, que les scène
? Nith, sont tes
s éployées fleu
nt sinuent tes
ouent à travers
laciales collines, l
orages parmi les
ent, écument, rougeatres
crèvent au-dessus de
es forêts effeui
ses rendent une m
ce que les animaux tiennent da
iers et les chèvref
qui piaillent
al qu'on voit file
ont ma m
r, chez la plupart des poètes, si on tuait
s, ce sont des coins de collines, de prairies ou de champs, dans lesquels ils figurent avec une touch
colline, l'é
ment de parquer l
, du champ aux n
i tristes et
e, comme dans le passa
vellement vêlées beu
x fument à la cha
heure sur le bor
?tre que je
praik, au c
onne lett
e du début, il faut savoir que les paysans écossais, à cause des vents violents, maintiennent le sommet de leurs meules, par des cordes et une couche de chaume. Parfois même, ils les recouvrent de morceaux de toile. ?Nous f?mes frappés, dit Dorothée Wordsworth, par la vue des meules de foin, retenues par des
eules mettent leur
cordes assurent les ré
de terre sont mis
et glacée de l'h
où elles se réjouissent
ux butin de bour
in frugal dans les ma
par l'homme, ce
s et étouffées dans
fusils s'enten
s, chancelantes, se
mées unies par le
fants, gisent en
tique peut se défendre
es sauvages et impit
plus dans les champs,
ésonnent plus de
e sifflement joy
au haut d'un pe
atres précèdent l
in et large s'épa
a Vierge ondulent capricieusemen
t les paysages de Burns sont souvent des
s m?rs et les
uit frémissant de
ui t'élances des
rger que la grise
le travail est interrompu par la pluie, qui se mettent à l'abri quand l'averse
nneurs se blottissent
'averse froid
t en courant da
sser le
onsacre l
imes
ême genre appara?t d
gerbes renversé
e soleil clign
coure rejoind
e ma cha
curling qui se dirigent vers les lochs gelés, des gens qui parcourent la campagne en chantant et en sifflant. Toute cette animation s'ajoute à celle que t
i, les primevèr
moi, poussent
i, dans les gle
e mauvis e
?on de charrue a
semeur atte
t pour moi un
qu'un qui ne s'
folatre eff
aux les jeunes
ve nage maje
t heureux
rme la porte
les moors sif
ouche, inéga
sur la colline b
tte, entre l'omb
lle à c?té de
nte sur ses ail
hagrin, je regagn
n retirer. Voici l'hiver: la description physique, brève et ferm
s'enveloppe
la boue co
ochs, les curler
marchant
longe des rives couvertes d'arbustes, il faut q
lés de paquerettes, to
filles mettent le
g de berges couvertes de
is d'au
joignent aux ch
te du jo
seau le long des rives plus abruptes, et il faut remarquer comment chacune de celles-ci est précisée, avec sa végétation favorite. Les détails sont accumulés les uns sur les autres. Ce n'est pas tout; il y a du haut de ces rives des bergers qui cha
n de la nature elle-même jusqu'à ne lui laisser que très peu de place, comme dans la strophe suivante o
ait clos le
ng avaient quitté le
affamé avait
jardins
ge perfide le déc
ù il a pa
retentir la campagne de leurs chansons. C'est un laboureur qui va retrouver sa charrue et chante joyeux dans la fra
is un matin,
yeux laboureur c
antait, il dis
me celle du laboureur, d
matin s'élan
'air, la rosée
boureur, elle sif
le redescendra v
s'en va, la bêche sur l'épaule. Et sa cha
mai arrive a
bocages dont la
s, occupées s
ier, avec
cristal tomb
sont tous
fumées passent
ier avec
pre matin éve
à chercher son
rs les rosées,
ier, avec
r expirant d
au du repos
es bras qu'il
r, avec sa
hamps, avec ses fatigues et la poésie qui, malgré tout, flotte autour d'elle. Un bel exemple est le retour du labo
ffle bruyamment avec
décroissant es
uses reviennen
antes de corneilles
de fatigue, s'en
beur de la sema
bêches, ses pio
e lendemain dans
moor, il dirige ses p
de paysans, anoblies par le crépuscule et toutefois tra?nant
emps, à la fra?cheur des matins, aux parfums du soir, aux douceurs des nuits claires, aux sensations agréables par lesquelles elle nous enveloppe dans ses grandes caresses, aux joies universelles auxquelles notre corps participe. En dehors de cela, il a rendu surtout les aspects familiers d'une campagne cultivée; chez lui la nature est un arrière-plan à l'activité humaine. Il l'a vue comme un paysan, bien que le sentiment de la propriété n'apparaisse pas une fois chez lui, pas même le désir de posséder un bout de terre, ou de dire: ?ce sont là mes arbres?. Cet amour du sol n'existait pas dans le cercle de pensée des fermiers de ce temps et de ce pays. Chez lui la nature ressemble au spectacle dont on jouit au mois d'Avril ou de Septembre, lor
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