Robert Burns
prosa?ques et grotesques. Sa faculté d'observation, qui n'était gênée par aucune pensée d'harmonie littéraire dans son ?uvre, s'est exercée là
ères de jeunes gars qui viennent le soir frapper à la fenêtre et demandent à être introduits, réflexions de fillettes qu'on veut marier à de vieux richards, conseils de vieilles commères aux jeunesses qui interrogent leur expérience des hommes et des choses, épousailles grotesques, disputes d'époux, allégresses de veufs, épisodes de toute espèce, de toute forme et de to
illes. Cette coutume, dont le c?té pur et gracieux a été poétisé dans la chanson de Ma Nannie ?!, se retrouve ici avec ce qu'elle
à la porte de
st là, sin
hemin, vous n'e
j'entrerai,?
d si semblabl
voir,? di
, vous aurez fa
je le ferai,
ve et vous l
i entrer,?
ez éveillée ave
je le ferai,
chambre vo
i rester,?
ous n'y restiez
je le ferai,
estez ici
erai,? di
vous ne retro
je le ferai,
se passer dans
e passer,?
e jusqu'à votre
le tairai,? d
e haute, connaissant, sans doute, par pur instinct de femme, la vérité du conseil d
votre mère n'est
rendre la
a fenêtre de
pour me gard
fenêtre de v
l fait fro
ffer sur vot
tte, puis-j
, si vous a
gère n'est pa
la fenêtre
suis couc
échauffer s
ien ce que
qu'à moi pass
entendez-vo
de laisser le pauvre gar?on, qui vient de si loin à travers les moors, se morfondre sous les rafales; en été, les sillons d'orge sont bien tent
je viendrai ver
je viendrai ver
mère en devi
je viendrai ver
ntion quand tu vien
oins que la porte de derr
barrière, que per
si tu ne vena
ché, partout où no
me si tu t'en souciai
regard de ton
l'air de ne pa
ujours que tu ne te
eux légèrement rabais
pas une autre, mê
ne détache ta
je viendrai ver
je viendrai ver
mère en devi
viendrai vers to
funestes. Et ici la vie de la campagne para?t dans son jour vrai, avec la facilité, ou plut?t la na?veté, de m?u
auché à l
fauché a
s pas de
nt, je l'
me p
ourrir
it rien
ie et un s
Gray. Il suffit que la selle soit vieille et que la sous-ventrière casse, pour qu'il se produise des ch
r vous, Du
la sous-
ur vous,
la sous-
autres von
assise to
berceau av
e la sous
ait la lu
la sous-
essus de toute
la sous-
ière cassa, l
bonnet et mes
vous êtes un
ette mauvaise
si vous tenez
la sous-
rai à mon de
la sous-
re nous port
tre John rép
ra la sous-ve
isser. Là encore, que d'emb?ches! Ces tisserands
jadis aussi j
rs d'été ét
and de l'ouest
changer m
, si vous allez,
serand, si
is, n'allez j
ez chez le
'a envoyé
urdir un tis
rdissage m'a fa
e soupirs,
s tisserand
t assis à
n c?ur comme
uts de fil
dit ou ce q
e prenne s
i peur que le
aussi bien q
Ces duretés se font jour, avec ce manque de pitié qui est commun aux paysans et aux enfants, et qui donne à leurs remarques quelque chose de si direct et de si cruel. C
couchée de tr
tes couchée
s couchée dan
un homme
ées sont deve
verte que l'h
est plus cou
t pas raccourci d'
vous avez f
rez le mépri
que vous pr
z avant le ma
us dansiez su
s bois, vous ch
ageant une ru
fait piquer,
ncien président du Club des Célibataires de Tarbolton. On se souvient que le premier sujet de discussion avait été de savoir s'il vaut mieux épouser une femme riche et sans charmes qu'une femme
s conseils que le père Maurice donne à Germain au début de la Mare au Diable. C'était aussi l'av
orcellerie de la
beauté que vous se
fillette qui a de
ne fillette avec
r la fillette
r la fillette
r la fillette
guinées jau
une fleur qui f
us vite qu'elle a
élicieux des jolie
vêtit à neuf de jol
otre beauté a e
auté peut fatiguer,
ts chéris, avec l'e
les avez, et plus vo
ise et demie. Il y a de fines mouches qui savent bien à qui ces dé
x fait grand ca
fait grand cas
ne sait pas que
joyau qui a des
omme qu'il veut
el qu'il veut so
ombé si amoure
ui rester un peu d'
ur advienne ce qui voudra! Quand le mariage leur rapporterait un peu plus de bois qu'ils n'y comptaient, c'est une faible erreur de calcul. Ils ont simplement la large mesure. Mais il se rencontre de braves
u auquel il pla?t à leur famille de les accorder! Quel défilé de pauvres filles qu'on veut faire marier à
uels sont
ment que l
riche
t la pauv
la fille
e choix d
ne d'un pèr
épouse malhe
uloureux, Burns est intarissable. Il y a à grouper, autour de ce seul point, une quinzaine de chansons avec lesquelles on constituerait toutes les phases de cette aventure commune, depuis les premières instances des parents jusqu'au moment où les résulta
n'épouse pas Tam Glen? Il y a un propriétaire voisin qui se vante et parle toujours de son argent, mais quand dansera-t-il comme Tam Glen? Sa mère lui répète de se défier des jeunes hommes qui ne flattent que pour tromper, mais qui peut penser cela de Tam
lle-moi, chère
ai une belle
avises d
e préfère, Ta
es. Elles s'adressent quelquefois à des commères avisées, quelque d
tourdie, la vi
lus heureux, la
ieux les ma
ui ont faim son
pense et l'a
s têtes veulent
aurez brassé,
ue vous tirerez
r n'ont jamais acheté un c?ur loyal, que le fardeau que l'amour porte est léger, que le contentement et la tendresse apportent la
sacs d'écus. Elles leur disent leur fait comme des filles qui ont la langue leste et dont la main le serait aussi. Il y en a une entre autres qui ne va p
-sang peut fl
té éclore d
geler la plu
homme ne me
oi, et moi
faux et sa lan
e que vous ne
homme ne me m
sa farine et
n b?uf frais e
on or et son
mme ne me m
lui acheter va
ui acheter vall
a jamais, ni à f
mme ne me m
cassé en deux,
ns dents et sa vi
de ses yeux rou
e ne me mèner
ue qui ne permet pas de se méprendre sur ce qu'elles pensent. Il y a de petites niaises qui probablement s'imaginent, comme l'ingénue de Molière, qu
ce que grand'
a fait, ce que g
ce que grand'
jeudi s
ise dans u
doux, dans
ise dans u
haité bons
s ce que le
fait, le c
s ce que le
ues gros s
sur moi un
omme, un
sur moi un
pu m'effr
s qu'une jeu
ature, une je
s qu'une jeu
e pour me pl
lise qui e
lamer, qui
une jeune
un homme sur
les femmes que de surface; la plus innocente est prompte à se délurer. Alors le dépit vient, et les reproches, dont on se fait une provision d'excuses pour soi-même. à ce compte, les dé
e jeunesse, que f
ne jeunesse, ave
cus qui ont p
y pour de l'arge
cus qui ont p
y pour de l'arge
à se plaindre
bo?te, toute la
est engourdi, s
nuit avec un vie
est engourdi, s
nuit avec un vie
grogne, il s'agi
s content, quo
et jaloux de tou
jour où j'ai rencon
et jaloux de tou
jour où j'ai rencon
te Katie prend
ayer de sui
e le harasserai, tan
cuivre me procure
je le harasserai ta
vre me procurera un
erie. Les demoiselles de la ville ne leur en remontreraient pas sur ce chapitre. Ce manège est heureusement exposé dans une chanson qui est une vraie petite comédie. Les refus prétendus du commencement, la niaiserie de l'amoureux qui les prend pour argent comptant et cherche à se consoler ailleurs, le dépit de
bel amoureux descen
, m'obséda av
ait rien que je ha?
te de m'avoir cru
emporte de m
ards de mes jo
se mourrait d'
vait mourir quan
rdonne d'avoir me
me pardonne
ssit?t. Elle pensait bien qu'elle pouvait avoir de pires offres
suivante, tourm
a foire de
, sinon mon bel
mme si je voyais un
x comme si je vo
épaule gauche, je l
oisins ne disent
nsa comme s'il
sa chère fillette,
j'étais sa c
cousine, tout doucem
ait recouv
rs neufs allaient à s
mme il se mit à
comme il se
l'amour de Dieu
le tuerais
server la vie d
dois l'épouser
e dois l'épous
s, celle-ci est faite de grosse ga?té, le récit est interrompu par un grand éclat de rire qui éclate à chaque instan
st venu ici f
la jol
de No?l, quand
la jol
eta la têt
de c?té e
t de se t
la jol
tta, et Du
la jol
de comme Ail
la jol
et rentra de
es yeux rouge
uter dans u
la jol
e No?l, son attitude gauche, et celle sottement dédaigneuse de Maggie sont b
Chance sont c
la jol
igné est dur
la jol
omme un s
ipie hautai
r... en France
la jol
fit, que les doc
la jol
à mesure qu'
la jol
ne peine en
es soupirs po
eux disent de
la jol
it un gars
la jol
ait en ma
la jol
ulut pas cau
lui étouff
ls sont conte
a jolie c
s inaper?u. C'était souvent un jour de lourd
belle noce
jour de l
ondance de bo
p de joie
ient, et les vieille
s dansaient
au lit, avec
toutes ses
goutte de whiskey le matin. Tout le monde semble y avoir été gris.
mment Meg du moul
ment Meg du mouli
gris qu'il tomba t
Meg du moulin fut
urs. Du c?té attrayant, à peine une petite chanson, pleine de cranerie et de belle humeur, fredonne-t-elle la joie d'un homme tout fier d'
ne femme po
agerai ave
ne me f
rai cocu
penny à
it rien à
en à pouvo
unterai d
je ne suis
i esclave
rave épée
e de coups
libre e
triste pou
ne n'a so
souci de pe
res, de maritornes, de viragos acariatres, hargneuses et malfaisantes qui criaillent, disputaillent et braillent, au jour la journée. Elles font de leurs pauvres hommes de vrais martyrs[679]. Une d'elles boit et casse sa quenouille sur la tête de son mari[680]. Une autre reproche au sien, depuis sept longues années de n'être plus qu'un vieu
rtirent avec d
fait tomber g
masse, cria la g
is été qu'u
sortant, il cla
e, matin e
s années que je c
us qu'un vieux
aire, ma vieill
te taire,
e jour et
ais pas si
tu mettais du beu
essais, soir
is plus? est v
n ressens dur
es; plus d'un ne s'y fie pas. L'un des maris nous prend à moitié dans sa confidence, mais il a peur et s'arrête à mi-chemin. Il y a, dans cette chanson de deux strophes, toute une scène de comédie. Il faudrait l'analyser, mot à mot, dans l'original, pour voir ce qu'il y tient, dans un si court espace, de colère, de pe
commen?a à ê
ais-je, était
ommes mariés; n'en
s sur l
ce et Meg éta
était l'enfan
que moi ont
s sur l
us vivons,
us aimons et
peu que beauc
s sur l
ais la voir
s un plat
écrire, mais M
sur le re
resque inexplicable que donne aux ballades ou chansons populaires un vers, une image, un nom de plante qui semble n'avoir aucun rapport avec elles, et qui cependant fait leur attrait. Il est v
vait dans les cot
e cro?t bien
emme qui était la
flétri et la ru
eil homme remonta
e cro?t bien
able, qui lui dit:
flétri et la ru
nte femme, Monsieur,
e cro?t bien
spect, près d'elle
flétri et la ru
rai ni ton poul
e cro?t bien
femme, homme, ca
flétri et la ru
nu, volontiers? dit l
e cro?t bien
paire avec elle, vous ê
flétri et la ru
s la vieille fe
e cro?t bien
e colporteur, il a
flétri et la ru
hez lui, à la por
e cro?t bien
d'entrer, comme
flétri et la ru
l fit que cinquan
e cro?t bien
der, en un cla
flétri et la ru
a sur eux comme
e cro?t bien
ttrapait n'y r
flétri et la ru
umé passa la tête
e cro?t bien
e, au secours; ou elle
flétri et la ru
ra par le fil d
e cro?t bien
l'homme qui étai
flétri et la ru
ura par l'égli
e cro?t bien
l d'être en enfer
flétri et la ru
remis en route
e cro?t bien
pportée à so
flétri et la ru
depuis déjà u
e cro?t bien
été en enfer avant d
létri et la rue
illité, vient leur enlever leur femme. Ils ressemblent tous au veuf de Béranger[684]. Ils ont des regrets pl
une femme
ième jour
t rendu las
langue
ai porté le
nnu mainte
oit dit à mo
sa vie est
as en enfer, car le diable ne pourrait la supporter. Un autre qui a un peu
ds, je chanta
avant, derriè
ue j'épous
au bout d'u
si on a été malheureux, il faut éviter de le redevenir. Les uns, les plus sages, ne démordent plus de cette seconde conclusion. Comme le mari de tout à l'heure, ils préfèrent avoir une corde au cou qu'une femme. On ne saurait les en blamer. D'autres, hommes de beaucoup d'audace
r à remettre des den
laisir à faire
aisir à rétamer
ma Katie quand
jour, je frappe
jour, je siffl
gue nuit, je ca
nuit, je suis heu
chagrin, je go
Bess pour lui do
elle s'est refroid
t qui chante
s bras, ma Ka
bras et embra
toujours à ta s
ur où je me r
imes; et si, dans la poésie, la belle reine Guinevra a trompé le bon roi Arthur pour le brave chevalier Lancelot[688], ce sont des personnages si immatériels et si distants que c'est un adultère tout idéal. Pour voir ce qui lui manque de chair, qu'on le compare à celui de Fran?oise de Rimini[689]. Mais il faut bien entendre que cette décence est une convention littéraire et une pure tenture. La vie est partout la même, et l'adultère est chose trop humaine pour faire défaut à une race bien constituée. Si les nations du midi en ont fait un des grands ressorts du d
faute?-était
aute? Elle me
t sur le bord d
onduit par le
ne voulais
appelé
et l'état auraient
de cheval quand
nt, elle m'a
ndé de ne pas
vieil homme
tre c?té de
dira que j
i embrassée
plante à
ensuite si j'é
êtement, pouvai
honnêtement
té un homm
iter sans
t avec le pei
rissait rou
ari n'était pa
femme qui ne l
ngtemps ses
is le brut
ien que sa b
me du suc
le crépuscu
'arrêtai
dans la ros
u cognac chez le j
alent des chansons qui complètent cette scène déjà si variée. Ce sont parfois de simples riens, jetés en l'air, au hasard, tels que ceux qu'on fredonne sans penser, en
meunier
habit p
e un sh
dépenser
x était
était la
était l
onna le
meunier
sac p
oit le
t la bours
argent p
nerais
unier poud
ines et les vallons sont perdus dans la neige; mais, la jolie Peg de Ramsay a toujours à moudre à son moulin[692]. C'est le joueur de cornemuse venu du Comté de Fife et qui a joué à la cous
a va-t-il
t alle
te du m
x pint
a va-t-il
t vont le
'enfants
dit: ?J'e
ils tous
?a, non,
re eux ont
nny n'éta
aiment bie
s aiment
iment les
llettes,
s endormis, end
us endormis à
leur sont les hommes en qui on peut avoir confiance. Ce n'est rien: quatre strophes de quatre vers. Cependant la scène y est tout entière et fort jolie. On voit arriver la fillette tout occupée, comme il sied à son age, de cette obscure question. Comme elle ignore encore que ce
dame, dite
e peut mie
uleur doit ê
vraiment
emme s'agita
rire et
une chanson d
ady, un h
fillette des c
e te le dis
commodée de c
font fort b
mour dans les cheve
e deviennent
asse et serre-moi
erveilles dans
oup de coude. Elles sont plus drues et plus gaies dans les chansons écossaises que dans celles des Anglais. Peut-être un fonds de joyeuseté celtique, peut-être l'influence fran?aise, en sont-elles la cause? Même à ce filon extrême Burns a emprunté; il en rapporte des modèles de grosse dr?lerie populaire. Il a repris cette note de temps plus francs et de plaisanterie plus libre, et l'a rajeunie, tout en lui conserva
à travers le lit, av
à travers le lit, av
ient minces, les dr
à travers le lit, av
ormie ne craign
ormie ne craign
oid, la fillette
ailleur ne pouvait p
ore un liard, r
re un liard, ru
ourt et la nu
er argent que j'
qui est triste
qui est triste
i sont tristes et
lleur, revenir en
onnelier de Cuddie qui fait
de Cuddie e
des cercles
ère a re?u un
n colère so
le tonnelier de
porte, derri
le tonnelier de
ouvrirons d'
cha dehors, il l
au diable, et qu'el
t était si stupi
t pas où il al
le matin, ils on
re ma?tre fut u
front elle lui a
'elles res
le tonnelier de
porte, derri
le tonnelier de
trons sous un
rd. C'est une comédie multiple, tour à tour malicieuse, légère, bouffonne, parfois presque grossière, parfois presque émue, une suite inépuisable de caricatures, tant?t subtilement crayonnées comme pour des délicats, tant?t brutalement charbonnées comme pour mettre en branle de pesantes ga?
. Il faut aller aux grands poètes impersonnels, aux grands montreurs de la vie humaine, à Shakspeare ou à Molière, pour trouver des exemples de ce double coup d'?il. Burns l'a eu et, parmi les poètes personnels, il est le seul. Il a opposé à toute une série de pièces pleines des adorations de l'amour, toute une autre série pleine de ses dérisions. Il en a écrit pour ainsi dire la farce. C'est à nos yeux une autre preuve du fonds de poète dramatique qui existait en lui. Nous avons été surpris de trouver dans le remarquable essai de M. Stevenson que Burns n'avait donné d'indice de puissance dramatique que dans ses Joyeux Mendiants[699]. Le seul fait